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Carne
84 abonnés
1 116 critiques
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4,0
Publiée le 29 septembre 2006
Anatomie De L'Enfer est un film qui ne peut pas faire l'unanimité. Soit on aime, soit on n'aime pas. Pour ma part, j'avous avoir accroché cette histoire à dormir debout se déroulant dans une maison isolée de tout entre un homosexuel et une femme qui ne sait plus où elle en est. Même si Siffredi et Casar jouent assez biens dans l'ensemble, l'on voit quand même qu'ils ne croyent pas un mot de chacune de leurs tirades. Malgrès quelques plans chocs et vomissifs, Breillat réussit anatomie de la femme... La scène de sexe non simulée à la fin est étonnante...
Moche, bête et prétentieux, bavard, nombriliste et creux, vaniteux, ennuyeux, déprimant, ridicule et écoeurant... En deux mots : sinistre et désolant... Les films de Catherine Breillat ont au moins la vertu de synthétiser à eux seul les pires défauts du cinéma d'auteur français !
Le problème avec les films de Catherine Breillat, c'est qu'une fois devant, si le propos ne vous intéresse pas, vous n'attendez plus que de voir comment elle filme le cul... Et dans ce film, le propos est tellement inintelligible qu'il ne nous reste plus qu'à mater. Et c'est plutôt désagréable...
Breillat est une meilleure narratrice que réalisatrice. Ce film le prouve. Rocco est touchant il a au moins pris le rôle au sérieux et çà se voit, par contre dommage pour le texte. Amira Casar, elle, est époustouflante. Je comprends pas trop pourquoi les critiques descendent le film. Un sujet peut être trop d'actualité, trop essentiel, une réalisatrice subversive à la réputation sulfureuse, féministe agressive, castratrice. Non. Breillat maitrise bien son propos, laisse entrevoir des portes, une entente possible entre homme et femme. Mais le naturel romantique et pessimiste de la réalisatrice ne laisse pas le spectateur s'y engoufrer. On remarque aussi que le film est construit en tableau un peu à la manière du Salo de Pasolini. La boite/vestibule de l'enfer et les quatre nuits correspondent aux cercles de l'enfer Sadien de Pasolini. L'interdiction aux moins de 18 ans est complètement justifiée pour les plans hard. Ensuite on accroche ou pas au propos mais on salue la performance et le courage d'Amira Casar et l'honneteté de Breillat.
Ou l'on découvre que Catherine Breillat n'est pas Pasolini. Je vais quand même me procurer son livre Pornocratie, d'où elle a tiré son scenario, car peut être suis-je trop C..
La femme souffre La femme souffre à cause de Dieu, la femme souffre à cause des designers de tampons hygiéniques et de soutien-gorge ( ! ) mais par-dessus tout, la femme souffre à cause de lhomme. Le spectateur qui serait en accord avec le propos du film avant même de le visionner en viendrait presque à changer davis tant la réalisatrice senlise dans un symbolisme lourdaud visant (trop) clairement à choquer le bourgeois et des dialogues sur-écrits que le jeu des comédiens narrange vraiment pas. Rocco Siffredi serait dailleurs presque meilleur quAmira Casar sur quelques scènes. La mise en scène oscille entre plans dune réelle vulgarité et dautres dune vraie beauté plastique. Reste alors une fin surprenante balayant peut-être lennui provoqué par le film : la femme, à force de vouloir se mettre sur un piédestal ne finira-t-elle pas par en tomber et se faire très mal ? ( Copyright Fuzati ) Et si tout cela namenait-il pas au final à un « masculinisme » aigu ? Si tel est le propos qua voulu tenir Catherine Breillat, cela mérite au moins réflexion