Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Francesca
3 abonnés
9 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 26 janvier 2022
J’ai eu envie de voir ce film tout de suite. La bande annonce pleine de vie, un point de vue intime sur cette periode, la confiance en SK, sa subtilité, son goût et sa force. Vu ce matin. Sensation etrange d’etre restée trop spectatrice, diviséé entre certaines scènes magnifiques et vivantes et d’autres trop hors contexte, lissées, froides. Historiiqyement on se situe pres du palais royal à Paris entre 1941 et 1942 (recencement des Juifs, puis port de l’étoile), mais les rares indices ne suffisent pas à contextualiser, et les rues sont vides et hors du temps,.;;Bien sur la jeune fille a le corps qui ressent la peur mais elle veut nier la réalité et choisir la vie, l’amour, la joie. Quelle merveille Rebecca Mander! Rien que pour elle, cela vaut le coup! Et justement , je n’arrive pas à croire qu’une si intense jeune fille n’ait pas plus été aussi lucide que passionnée. La dernière scène est la moins crédible de ce fait. J’ai lu beaucoup de témoignages de survivants, adolescents à l’époque. Bien sûr l’envie de vivre coûte que coûte mais aussi la conscience. Son amoureux non plus ne s’inquiète pas? Cela m’a empeché d’être emportée, la bande son parfois aussi. J’ai beaucoup pensé à Simone Veil et je vois que Rebecca Mander va l’incarner jeune!!! Merci
Un chef d'œuvre signé Sandrine Kiberlain! Pour un 1er coup c'est un coup de maître... bref on peut sortir tous les poncifs, mais une chose est sûre il faut voir ce film ! Après la Vie est belle de Benigni qui fut une claque magistrale, la jeune fille qui va bien vous emporte dans son insouciance et sa joie de vivre malgré le climat nauséabond qui gronde. Ce film distille des gouttes de joie malgré la tension grandissante et nous tient en haleine jusqu'à la fin. Courez-y !!!
1942 : une jeune fille apprentie comédienne embrasse goulument la vie au sein de sa famille juive, respectant la formule d’un metteur en scène voulant que s’exprime mieux un acteur : « joue comme si c’était la dernière fois ! » La vitalité de ce film dit mieux la tragédie de la shoah que tant d’épouvantables témoignages. Film émouvant et terrible quand on a sait que la douceur enjouée de la Barcarole d’Offenbach sera interrompue. Les caractères d’une grand-mère complice, d’un frère bon élève et d’un père légaliste sont bien dessinés. L’actrice Rebecca Marder, lumineuse, subtile, excessive, emporte tout sur son passage. Son parcours théâtral est à l’image de ce film monté tellement efficacement que toute la salle est restée jusqu’au bout du générique, sans broncher, embarquée dans un récit justifiant totalement un titre nous laissant pensifs. Nous connaissons cette histoire maintes fois racontée et rafraichie ici, s’arrêtant au bord du gouffre. J’ai appris que les radios et les vélos avaient été confisqués et qu’une boulangère pouvait refuser un pain à la vue d’une étoile jaune sur la poitrine de sa cliente sans que bronche quiconque.
« Une jeune fille qui va bien » (2022), le premier film de Sandrine Kiberlain est un tour de force très subtil avec ses non-dits, car elle arrive à nous parler de la guerre et du drame vécu par les juifs … sans nous montrer la guerre, les signes de l’occupation nazie ! Nous sommes en 1942 à Paris et Irène (Rebecca Marder), 17 ans, juive est passionnée par le théâtre et se prépare inlassablement pour le concours d’entrée au Conservatoire en répétant avec Gilbert (a-t ’il été arrêté ?) puis Viviane (India Hair) une pièce de Marivaux … et en parallèle elle tombe amoureuse de Jacques (Cyril Metzger), l’assistant (?) de son médecin de famille. Dans son bonheur, elle est aveugle face à ce qui se passe alors en France (cf. la symbolique de ses fausses lunettes). Sa famille partage sa joie de vivre avec un père (André Marcon), fonctionnaire (quel domaine ?), qui est là pour annoncer les lois de Pétain (le tampon rouge sur la carte d’identité en fait dès 1940 puis le port de l’étoile jaune), une grand-mère qui symbolise la résistance (elle cache les cartes d’identité), un frère (Anthony Bajon) plutôt passéiste ou fataliste et une voisine, Josiane (Florence Viala), qui participe au Chabbat et symbolise les « justes ». Certes il y a des anachronismes en termes de vêtements et de coiffure, d’alimentation, de bande musicale… mais cela traduit pour moi le caractère intemporel et toujours présent de la peste brune. L’horreur n’est vue que dans le tout dernier plan et à travers les yeux de Viviane qui comprend tout de suite qu’Irène va devenir dès lors une fille qui « allait » bien !
