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    Olga
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    Cinememories
    Cinememories

    481 abonnés 1 465 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 mars 2022
    Avec Elie Grappe, ce sont les muscles du corps humain qu’il filme, à la limite de la rupture, entre différents types de douleurs et un apprentissage extrême à la frontière de la machine. Une « Répétition » en chœur et un jeune danseur « Suspendu » à sa douleur au pied l’ont mené à explorer en profondeur ce qui anime la détermination, la rigueur et la justesse de ces compétiteurs. Tout pour soi ou tout pour le collectif, ce sera une des nombreuses interrogations qui obséderont l’héroïne du film, en proie à ses racines et aux exigences de sa passion. Avec la co-scénariste Raphaëlle Desplechin, sœur d’Arnaud, le duo revient sur la révolution d’Euromaïdan en Ukraine, là où s’est jouée l’indépendance d’une nation, qui montre que l’unité passe d’abord par un acte courageux des individus, convaincus par le libre-arbitre.

    Olga est une talentueuse gymnaste, notamment aux barres asymétriques. Et comme pour cette discipline, elle va jongler entre deux niveaux, elle va chuter, mais également affiner ce qu’elle ne maîtrise pas encore. Pourtant, au-delà de la technicité, ce sont les marques sur son corps, ainsi que son caractère qui trahissent son self-control. L’exil forcé qu’elle mène en Suisse, dû aux activités journalistiques et militantes de sa mère, la préserve de la montée en puissance d’un peuple libre et des violences qu’elle engendre. Quelles différences pour l’adolescente, qui a du mal à regarder en avant et à rompre avec ses racines. Alors que la chance de participer à une compétition européenne lui sourit, elle reste de marbre, impuissante depuis ses appels téléphoniques. Elle montre constamment des signes de décalage, avec le reste de l’équipe nationale suisse, la langue locale et son sens de la ponctualité. Olga n’a pas vraiment digéré le décalage horaire et garde toujours un pied dans son pays, qui appelle à la libération.

    La gymnaste Nastya Budiashkina, ainsi que ses camarades, parviennent à trouver un équilibre dans leur jeu. Endurcie dans un effort répété et soutenu, la courbe de leur corps devient un élément de langage et de tension dans les enjeux, à la fois compétitifs et humains. Grappe capte ainsi leur mouvement comme leur espérance de vie, mais pour Olga, il faudra ajouter le paramètre familial, qui vient considérablement bousculer son esprit. Son acharnement, ses peurs et sa colère font tout de même d’elle une guerrière qui ne relâche rien, avant d’avoir pu exécuter une figure audacieuse et qui l’obsède. Il ne reste donc plus que l’inertie permanente qui la maintienne en suspension et donc dans une existence dont l’avenir reste à déterminer. En superposant les vidéos amateures des manifestants, face à une répression de plus en plus arbitraire, on se rend compte que ce qui ne nous est pas montré aura bien plus d’impact émotionnel. Le support d’archive permet toutefois de maintenir l’authenticité des faits, mais il reste encore à nourrir le dilemme d’une « Olga », tiraillée entre le désir de réussite et un retour solidaire vers ses proches.

    En restant détachée de tout, l’adolescente doit finalement choisir un camp. Cela se manifeste par une pulsion, un souffle, puis dans le même élan qui la transporte là où elle sait ce qu’elle doit faire pour retomber sur ses pattes. Accrochée à ses barres, l’instant de réflexion est court et silencieux, mais l’adrénaline est suffisante pour qu’elle la disperse dans ses problèmes familiaux, au-delà de la reconnaissance qu’elle semblait convoiter. Pas de fatigue pour les champions ? Le revers de la médaille est évident. Malgré les bascules, les belles amplitudes et la fluidité des mouvements balanciers, tout conduit Olga vers un chaos mental qui influe sur ses performances et son endurance. Sa souffrance mute ainsi, en parallèle d’un pays, rendu malade par son gouvernement, mais qui trouvera de la grâce et des réponses dans la paternité qu’elle recherche.
    Kenzaberrichi5
    Kenzaberrichi5

