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    De Humani Corporis Fabrica
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    11 critiques spectateurs

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    5 abonnés 224 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 septembre 2024
    La brutalité des images éclate à l’écran, chaque plan frappant comme une gifle, sans avertissement. Les séquences se succèdent avec une violence désordonnée et éclatées. Le film avance à coups de ruptures et de chocs visuels. Et pourtant, au milieu de ce chaos maîtrisé, un but se dessine, une ligne invisible les relie. Un sens émerge dans le tumulte, où le désordre devient la méthode, comme si la dissonance elle-même menait à une vérité plus profonde.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 360 abonnés 7 544 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 février 2023
    Changement radical de registre pour Lucien Castaing-Taylor & Verena Paravel, après s'être intéressés au cannibale japonais Issei Sagawa (Caniba - 2017), cette fois-ci, ils s’intéressent au corps humain, à la fois en-dehors et à l’intérieur de celui-ci…

    A cette occasion, les réalisateurs ont pu poser leurs caméras dans les hôpitaux du Nord de Paris (principalement ceux de Beaujon et de Bichat) et tourner dans une trentaine de services (pédiatrie, morgue, anatomopathologie, orthopédie, maternité, ...), totalisant pas moins de 350 heures de rushs pour n’en garder que 2.

    De Humani corporis fabrica (2022) est l’exemple typique du film documentaire à ne pas mettre en toutes les mains, tant les images que nous sont dévoilées s’avèrent toutes plus marquantes, horrifiantes et sidérantes les unes que les autres. Ils ont filmé là où rarement les caméras n’avaient été autorisé à filmer jusqu’à présent, les images sont saisissantes, voir (pour certaines) malaisantes.

    Filmer des corps à l’hôpital n’a rien de nouveau en soi, mais filmer à l’intérieur du corps humain et arriver à nous le restituer de la sorte reste encore rare de nos jours. Les images sont bluffantes et certaines vous retournent l’estomac. Les images proviennent d’imageries médicale (IRM), d’autres sont endoscopiques, échographiques ou filmées à l’intérieur des microscopes (ou d’autres sont issues des caméras scialytiques installées au-dessus de la table d’opération).

    Ces nombreuses immersions dans le corps humain sont l’occasion de vivre le quotidien de ces médecins, infirmières, sages-femmes, … Certaines images sont indéfinissables, on ne parvient pas à deviner dans quelle partie du corps nous sommes et d’autres permettent de mettre en lumière divers actes médicaux, âmes sensibles s’abstenir puisque rien ne nous est épargné spoiler: (chirurgie crânienne (avec pose de vis dans le crâne), "vitrectomie" (chirurgie de la rétine de l’œil), "arthrodèse vertébrale" (pose d’une tige et des vis pour souder la colonne vertébrale), on assiste à une césarienne (où l’obstétricienne y plonge littéralement les avant-bras), dans le plan d’après, c’est une verge qui se fait drainer, celui d’après, c’est la dissection d’un sein ayant une tumeur cancéreuse où ils analysent des métastases ou encore l’ablation de la prostate, …).


    Sang, artères, boyaux, sutures, chairs, muqueuses, fluides corporels, le corps sous toutes ses coutures et comme vous ne l’avez jamais vu. Dans la même lignée que le film de Stan Brakhage (The Act of Seeing with One's Own Eye - 1971) qui ne nous épargnait absolument pas dans sa façon de mettre en scène les corps, le duo de cinéastes séduisent et écœurent à la fois, malgré quelques digressions (notamment les vigiles dans les souterrains, le malade mental ou encore les deux vieilles femmes séniles). Une immersion dans le milieu hospitalier qui donne aussi à voir (et à entendre) le quotidien pas toujours facile du personnel médical (manque de moyen & sous-effectif), qui dénote avec les instruments chirurgicaux hyper-technologiques.

    ● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●
    Arthur Brondy
    Arthur Brondy

    232 abonnés 1 023 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 janvier 2023
    C’est un documentaire difficile à regarder. Successivement, le spectateur est plongé au cœur d’une opération chirurgicale, aux côté des soignants, avec des personnes âgées. On y découvre le corps sous tous ses angles et travers, malades, fatigués, abîmés, morts. Il s’agit aussi de la chronique d’un hôpital malade, usé, d’un service public abandonné au talent des soignants. Malgré la difficulté de regarder l’écran parfois, le public est par ce film aux premières loges pour assister à l’héroïsme de ces hommes et ces femmes qui servent l’intérêt général.
    Jean-François B.
    Jean-François B.

