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    Rebel
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    Nad so
    Nad so

    5 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 septembre 2022
    Bouleversant. Les acteurs arrivent à nous transmettre chacune de leurs émotions. Le sujet du terrorisme et de l'embrigadement sont bien abordés
    Jessica Runganaikaloo
    Jessica Runganaikaloo

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 septembre 2022
    Tres beau film tres poignant tres interessant un beau film de beaux acteurs belle histoire il y a scene tres dur et reel
    velocio
    velocio

    1 317 abonnés 3 144 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 août 2022
    "Rebel", présenté se séance spéciale au dernier festival de Cannes, est tout sauf un film ordinaire. Tourné par deux jeunes réalisateurs belges aux origines marocaines et ayant déjà leurs ronds de serviette à Hollywood, "Rebel" est un film sur les méthodes qu'ont utilisées les recruteurs de l'état islamique établis en Belgique pour envoyer des jeunes combattre en Syrie. On y passe de la Belgique à la Syrie (en fait, le film a été tourné en Jordanie), on y voit d'un côté des scènes de combat tournées façon Hollywood y compris niveau sonore et, d'un autre côté, la lutte d'une mère (-courage) qui fait tout pour empêcher son plus jeune fils de rejoindre son frère en Syrie puis pour le rapatrier. Ce mélange des genres est déjà un peu étonnant, mais ce n'est rien à côté de quelques scènes qui font penser au cinéma de Bollywood, mêlant musique, chant et danse. Deux grands noms à retenir au générique : Lubna Azabal, toujours aussi excellente dans le rôle de la mère, et Sidi Larbi Cherkaoui, chorégraphe des scènes évoquées plus haut. Globalement, un film qui aurait gagné à être un peu raccourci mais dans lequel la tension et l'intérêt croissent progressivement.
    Dois-Je Le voir ?
    Dois-Je Le voir ?

    363 abonnés 1 814 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 août 2022
    C’est une réalisation d'Adil El Arbi et Bilall Fallah. Ils ont fait récemment parler d’eux, car leur film, Batgirl, a été annulé sauvagement par Warner. Le duo belge a écrit le scénario avec Jan Van Dyck et Kevin Meul. Rebel a été présenté en séance de minuit au Festival de Cannes 2022.

    Il aura fallu attendre le mois d’août pour avoir le film de l'année. Bien que 2022 ne soit pas fini, Rebel a mis la barre est trop haut pour être concurrencé. Ce drame va s'attaquer au terrible sujet de la radicalisation. Loin des standards habituels, les réalisateurs belges ont le courage d'offrir une autre vision, quitte à déplaire.

    Rebel va s’attaquer aux sujets de la radicalisation et des Belges qui sont allés en Syrie. Nous voyageons entre Molenbeek et Raqqa. Le film démarre alors que Kamal est déjà en Syrie. Des flash-back vont faire comprendre ce qui l'a poussé à y aller. Le plus intéressant est de voir sa réaction face aux différents événements. On ne va pas le percevoir comme un bourreau, mais plutôt comme un esprit égaré. Un traitement qui n'est pas habituel pour les jeunes partis voulant faire tomber Bachar el-Assad. Cette dose d'humanité est très forte. On va s'attacher à Kamal. C'est aussi l'occasion de voir toutes les exactions qui sont faites par l'État islamique, mais aussi l'armée du dictateur syrien. L'horreur est toujours présente lors des parties lors des passages au Moyen-Orient. Un bon nombre de scènes vont être glaçantes.

    Les parties en Belgique vont être tout aussi intéressantes. Il va permettre de comprendre tout le contexte familial qui a façonné Kamal. En réalité, c’est le besoin de reconnaissance qui a poussé cet homme à partir en Syrie. Le récit tourne aussi autour du petit frère. Celui-ci est perturbé par le départ de Kamal. Il va donc devenir une proie facile pour les recruteurs. On va voir tout le processus pour le convaincre de rejoindre son grand frère en Syrie. Ces passages sont déchirants, car ils exploitent toutes les faiblesses d'un gamin pour lui faire commettre les pires actes. Sur le fond, la portée de Rebel est très pertinente, car il faut comprendre les causes de ces départs pour les en empêcher l’avenir.

    Tous les acteurs du film sont parfaits. Aboubakr Bensaihi sublime son personnage. Au départ, on ressent en lui beaucoup de colère puis de désespoir face à la situation dans laquelle il a atterri. C'est la même chose pour le petit frère. Nassim a la rage de voir son frère traîné dans la boue par les autres. Amir El Arbi montre parfaitement cette confusion. La mère est aussi très émouvante. Pour montrer la ténacité qu'elle a pour défendre ses enfants, Lubna Azabal est géniale.
    Mickael Cardem
    Mickael Cardem

    1 critique Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 août 2022
    Vu en séance de minuit à Cannes le 26 mai (1ère mondiale). Je ne savais pas ce que j'allais voir, c'était donc une surprise complète. Autant dire que j'ai pris l'une des plus grosses claque cinématographique de ces dernières années. La sortie officielle étant proche, je pense que c'est le bon moment pour poster une critique.

