Un drame national aux ampleurs internationales. Jean-Jacques Annaud livre durant près de 2h, la reprise, la reconstitution ou même, l'immersion ultime des coulisses du plus grand incendie moderne de Paris, le plus grand ayant toucher pour la quasi première fois de son histoire, un monument planétaire. Un récit tourné tel un énorme documentaire en direct, avec ses acteurs au jeu impeccable (certains étant de vrais pompiers comme d'autres n'en étant réellement pas), des effets de plateau immersifs pour ne pas laisser place au numérique et par conséquent, la confusion de ne pas savoir quel jeu aborder face à des toiles vertes ou bleues.
Comme expliquer dans "Quotidien", ce sont 5 millions d'€ qui furent consacrés à la construction de cette fausse cathédrale pour nous permettre de clairement mieux comprendre l'origine du sinistre, un sinistre qui aurait tellement put être éviter tant nous voyons d'ès le premier quart d'heure, les défauts du chantier rénovateur (cigarettes alors qu'elles sont à bannir, bouteilles d'acide laisser à l'abandon, câbles de partout, ouvrier de presque trop de nationalités qui ne s'comprenne pas tellement...) puis ce nouvel agent de sécurité d'origine Africaine parlant à peine français.
Puis le banal devient thriller catastrophe avec son compte à rebours, ses premiers doutes puis stress jusqu'au dénouement final. Musicalement, il est claire qu'Annaud à favoriser le religieux et épic, normal, il aurait été déplacer et hors-sujet de mettre de la pop et du rock, des scènes superbement accompagnées avec en supplément, la vie insupportable de Paris et ses bouchons, clichés d'habitants et l'impossible ascension des chevaliers du feu jusqu'à leur point de rendez-vous. Des scènes clés spectaculaire
(effondrement du toit (un regret personnel sur l'absence d'un plan numérique remontrant encore mieux l'effondrement de la flèche), passages d'incendies, sauvetage des œuvres ( également, personnellement et sacrément comique de mettre sa vie en péril pour certains objet clairement "inutile") comme des hommes, annonce du plan ultime...
Un film également très politique sur la gestion des rénovations très lentes, comment un tel édifice à t-il pu être si facilement vulnérable, prise de conscience... Un récit fort, un jeu impeccable, une bande-son divine pour un ensemble canon. Notre-Dame brûle, mais Notre-Dame revivra, se relèvera.