    3 abonnés 16 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 janvier 2023
    Spectaculaires opérations classiques mais sans grande explication hélas. Un peu comme un film muet. Heureusement j'&tais accompagné d'un ami radiologue.

    Mais le film est surtout une bureau des plaintes des professionnels de médecine dont on a l'impression qu'ils ne sont pas passionnés par leur métier : quel jeune aura envie d'embrasser cette profession après une telle vision ?

    Mais surtout le film est long et fastidieux car pour tenir plus d'une heure trente il présente des déambulations sans fin de patients en EPHAD qui minent l'ensemble sans parler du final bruyant et interminable censé montrer l'ambiance orgiaque des salles de garde.

    Le commentaire de mon ami médecin est sans appel : la médecine ce n'est pas cela !
    Yves G.
    Yves G.

    1 500 abonnés 3 518 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 janvier 2023
    De Humani Corporis Fabrica emprunte son titre au monumental traité d’anatomie de Vésale écrit à la Renaissance à partir des premiers travaux de dissection qui constitua pendant des siècles une référence dans les amphithéâtres de médecine.
    Comme l’illustre médecin brabançon, Lucien Castaing-Taylor et Verena Paravel entendent nous donner une perception renouvelée du corps humain en le filmant de l’intérieur avec les techniques les plus développées que le cinéma autorise.

    Les deux réalisateurs sont avant tout des anthropologues. Le premier a créé à Harvard au début des années 2000 le "Sensory Ethnographic Lab", un centre de recherches interdisciplinaires qui croise les arts visuels et l’ethnographie et entend dénoncer l’omnipotence de l’écriture dans les travaux ethnographiques.
    Ensemble ils ont tourné deux documentaires marquants. Le premier, "Leviathan", en 2012, filmait la vie à bord d’un chalutier un film expérimental sur la pêche industrielle. Le second, "Caniba" en 2017, qui avait donné des sueurs froides à la Commission de classification que je présidais à l’époque, était une interview en plan serré de Issei Sagawa, passé à la postérité pour avoir assassiné puis mangé des morceaux de la dépouille d’une étudiante néerlandaise à Paris en 1981.

    On retrouve dans leur troisième documentaire la même pâte que les précédents. Aucun commentaire, aucune musique, aucun sous-titre ou carton qui viendrait expliquer ce qu’on voit à l’écran. C’est au spectateur de s’y retrouver. Et la tâche n’est pas toujours aisée pour qui ne possède pas quelques notions de médecine. Des caméras endoscopiques nous font plonger dans le corps humain à la recherche d’un polype. Ces séquences, dont le son a été extrêmement travaillé, sont parfois d’une beauté déroutante, comme celle de l’examen de tissus cancéreux qui, sous le microscope de l’anatomopathologue, prennent les couleurs d’une toile de Pollock.

    Il faut avoir le cœur bien accroché pour regarder une trépanation, l’introduction d’un drain dans un méat urinaire (on apprend au passage la différence entre un pénis et une verge) ou encore une césarienne où l’obstétricienne plonge les mains jusqu’au coude dans l’utérus de la parturiente pour en extraire le nouveau-né. Mais la séquence la plus émouvante se déroule à la morgue où deux aides-soignantes habillent un défunt avec des gestes à la fois mécaniques et respectueux avant que la dépouille ne soit transportée dans une immense chambre froide où un infirmier se fraie un passage entre deux dizaines de brancards identiques chargés de cadavres.

