Bullet Train, réalisé par David Leitch, est un film qui mérite d'être vu sans hésitation. Ce long métrage ne fait pas mentir son titre, il est aussi rapide et palpitant que le Shinkansen dans lequel il se déroule.
Le film est jubilatoire et difficile à classer, rappelant le style inclassable des frères Coen avec leur film culte The Big Lebowski en 1998. L'histoire, apparemment inracontable selon le synopsis détaillé qui s'étend sur deux kilomètres sur Wikipédia, met en scène un groupe de truands embarqués à bord d'un train rapide reliant Tokyo à Morioka. Tous les personnages, des grands méchants, sont liés d'une manière ou d'une autre, et chacun possède sa propre excentricité dans cette action effrénée qui se déroule à grande vitesse, au rythme des quelques arrêts du train.
Le scénario, adapté du roman Bullet Train de Kōtarō Isaka, signé par Zak Olkewicz, mérite une mention spéciale. La distribution impressionnante est également à souligner, avec Brad Pitt dans le rôle de Coccinelle et Sandra Bullock dans celui de Marie, le chef. Les acteurs Aaron Taylor-Johnson en Tangerine, Brian Tyree Henry en Lemon, qui voit le monde à travers les yeux du train Thomas des enfants, et surtout Joey King dans le rôle du Prince, une écolière terrifiante tout droit sortie d'un manga japonais, livrent des performances remarquables.
La scène finale est absolument époustouflante et marque la huitième collaboration entre David Leitch et Brad Pitt. Leur première collaboration remonte à Fight Club en 1999, où Leitch était en charge des cascades de l'acteur. Le film est truffé de détails intéressants, tels que l'utilisation d'un serpent taïwanais nommé Edwina dans l'intrigue ou la recréation des paysages japonais à travers la technologie des murs LED projetant des images à plus de 400 km/h à travers les fenêtres du train.
Malgré quelques défauts mineurs, Bullet Train parvient à captiver et divertir pendant deux heures de pur plaisir, mêlant action et comédie de manière magistrale.