    3 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 mars 2022
    Passionnée, engagée, déterminée, athlète, gymnaste, combative, compétitrice Olga en est le reflet.
    Dans son pays où tout va mal, elle doit faire face à la culpabilité et au sentiment de la traîtrise lorsqu’elle est expatriée en suisse contre son gré.
    Sous pression elle se retrouve dans un ascenseur émotionnel, elle doit gérer la compétition, ses entrainements tout en étant inquiète pour ses proches restés en Ukraine affrontant les manifestations. Elle veut se battre pour son pays se montrer puissante mais elle est tellement impuissante face à la situation. Elle veut gagner la compétition mais est-elle vraiment prête psychologiquement ? Très vite elle se sentira prise au piège face à un dilemme que faire rester les bras croisés comme si rien ne se passait ou partir et abandonné ce dont elle se bat depuis son plus jeune âge. Elle va devoir apprendre à se surpasser mais aussi à gérer ses doutes, ses peurs, ses incertitudes. Comment va-t-elle réussir à surmonter l’éloignement de ses amis, de sa mère ? Comment va-t-elle réussir à se concentrer à faire la figure du Jaeger ? Qui nécessite un entrainement perpétuel.
    En plein dans l’actualité ce film nous montre l’aspect de la vie des gymnastes qui sacrifie beaucoup pour atteindre le sommet. Ellie Grappe joue avec le spectateur il lui fait déduire des choses, c’est à nous de lever l’implicite. Ce choix de prendre des gymnastes et non des acteurs est audacieux, cela repressentait un risque, il a su surpasser ça et nous faire plonger dans leur quotidien. Peu à peu de la curiosité s'installe, au fil des minutes il devient captivant et vibrant d'émotions. Le point de vue extérieur devient peu à peu le point de vue des personnages. C’est un plongeon dans la vie ardue des ukrainiens que le réalisateur va amener jusqu’à nous, notamment avec un autre atout celui des images qui ont réellement eu lieu quelques années auparavant montrant des manifestations sur la place Maiden a Kiev.
    (il manque un paragraphe que je rajouterais plus tard une fois fini)
    gonin.robert
    gonin.robert

    5 abonnés 71 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 mars 2022
    Vu voilà qques temps.
    Film plutôt documentaire,que j'avais trouvé assez bon mais qui prend toute sa valeur aujourd'hui après l'invasion russe
    Irina Blum
    Irina Blum

    3 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 février 2022
    Une perle - le film démarre avec une séquence coup de poing et l'on suit au plus près la protagoniste ukrainienne évoluer dans un pays qui n'est pas le sien: la Suisse. Haletant, bien construit, hypnotisant. A ne pas manquer.
    Kethuwan
    Kethuwan

    17 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 janvier 2022
    Olga est un film qui aborde avec justesse différents sujets : Dans un contexte de sport de haut niveau, le film parle de thèmes plus profonds, comme le déracinement, l'éloignement, et la crise politique ukrainienne d'Euromaïdan.

    Malgré la variété de ces thèmes, le film réussit à les traiter finement et à les imbriquer pour aboutir à un scénario prenant et intéressant. Le film pose d'emblée le contexte politique ukrainien, et plus particulièrement, la contestation sociale que le gouvernement tente de mater, ce qui pousse Olga, jeune gymnaste visant le championnat européen, à quitter le pays pour la Suisse.

    On ressent très rapidement de l'empathie pour la jeune fille, déracinée, un peu perdue dans un pays et des langues qu'elle ne maitrise pas ou peu, et qui a du mal à s'intégrer à son entourage (équipe, nouvelle famille...) qui ne comprend pas les enjeux que traverse son pays d'origine.

    Olga est en effet forcée de vivre "à distance" les évènements d'Euromaïdan, révolution pro-européenne et contre le pouvoir en place qui établit une répression particulièrement dure et violente. Cet éloignement géographique s'accompagne d'un éloignement affectif et psychique, comme si elle trahissait sa famille et ses amis restés au pays pour combattre le gouvernement de Viktor Ianoukovytch, comme si elle manquait un évènement important de l'histoire ukrainienne.

    Ces évènements sont soulignés dans le film par l'utilisation de nombreuses images d'archives, qui permettent au spectateur de vivre et de ressentir cette révolution en l'observant depuis son fauteuil de cinéma, mais aussi donc de se mettre à la place d'Olga qui ne peut que rester passive devant son téléphone.

    A côté de ce que vit la jeune fille, le film aborde aussi la thématique du sport de haut niveau, avec ses difficultés, la compétition omniprésente, de la salle d'entrainement aux championnats, et de l'adversité souvent malsaine qui en découle.
    On nous montre d'ailleurs un sport qui se veut apolitique, au-dessus des guerres et conflits, mais qui n'en reste pas moins un enjeu et une scène pour les pays compétiteurs comme pour les athlètes, coachs et entraîneurs.

