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Une admiratrice
1 critique
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5,0
Publiée le 21 novembre 2021
Je suis incroyablement admirative du film d'Elie Grappe. Ayant été une athlète moi-même et gérant un centre de gymnastique aujourd'hui avec des athlètes d'Europe de l'Est, j'apprécie cette interprétation d'Olga, de son travaille requis et surtout de sa détermination qui lui coûte. La "froideur" d'Olga décrite naïvement sur une autre critique plus haut, m'a vraiment dérangé... Elle n'ai qu'autre que l'internalisation d'un courage et d'un instinct de survie d'une jeune fille sous une pression extrême que seul un athlète peu comprendre et ressentir. Et la cerise, est qu'elle est noyée sous l'afflux politique de sa patrie. Olga est magnifique, son interpretation vient droit au coeur et la direction du film est magnifique. Il m'en reste et je ne peux m'empêcher de revoir les images du film après ses quelques jours. Bravo Elie Grappe! Merci de votre interprétation de ce film intelligent et extrêmement bien conçu. A voir et revoir.
Je viens de voir le film OLGA, j'ai énormément apprécié l'éloge de l'effort à la fois : - physique, tout le travail que doit faire cette jeune fille pour devenir une athlète de haut niveau - moral, continuer à travailler alors que des problèmes personnels douloureux et tragiques l'assaillent enfin j'ai apprécié que le thème du "choix de vie" soit abordé. Choisir conditionne sa vie, ici c'est aller aux Jeux Olympiques et faire une carrière internationale ou retourner chez les siens pour être utile à la collectivité. Vaste débat ...Je n'ai pas pu m'empêcher de faire un parallèle avec Roxana Maracineanu, roumaine, naturalisée française à l'âge de 16 ans. Championne de France de natation et qui termine Ministre des Sports de son pays d'adoption. Je souhaite le même parcours à Olga.
Beau premier film engagé et plein d'énergie. Avec des aller retour entre le sport de haut niveau, un événement politique et le rapport d'une adolescente à sa mère et à son pays. Bravo on attend le prochain ...
" Olga" récompensé cette année au festival de Cannes (semaine de la critique) est un drame suisse prenant. En effet même si le récit faiblit parfois, le réalisateur nous propose un récit dense abordant plusieurs thématiques fortes comme la crise politique ukrainienne de 2014, la rivalité sportive, l'immigration, l'émancipation féminine à travers le regard d'une jeune gymnaste ukrainienne brillamment interprétée par la jeune Nastya Budiashkina (réellement gymnase dans la vie) tiraillée entre son désir indépendance et l'amour de son pays.
Un superbe premier film qui met en lumière un événement de l’histoire contemporaine trop peu connu en France. Construit comme un diptyque, narrativement et formellement, le film nous fait suivre les pas d’une jeune gymnaste contrainte de fuir l’Ukraine pour poursuivre son entraînement en Suisse, alors que sa mère est restée en Ukraine, au péril de sa vie. L’intelligence de la mise en scène se révèle paradoxalement dans sa sobriété. Et pourtant, entre les jeux de hors champs et les plans serrés pour mieux souligner le déracinement d’un côté, et les plans d’’ensemble qui nous font ressentir toute la force du collectif de l’autre, le film témoigne de réels partis pris de mise en scène savamment pensés. L’actrice principale, quant à elle, parvient à dégager, malgré son tempérament taiseux, une émotion fqui va crescendo, alimente la tension, et explose à la fin du récit. Cette séquence finale qui se clôt dans les airs, comme suspendue, nous fait soudain réaliser l’intensité de l’histoire à laquelle on vient d’assister. Il faut quelques instants au moins pour s’en remettre, et c’est probablement ce qui fait d’OLGA, un vrai film de cinéma. Bref, un cinéaste à suivre.
Début 2014, c'est la révolution en Ukraine. Olga, une jeune gymnaste ukrainienne de 15 ans, quitte son pays pour aller préparer les championnats d'Europe sous les couleurs de la Suisse. Malgré la distance avec cette guerre civile, les événements vont petit à petit la rattraper... Ce drame nous plonge dans le quotidien d'une athlète de haut niveau bousculée psychologiquement par une crise politique et sociale majeure. J'ai trouvé l'histoire relativement intéressante sur le fond, il est dommage que le personnage principal soit une gamine un peu rebelle et pas très sympathique, cela n'aide pas vraiment à ressentir beaucoup de compassion pour les épreuves qu'elle traverse. Convenable et instructif, sans grand éclat. Site CINEMADOURG.free.fr
Olga est un très beau film, tant dans sa réalisation filmique, sonore, l'écriture du scénario, et le jeu sublime de cette jeune actrice qui porte le rôle "principal". Les séances d'entraînements de cette jeune gymnaste sont prenantes, vous êtes avec elle, on est l’œil de "l'entraîneur", un œil observateur, qui scrute le moindre geste, attentif à la tension du corps, la position des mains. Le travail du son lors de ces séances d'entraînement est magnifiquement restitué, le bruit des pieds sur le sol est là pour nous rappeler qu'on corps qui voltige, c'est aussi un corps qui se doit d’atterrir et qui parfois chute. Ce film nous propose une multiplicité de regard (par le travail de réalisation) : nous sommes tour à tour spectateur de cette fiction, dans la tête de cette jeune fille, mais aussi témoin de la grande Histoire, Histoire Ukrainienne que nous avons, peut-être, vite oubliée. Olga n'est pas un film moralisateur, donneur de leçon, c'est un film qui parle à la hauteur de cette jeune fille de 15 ans tiraillée entre deux pays, la Suisse et l'Ukraine (tiraillement que l'on sent également dans son rapport à la langue), qui se voit vivre dans un pays qui n'est pas le sien (et qui en adopte la nationalité à des fins de compétitions) tout en étant spectatrice (comme nous l'avons tous été) d'une "révolution" qui a lieu dans son pays.
