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Kritik
6 abonnés
14 critiques
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2,5
Publiée le 18 février 2024
Je n'ai rien contre les films, lents, longs, contemplatifs... se passant dans des contrées reculées et plus ou moins hostiles. il y en a de très beaux, de très inspirés, comme "Centaure", "La jeune fille et l'aigle", "L'histoire du chameau qui pleure" ou cet autre film chilien "La frontera" (Zahorí est en partie chilien) mais il y a des limites à ne pas dépasser.
Un plan séquence (qui m'a semblé interminable) sur une femme qui chante après 1h20 de film a dû représenter, pour moi, la limite, j'ai senti l'énervement poindre, je me suis dit que là, on était vraiment dans le réalisateur (là, en l'occurrence, la réalisatrice) qui se regarde filmer en se disant, en plus : ce que je fais est "grand".
Et bien non, à part une bonne dose d'ennui, puis d'énervement, je n'ai pas ressenti grand chose devant ce film qui est plus pauvre qu'épuré et qui se veut, peut-être, à destination de gens plus "intellos" ou contemplatifs que moi.
Un film magnifique dans les steppes de Patagonie où une jeune fille,Mora, décide de s’affirmer face à sa famille et face à une école prosaïque. Elle décide de partir dans les immensités du désert pour venir en aide à son ami Nazareno, un vieil indien Mapuche qui a perdu son cheval. Un western féministe, un film initiatique magnifiquement interprété, dont la mise en scène navigue entre des sources anthropologiques et les profondeurs de l’âme à travers rêves, cauchemars et désirs. Sublime
une nouvelle forme de western féminin... un hommage à la diversité, à la relation directe avec la nature, en tension avec le choc des cultures, dépaysement assuré!
Pour tourner son premier long métrage, Marí Alessandrini, dorénavant installée en suisse, a choisi de retourner dans la région où elle a passé sa jeunesse, dans la Pampa de la Patagonie argentine. C'est dans un format scope, avec très peu de mouvements de caméra, qu'elle nous raconte l'amitié entre une jeune adolescente de 13 ans et un ancien gaucho, un vieil homme de la communauté autochtone Mapuche, faisant ainsi de son film un western à l'envers, à la fois féministe et anticolonial.
Zahori bat pavillons suisse et argentin, à l'image de sa réalisatrice, Mari Alessandrini, qui habite la Confédération helvétique depuis une dizaine d'années, après avoir grandi en Patagonie. Ce premier long-métrage est un hymne à la liberté : pour la fillette qui veut devenir "gaucha", pour le descendant Mapuche qui vit en harmonie avec la nature, pour son cheval blanc (Zahori) qui un jour s'échappe dans la steppe. A l'inverse, il y a ceux qui sont emprisonnés par leurs croyances : un couple d'italiens émigrés qui cherchent l'auto-suffisance ou ces missionnaires britanniques qui tentent d'évangéliser dans le désert. Zahori est lent (trop) et contemplatif et comme beaucoup de films tournés en Patagonie, a tendance à vouloir magnifier à tout prix la splendeur des paysages, sublimes, il est vrai, mais un peu envahissants eu égard au minimalisme narratif. De ci, de là, la réalisatrice introduit un soupçon d'onirisme et très brièvement une touche d'humour (Dalida chante à la radio). Pour qui fréquente le cinéma argentin depuis plusieurs décennies et le chérit particulièrement, notamment pour ses descriptions du sud du pays, de Carlos Sorin à Emiliano Torres, Zahori est à la fois une œuvre familière et un peu trop maniérée dans un esthétisme impérieux et une vision de western écopsychologique attendue.