    Côté cinématographique, le film est porté par la très bonne prestation de Nastya Budiashkina, une gymnaste ukrainienne, et non pas une actrice professionnelle, qui parvient à faire passer toute l'émotion ressentie par son personnage ainsi qu'un certain naturel, son français approximatif (même si très compréhensible) n'étant pas feint par exemple. Ses expressions faciales sont travaillées, on ressent son mal-être et sa douleur intérieure, mais aussi son obstination et son courage, simplement à travers l'image.

    Les scènes de gymnastique sont d'ailleurs particulièrement bien filmées, montrant bien l'intensité des entraînements, avec de nombreuses coupures donnant de la vigueur à l'image, les sons sourds de réception, de chute rythmant les séquences... L'utilisation d'une doublure pour certaines scènes ne se remarque pas.

    Pour le reste, le jeu sur les lumières, grisâtres quand Olga se renferme seule, plus chaudes lorsqu'elle parle à sa famille, ses amis ukrainiens, et la lumière vive et crue des scènes de gymnastiques permettent également de véhiculer les émotions.

    Le film est dans un format 4/3 (ou approchant), peut-être pour mieux inclure les scènes d'archives d'Euromaïdan, mais cela donne aussi au film un petit cachet "documentaire" qui renforce l'empathie pour l'héroïne.

    Le film est assez court, moins d'une heure trente, ce qui permet au long-métrage de rester rythmé du début à la fin, sans temps mort, forçant le spectateur à rester concentré sur la vie d'Olga, sans que l'esprit ne puisse divaguer...

    Avec son scénario particulièrement original, ses choix cinématographiques réussis, et son interprétation de qualité, Olga a de quoi marquer les esprits, dès lors que le spectateur parvient à s'attacher à l'héroïne du film (ce qui a totalement été notre cas).
    didier P.
    didier P.

    10 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 décembre 2021
    un parcours initiatique sur un temps court
    un choix de vie au final entre être compétiteur et être en engagé politiquement
    film tendu comme un exercice de gym
    film qui reste sur son héroïne sans autre digression inutile
    rvrichou
    rvrichou

    101 abonnés 420 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 décembre 2021
    Du grand cinéma au service d un message politique fort sur l engagement. Suivre ses convictions s avère aussi brutal et courageux en politique que dans un sport de haut niveau. L'un et l'autre demande des sacrifices et une force de caractère exceptionnelle. Le scénario, l interpretation et le montage servent magnifiquement cette idée . Un film qui merite de figurer sur un podium.
    PL06
    PL06

    10 abonnés 137 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 décembre 2021
    Coup de maître pour un premier long métrage !

    Eclairage historique très intéressant sur la révolution ukrainienne que nous avons trop vite oubliée, obnubilés depuis lors par la seule question de la Crimée et du Donbass (sans dénier l’importance de ces sujets). Elle est pourtant si proche de nous, dans le temps et l’espace !

    Par le choix d’acteurs non professionnels, vrais gymnastes de leur état, par une réalisation sobre - le film est assez court mais combien dense - le réalisateur s’efface pour mettre au premier plan son héroïne Olga. Nous épousons ainsi ses combats pour atteindre l’excellence, nous ressentons vraiment sa solitude en Suisse, son dilemme entre la promesse d’une carrière sportive de haut niveau et la fidélité à son pays en guerre. Son jeu est sobre, parce qu’elle n’est justement pas actrice mais seulement gymnaste, et c’est sans doute ce qui donne une telle vérité à ce film.

    L’usage des images et des bruitages sont assez remarquables : d’un côté pour nous secouer (comme les gymnastes peuvent l’être dans leurs exercices), de l’autre pour traduire (hors champ) l’immense tension qui a traversé l’Ukraine en 2014.

    Le film aborde par ailleurs bien des sujets intéressants : la relation passionnée entre une fille et sa mère éloignées, la compétition au sein même des équipe sportives - la solidarité aussi, la difficulté à vivre dans un univers qui n’est pas le sien…On ne peut pas tout dire !
    Un film passionnant et qui prend vraiment aux tripes.
    Yug ECOCHE
    Yug ECOCHE

    2 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 décembre 2021
    Film fort par le jeu à la fois sobre et dynamique de la gymnaste, actrice non professionnelle. Film intéressant pour la narration des événements de la révolte ukrainienne. Un bon premier film.
    Chamar
    Chamar

    25 abonnés 47 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 décembre 2021
    Un film hélas congelé par son scénario besogneux qui prend soin de border tous les événements, d'ourler une fin bien explicative au risque d'y éteindre toute vie. Celle-ci persiste quand même grâce à l'extraordinaire actrice qui interprète Olga, bouleversante, tout en retenue et en opacité, et grâce à la mise en scène qui, si elle se laisse parfois gagner par un certain maniérisme, parvient à saisir avec délicatesse les visages et les corps, les tremblements de l'adolescence, le poids de la montagne. Les épisodes de Kiev n'en semblent que plus schématiques et écrits à la machette.
    Christian L.
    Christian L.