J’ai beaucoup aimé. Le film m’a prise aux tripes dès le début, et jusqu’à la fin. Il y a tellement d’énergie qui se dégage de cette jeune femme, beaucoup de colère aussi qui se transforme en énergie. Et j’ai été touchée par ses fragilités. Cette histoire est filmée avec beaucoup d’intelligence, dans la manière de montrer la performance (vraiment impressionnante) mais aussi l’échec, dans la superposition des événements sur place et à distance, dans la spontanéité et la palette d'émotions des personnages.
Un film sublime, aux couleurs et images pleines de simplicité et de nuances, et aux transitions chiadées à la perfection. Que dire de cette héroïne profondément féministe ? Puissante, forte et tiraillée entre ses rêves de sportive pro et les événements bouleversants de son pays d'origine, elle est interprétée avec justesse et humilité par une gymnaste impeccable. Le rapport entre la violence du sport et la violence des événements d'Euromaïdan est traité avec brio, et on ne peut ressortir indemne d'une telle séance. Un immense bravo à ce réalisateur talentueux et humble, qui est parti pour faire un parcours remarquable sans aucun doute !
Un superbe film qui évoque subtilement bien deux sujets passionnants : le sport de haut niveau et les enjeux politiques. J'ai adoré ce film et cela fait très plaisir de voir de la gymnastique sur un grand écran ! Je recommande réellement ce long-métrage qui, je l'espère, sera bien accueilli dans les salles de cinéma !
Épopée géniale, pleine de poésie, de colère, de féminisme déterminé. Touché au cœur et scotché à mon siège pendant 2h. Et en plus une photographie splendide.
Ce film traite d'un événement peu connu en Europe occidentale, ou pour le moins, probablement déformé par une vision lointaine que nous pouvons avoir depuis la France. Or, dans ce film, rien n'est manichéen, le réalisateur restant toujours à sa juste place. Il montre ici des acteurs, personnages, en leur restant fidèle et en les respectant pour ce qu'ils sont avec toutes les dimensions qui sont les leurs. Olga fait preuve d'abnégation et veut rester fidèle à sa discipline, à ses rêves de médailles européennes et olympiques mais veut aussi rester fidèle à ceux qu'elle aime, sa mère, sa meilleure amie, et même un père méconnu qui lui donne l'opportunité de concourir pour la Suisse. On suit donc ce parcours atypique tout au long du film d'un ton toujours juste. Rien n'est ici négligé dans la réalisation du son, à la couleur. A aller donc voir au plus vite!
Le moins que l'on puisse dire est que je ne suis pas un fan de sport à la télévision, qui ne filme pas les corps, mais les performances. En suivant la vie cabossée d'Olga, écartelée entre deux mondes – la gymnastique à laquelle elle aura tout donné et la ville de Kiev qui s'enflamme pour la liberté – j'ai compris qu'on pouvait aimer le sport, quand il est regardé par l'oeil d'un cinéaste. Et pas n'importe quel cinéaste. Elie Grappe place sa caméra dans les entrailles de l'effort, de la rigueur et de la discipline sans limite. Par le truchement d'une bande-son écrite comme une musique, on est touché par ces corps en lutte, et tendus vers le dépassement de soi. Mais le film redouble de puissance par le contexte politique qu'il fait voir. Olga fuit l'Ukraine après la tentative d'assassinat de sa mère, journaliste blacklistée par le pouvoir autocrate de Ianoukovytch, et rejoint la sélection olympique suisse, dont elle a la nationalité par son père. A mesure qu'elle monte dans les airs de la compétition des nations européennes, elle suit la révolte qui embrase la place Maidan à Kiev, et découvre le visage de sa mère défiguré par une grenade. Que faire ? Tout quitter pour la rejoindre, ou continuer son ascension vers les JO ? La vie réserve bien d'autres réponses, et le cinéma percutant d'Elie Grappe nous y embarque.