À l'instant ou la maison du cinéma français tourne à petite vitesse, quelques raretés naissent d'une vraie intention et d'un réel travail d'écriture. D'un an de cinéma, je ne retiens quasiment que ce film. Avec un vrai propos, un choix de narrative élégante et pudique. Un film intelligent qui tombe à poings nommés. Ou l'histoire d'une masse groupe qui ne réfléchit pas, fait confiance aveuglément. Une masse groupe qui choisit le conformisme quelqu'en soit la raison. Par peur, par arrangement, par fainéantise, par conviction, par facilité… Comment de ces choix malheureux peut-on créer les pires drames, les pires atrocités. Par inconscience tout simplement. La narration de comment ce qui n'est pas acceptable, pas digne, pas sensé peut devenir la règle, par un consentement sourd. Sans artifice, ce film raconte, ni à charge, ni à décharge, comment l'humanité est victime d'elle même, par inconscience, bêtise et haine. Je conseille à chacun et à tous de voir ce film qui sert à quelque chose.
Je suis sortie du film en me disant "bof ! c'est un film que j'oublierai" Et puis non, je n'arrête pas d'y penser, de revoir les séquences; les regards et les rires. C'est un film magnifique, délicat, tout en nuances, c'est, je crois, un film juste. Comme Etty Hillesum rêvait de devenir une grande écrivaine, Irène veut devenir une artiste. Toutes les 2 vivent leur vie sans angoisses profondes. Vous ne verrez ni les rafles, ni les défilés nazis sur les Champs, ni les camps, ni les trains de la mort. Mais vous vivrez le l'intérieur le quotidien d'une jeune fille de 19 ans, banal, somme toute, et je comprends que cela puisse décevoir certains. Mais le chemin vers l'ultime est semé de petits cailloux évocateurs. Je crois que je vais revoir ce film car des subtilités m'ont surement échappé. Merci Madame Kimberlain, vous venez de signer un grand film .
Merci pour ce premier film, une réussite, atypique dans sa mise en scène et très prenant de vérité et de tendresse.on se trouve immergé dans une page de l’histoire vécue par nombre de famille, avec la fraîcheur et l’authenticité des acteurs.
Ayant dormi une bonne partie du film, ma critique ne portera que sur ce que j'ai vu. Dormir n'a pas suffit à faire passer le film plus vite, tant il est long et ennuyeux, rien ne se passe. Les anachronismes omniprésents ne m'ont pas permis de réaliser tout de suite qu'il s'agit d'un film d'époque, il m'a bien fallut une demi-heure pour cela. Les personnages sont plutôt bien interprétés, mais leurs caractères ne permettent pas de développer de la sympathie pour eux. Le seul personnage attachant est la grand-mère, mais malheureusement mise de côté et pas assez développée. En somme beaucoup de blabla pour une fin avec très peu d'intérêt. À la fin une seule réaction possible du spectateur : tout ça pour ça...
Une manière très fine et très subtile d’aborder ce drame. Irène est EXTRAORDINAIRE de fraîcheur, de spontanéité. Elle est clairement lumineuse. Les autres acteurs sont également parfaits et justes.
C’est moi ou les acteurs jouent faux ? et j'ai en plus trouvé les dialogues insipides. La jeune fille me fatigue de trop bouger. La musique en fond sonore passe bien et donne une certaine atmosphère Un film sur des répétitions de théâtre. Et en plus, les scènes répétés ne sont pas des scènes fortes du théâtre mais parlent d’amouour. Bref, je me suis ennuyée.
Magnifique film avec des acteurs formidables et justes. Super bande son qui nous emporte. Bravo à son regard et à sa sensibilité, bravo à Sandrine Kiberlain.
Beaucoup d'aspects intéressants dans ce film. Cette comédienne magnifique qui vaut vraiment le détour et tous les comédiens très justes et touchants autour . La musique tellement bien choisie pour éveiller des émotions jamais ressenties face à un tel sujet. Mais un regret ; même si le décalage entre les faits historiques de la période et la joie de l'heroïne sont voulus, il y a parfois un manque de crédibilité tellement ce que l'on connaît de l'histoire n y figure pas...
Je crois que ce film tente quelque chose d'audacieux: Au lieu de nous montrer la terreur et la misère de la déportation, Sandrine Kiberlain a décidé de nous parler ce que les juifs ont perdus de plus précieux: leur vie, d'avant la déportation. Des rêves, des projets, des amours... Des histoires de gens ordinaires. C'est son originalité, la force de ce film où pourtant la réalité frappe fort quand elle revient. Le décors et les personnages semble au premier abord étrangement ne pas appartenir aux temps de l'occupation, auquel il se passe pourtant, tout est fait pour qu'on n'identifie pas clairement l'époque et je pense que le message veut être: tu regardes des gens qui pourraient être à n'importe quelle époque, même à la tienne.. quelle importance?