    Ce documentaire, légitimement interdit aux moins de douze ans, laissera un souvenir puissant. Si les images du corps humain, désacralisé, impressionnent, on comprend moins les autres, celles des vigiles et de leurs rondes interminables dans les sous-sols décrépits de l’hôpital, celles des patients désorientés de l’aîle psychiatrique, celle enfin qui clôt le film et qui nous montre l’immense fresque carnavalesque et pornographique qui orne la salle de repos des carabins. Si Castaing-Taylor et Paravel ont voulu faire un film sur la crise de l’hôpital public (un sujet déjà traité par une foultitude de films ou de documentaires), ils auraient dû s’y prendre autrement.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    272 abonnés 1 648 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 janvier 2023
    Quelques hôpitaux français. De sous-sol en couloir, de salle de radiologie en bloc opératoire, une caméra explore et écoute : les difficultés et la foi humaniste d'un corps hospitalier sous tension, les tréfonds de corps humains en souffrance, les errances d'esprits vagabonds... Ça explique, ça s'interroge, ça s'engueule ; ça incise, ça infiltre, ça martèle ; ça trifouille du vivant et ça congèle du mort.
    L’expression film-choc n’est pas ici galvaudée. On quitte la séance avec les tripes serrées et le cerveau sonné, avec l’impression de n’avoir jamais rien capté de pareil, au prix d’un puissant malaise. Les coréalisateurs donnent à voir et à entendre ce qui était probablement réservé jusque-là au monde médical (étudiants, chercheurs, spécialistes…). Pour le grand public, cette présentation frontale de différentes actions médicales ou chirurgicales, cette confrontation sans filtre au corps humain, en externe ou en interne, forment donc une expérience inédite, à la fois fascinante et terriblement éprouvante. D’un réalisme à la limite du soutenable à certains moments (les opérations). D’un réalisme à la limite de l’abstraction poétique à d’autres (l’examen des cellules cancéreuses). On navigue entre deux inclinations contradictoires : admiration pour une science et pour un dévouement au service de l’homme ; effroi face à une boucherie high-tech, face à une approche du corps-barbaque, face à un morcellement déshumanisant. Espoir et désespoir.
    Verena Paravel et Lucien Castaing-Taylor ont fait un pari extrêmement audacieux et radical. Louable dans l’intention. C’est tout à leur honneur d’aller toujours hors des sentiers battus et de proposer, à chaque film documentaire, une expérience nouvelle (Léviathan, Caniba). Néanmoins, leur cinéma pose aussi des questions éthiques. Il y a une gêne à voir filmer des personnes qui n’ont plus toute leur tête ou des personnes décédées. Il y a une gêne à voir étirer en longueur des scènes difficiles. Façon SM. Bref, quid de l’articulation entre l’obsession de tout montrer, la morale et le droit ?
    laurence valette
    laurence valette

    1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 18 janvier 2023
    Godard disait que le documentaire ètait l'honneur du réel ou quelque chose comme ça, ce film est un aplatissement du réel, ons se perd dans les boyaux et les tuyaux sans jamais savoir où l'on va, très dèçue!
    JEAN-FRANCOIS Bordier
    JEAN-FRANCOIS Bordier

    1 abonné 32 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 janvier 2023
    Ce film n est pas fait pour les médecins mais pour le public et surtout ceux qui ont fait face a des opérations
    Les images sont saisissantes
    La pose des plaques pour traiter une scoliose
    L ablation d une prostate
    La trépanation
    La recherche des cellules cancéreuses d un sein
    La césarienne
    Tout cela est formidable MAIS
    Rien n est indiqué pour le spectateur qui n est pas accompagner d un médecin..

    Le spectateur ne peut pas comprendre ce qu il voit..
    Et il y a des scènes interminables en ephad présentant de pauvres patients Alzheimer

    Sans parler des insupportables 10 dernières minutes

    Enfin la critique permanente de la situation de l hôpital et les comportements douteux des médecins ne vont pas susciter de vocations

    C est déprimant d entendre ces propos négatifs et désabusés de nos chirurgiens des hopitaux
    Taquilou
    Taquilou

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 janvier 2023
    Un chef d'oeuvre total !

    Evidemment comme tout chef d'oeuvre, il pourra en rebuter certains. On est à des années lumières d'un documentaire TF1 (sans faire d'élitisme). Je n'ai pas trouvé les images plus rébutante que cela, au contraire. C'est un vrai voyage, qui m'a rappelé d'une certaine façon 2001 Odyssée de l'espace avec le même sentiment d'être face à quelque chose dont on ne comprend pas forcement tout (car pas de ligne condutrice par exemple) mais dont on ressort grandit. La différence majeure est qu'ici nous sommes face à un documentaire-film.

    On voit sans artifice le corps mais aussi le corps médical et soignant au général, c'est très très fort

    A voir, absolument.
    Emma Thiry
    Emma Thiry

    1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 29 septembre 2022
    L’un des pires films que j’ai jamais vue de ma vie, diffusé au festival de Valenciennes 2022. Sans compter la sexualisation d’un dieu, vraiment a fuir.
    Beedy
    Beedy

    3 abonnés 1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 29 mai 2022
    Une horreur, image volontairement violente, sujet incompréhensible, déplaisant, aucune continuité dans l’histoire, puis une fin qui agresse les oreilles par la musique beaucoup trop forte. Ce film n’a rien pour lui, je ne sais même pas pourquoi il a été sélectionné par Quinzaine des réalisateur tellement ce film est mauvais. Pour vous donner un ordre d’idée, 1/2 de la salle est parti au cours de la séance et 1/3 s’est endormie. Minable
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