    7 abonnés 64 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 novembre 2021
    Brillant ! Puissant ! Film d'une grande force. Il décrit intensément les émois, les tensions, les déchirements qui s'emparent d'une jeune gymnaste dont le glorieux avenir semble
    pourtant bien évident. Également très intéressant, il se déroule dans le milieu de la gymnastique de haut niveau et nous montre la révolution Ukrainienne de l'intérieur. Captivant de bout en bout!
    Pascal
    Pascal

    159 abonnés 1 641 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 novembre 2021
    En écoutant la fameuse émission de radio " le masque et la plume " , j'entends Michel Ciment, le directeur de la rédaction de la revue Positif dont les avis cinématographiques sont fréquemment en concordance avec les miens, recommander chaudement "Olga". Je reconnais être particulièrement réservé sur le niveau général des films français actuels , pour être quasi systématiquement déçus par les nouveautés. Je me laisse guider et je vais voir "Olga". Nous sommes deux personnes dans la salle. J'imagine que le film n'aura pas trouvé son public et c'est vraiment dommage, car voilà un premier film qui tient la route. Proche des films de Samuel Collardey , et de "mercenaire" sorti en 2016 de Sacha Wolff, le film mêle plusieurs sujets avec beaucoup d'élégance, d'intelligence et de professionnalisme. Le film a un prétexte : une gymnaste ukrainienne de haut niveau, dont la mère est journaliste et le père décédé était Suisse, se refugie dans sa famille paternelle pour échapper aux menaces dont elle et sa mère font l'objet de la part du gouvernement du président Ianoukovitch. On est en plein pendant la révolution ukrainienne de 2014. Certes le film nous présente le monde de la gymnastique, mais comme Collardey avec le football ( " comme un lion" ) et Wolff avec le rugby (" mercenaire"), le sport en question n'est finalement qu'un prétexte. Mon hypothèse est que le film porte sur le rapport filial à son pays, à sa culture. On n'échappe pas à sa culture. Même en Suisse, pays où la vie paraît plus douce qu'en Ukraine, meme avec sa nouvelle nationalité et malgré la perte de sa nationalité d'origine, Olga ne trouvera pas avec ses nouvelles camarades d'entraînement, la proximité qu'elle avait avec ses compatriotes ukrainiennes. De son côté, l'ancien entraîneur ukrainien passé au plan sportif chez les russes, sera considéré comme un traître. C'est en Ukraine qu' Olga reviendra,vivra et transmettra son savoir. Pour un être, son pays, sa terre natale , sa culture sont comme inscrits dans ses gènes. Le jeune réalisateur touche ici avec beaucoup de justesse et de maturité un sujet dont on ne connaît pas facilement la prégnance lorsqu'on n'a jamais vécu dans un pays étranger. L'assimilation est elle vraiment possible ? C'est cet ensemble de thèmes qui est abordé ici et je dois dire avec talent. Le film ne comporte aucun temps mort, ni de rupture de rythme, les dialogues sont réalistes et les acteurs sont tous à la hauteur. C'est le meilleur film francais en exclusivité que j'aie vu depuis la réouverture des salles en mai dernier. Si vous avez l'occasion de voir ce film, je vous le recommande. Ce n'est pas un chef-d'oeuvre, mais un très bon film, ambitieux , humble et accessible. Par les temps qui courent, c'est une denrée rare.
    Crazy Man
    Crazy Man

    4 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 novembre 2021
    Excellent film tant sur le plan sportif que politique! à voir absolument.
    La version version originale ajoute du charme au film
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 30 novembre 2021
    Vraiment un super film rien a dire vraiment un film émouvant l'actrice qui joue olga franchement rien a dire
    SUZY AND MEE
    SUZY AND MEE

    138 abonnés 111 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 novembre 2021
    C'est le côté antipathique de la plupart des personnages qui m'a le plus plu ! J'aime quand l'héroïne siffle des insanités entre ses dents et qu'elle est prête à baffer tout le monde ! Très bon film, original avec une histoire fille-mère émouvante.
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