Le réalisateur David Leitch revient aux affaires avec un nouveau film d'action décalé. Ici, le Shinkansen remplit de tueurs, à la recherche d'une mallette remplie de frics, et une bande de yakuzas qui attendent au terminus du train.
Le casting est la plus grande réussite du film, chaque acteur étant capable d'incarner ces tueurs à la fois professionnels et saugrenus à la fois.
Coccinelle (Brad Pitt) qui est en pleine thérapie pour s'accepter et assumer les morts, qui est l'incarnation de la malchance, occasionnant des scènes surréalistes et décalées tout au long du film.
Brian Tyree Henry incarne de manière génial ce tueur à gages dur à cuire, mais également obsédé par une série pour enfants sur les trains, essayant de comprendre la psychologie des individus grâce à ça.
Et son frère Mandarine (Aaron Taylor-Johnson) qui joue également avec brio un tueur prêt à tout pour réussir la mission, mais qui tombe toujours sur les ennuis (Coccinelle).
On retrouve la sublime Joey King en fille modèle qui manipule les tueurs entre eux dans un sombre dessein, elle surjoue la gentille fille rose bonbon et sans défense avec beaucoup d'humour.
Malgré le huit-clos du train, et l'histoire ultra-simple : récupérer la mallette et survivre.
Le réalisateur inonde le film de petits rôles ou caméos : Zazie Beetz dans un rôle mystère mais avec un très mauvais karma, Sandra Bullock en chaperonne au téléphone qui pointe avec ironie les failles de Coccinelle, un caméo de Masi Oka en contrôleur du train rouspéteur, ou Channing Tatum en touriste qui s'imagine des choses à propos de la gente masculine, et un caméo de Ryan Reynolds.
Si le film nous en met plein les yeux avec les cascades et scènes de combats en corps-à-corps, il sait également se poser, Brad Pitt récitant des leçons de vie malgré les situations dangereuses et absurdes.
Le film évite les scènes clipesques et nauséeuses, la surenchère permanente, tout en limitant l'impact de la violence, via l'absurdité des combats et des décès.
Au final, on se retrouve avec un film d'action bon enfant, qui joue avec du second degré, l'ironie, se moque des films trop violents ou trop sérieux, tout en racontant une histoire, absurde et décalée, mais qui fait honneurs aux personnages et au casting de qualité réunit pour l'occasion.