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velocio
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4,0
Publiée le 18 décembre 2022
Toujours un plaisir de retrouver le cinéma si subtilement décalé de Bent Hamer. Dans "The middle man", le disciple de Tati et de Kaurismaki nous offre un petit bijou d'humour noir, très réussi.
On ne s'improvise pas tueur pourrait être le sous-titre de ce film assez amusant. Enfin, amusant n'est peut-être pas tout à fait le mot, mais une sorte d'humour se dégage par moment sur une situation tragique. Le meilleur copain devient un légume après un seul coup de poing, une erreur de jeune fille, un héritage inespéré, une liaison qui dure, et une fin complice qui pose la question de meurtres (celui du père, celui du projectionniste, etc.). Ce qui m'a le plus plus, c'est le décor naturel de cette petite ville en décrépitude, tout est en décrépitude, du bureau à la ville, aux façades, aux voitures, etc. C'est un portait des petites villes américaines en décrépitude comme il en existe tant.
Frank Farrelli est embauché comme intermédiaire ou médiateur, peu importe, un travail qui consiste à annoncer les mauvaises nouvelles aux familles lorsqu'il y a un accident ou autre. Un porteur de mauvaises nouvelles qui semble les attirer, car on nous présente la ville fictive de Karmack comme un coin tranquille où il ne se passe rien sauf que Frank va vite être occupé par plusieurs affaires. Une histoire répétitive donc avec ces différentes annonces qui se succèdent sans avoir un vrai impact sur l'ensemble. Je ne sais pas s'il y avait la volonté de faire un film l'humour noir à l'image des frères Coen, mais ce n'est pas une grande réussite. Ces petites vignettes n'ont jamais rien de drôle. Ça peut être bizarre à la limite lorsqu'il y a erreur sur l'identité des deux adolescentes après un accident, mais il n'y a jamais rien de drôle et ce n'est pas une question de subtilité. Je n'ai juste pas trouvé l'intérêt de ce petit film, et ce malgré les révélations finales. Bref, un film ennuyeux qui tombe à plat.
On est là sur un film avec un réalisateur que je ne connaissais pas et de même pour les acteurs. J'ai hésité à le regarder mais c'était une bonne surprise. Cet aspect de médiateur est très bien exploité et le scénario relativement bien écrit. Les acteurs sont tous convaincants, surtout l'acteur principal : Pål Sverre Valheim Hagen. L'histoire est bien pensée et les personnages sont bien développé, la fait que le personnage principal deviennent de moins en moins modeste est très intéressant.
Ca part plutot pas mal dans un style decale avec de l’humour et puis assez rapidement ca traine en longueurs et ca devient ennuyeux. Le film semble hesiter entre un ton humoristique et serieux, et finit par se perdre entre les 2. Du coup au final, pas terrible …
Pour son huitième long-métrage, l'excellent cinéaste norvégien Bent Hamer (proche par son sens de l'absurde du Néerlandais Alex van Warmerdam) transpose son univers sur le continent américain. La déchéance économique d'une petite ville lui fournit un contexte et un décor idéaux pour une histoire délicieusement sordide, quoique son humour très noir ne soit pas susceptible d'être goûté par tout le monde. A travers la personne d'un médiateur, chargé d'annoncer le premier des mauvaises nouvelles à leur famille, The Middle Man trace le portrait d'un homme assez banal, célibataire au long cours, dont les actes et la psychologie ne sont pas aussi simples et innocents qu'il y parait, de prime abord. Les dialogues sont ciselés et les silences étudiés dans ce film qui a une manière très particulière de traiter les tragédies. Certes, en traversant l'Atlantique, le réalisateur a un peu perdu de sa singularité mais il n'a pas, à l'inverse d'autres cinéastes européens, égaré son âme. L’interprétation est aux petits oignons avec en premier lieu la remarquable et savoureuse prestation du dégingandé et presque marmoréen Pål Sverre Valheim Hagen.
Bent Hamer interprète et met en scène, comme souvent, ce film d’humour noir décalé. Dans le décor de désolation d’une ville américaine sur le déclin, Franck Farrelli décroche un emploi de médiateur pour la commune où il doit annoncer les mauvaises nouvelles à ses concitoyens. Les malheurs ne manquent pas dans ce contexte de désolation et ça commence par la mort du fils du tailleur chez qui il est justement en train de se faire faire un costume adapté à sa nouvelle fonction. Le cinéma décalé de Bent Hamer est unique, avec ses interrogations philosophico-sentimentales comme dans « 1001 grammes » ou ses fables humoristiques comme « Kitchen stories » ou « La nouvelle vie de Monsieur Horten ». On aime ou pas mais il ne laisse pas indifférent.