    Déjà, le sujet traité particulièrement sensible de Daesh est géré de façon très pragmatique et très complète. Rien ne semble avoir été laissé de côté, tout est décortiqué, que ce soit les promesses et aspects les plus "séduisants" que l'ISIS adresse à ses recrues, ou l'horreur impitoyable et la violence profonde des actes des djihadiste, y compris en interne, dont la plupart mettent en avant les contradictions extrêmes entre les paroles et les actes. Le tout en passant par l'instrumentalisation de l'image (la scène de l'exécution, par exemple, qui est aussi cocasse dans la façon de faire très plateau hollywoodien que cruelle dans l'action elle-même). D'ailleurs, au-delà des aspects familiaux et valeurs, le film tourne beaucoup finalement autour du rapport à l'image dans tous ses sens et de la manipulation par celle-ci : la mise en scène à des fins de propagande, la perception médiatique, l’image que Kamal renvoie à sa famille, l’image que les autres ont de la famille de Kamal et les stigmatisations qui en résultent... .

    On pourrait, comme je l’ai lu ailleurs, critiquer que la violence du film est uniquement à des fins de captation du public (le film n'en manque pas il faut le dire). Mais ce serait passer à côté du vrai but : explorer de façon pragmatique la réalité du djihad, dans sa violence physique comme psychologique. Et là, on arrive à un point qui avait beaucoup fait débat en sortie de la projection : le mixage son.

    Soyez avertis, c'est fort. Très fort. Quand il y'a une explosion ou des tirs d’armes à feux, il n'y pas de musique épique, pas de mixage pour rendre audible ce qui se dit et rendre l’expérience sympathique. Le film ne nous épargne pas la réalité des choses et c'est le but : nous donner une idée, bien assis dans notre fauteuil, de ce que c'est réellement que de se retrouver au milieu d'une fusillade ou à côté d'une explosion, loin de tout artifice hollywoodien ;

    C'est insupportable (et c'est le but) et tout le monde ne l'appréciera pas et ne le supportera justement pas, mais ça marque assurément au titre d’expérience cinéma.
    Je pense que les deux moments illustrant le plus toute la force de cette intention des réalisateurs sont spoiler: le plan séquence (magnifique dans sa réal et très immersif) de la première mission caméra sur le terrain de Kamal
    , et plus tard en fin de film, spoiler: l'explosion à côté du dortoir des enfants
    . Pour le coup, pas d'interprétation de ma part sur cette volonté de mixer le son au plus proche du réel, dans la mesure où j'ai eu la chance de rencontrer par hasard et d'échanger avec Adil El Arbi le lendemain matin (au demeurant très sympathique et accessible), et d'avoir quelques éléments sur le film. Anecdotes supplémentaires et qui pour moi démontre du sérieux avec lequel le sujet a été traité et que ce n'est pas juste un film choc pour faire un film choc (comme j'ai pu lire par ci par là) : le duo de réalisateur travaille sur ce film depuis plusieurs années, à grand coup de témoignage, et certains figurent à l’écran. Le plus fort étant lors du passage spoiler: où Leila, la mère, va a une réunion de soutient de mères de familles ayant des enfants partis faire le djihad
    . On s'était posé la question avec des amis tellement la scène était poignantes et criante de sincérité si spoiler: il s'agissait d'actrices ou pas
    . L'échange avec le réalisateur a permis de confirmer que spoiler: ce n'étaient pas des actrices, mais bien des mères de famille témoignant à même le film
    .

    Autre point que je souhaitais aborder : les passages musicaux. Il n'y en a pas beaucoup (j'en ai 4 en mémoires) et ils sont un peu inégaux, voir peut être légèrement sur-illustratifs pour certains. Mais même si narrativement, on peut se questionner sur l'intérêt, sur l'exécution, on ne peut que reconnaitre qu’ils sont très beaux, avec des chorégraphie et une photographie superbes. De façon générale d’ailleurs, le film est très beau, avec des photographies propres aux deux lieux principaux (la Syrie et la Belgique), et certains tableaux sont magnifique ce malgré les évènement qui s’y déroulent en trame de fond.

    Enfin, le jeu d’acteurs. Et là pour le coup, je ne vois pas vraiment de chose à redire si ce n'est l’ensemble du casting est très solide et joue très bien. Aboubakr BENSAIHI (Kamal) et Lubna AZABAL (Leila, la mère) sont excellents et on s’attache bien aux personnages. Les acteurs campant les personnages secondaires sont également très bons, même les plus ignobles d'entre eux (ça faisait depuis Jeoffrey BARATHEON que je n’avais pas eu autant envie de rentrer dans l’écran pour coller une baffe à un personnage, en l’occurrence Idriss, le recruteur joué par Fouad HAJJI). Les acteurs principaux s’illustrent aussi fortement dans l’interprétation des passages musicaux (chant et chorégraphie). Je ne dirai pas que l’un d’eux en particulier crève l'écran, mais je peux dire qu'ils sont tous très solides et bon dans leurs rôle, y compris les enfants (notamment le jeune frère Nassim, joué par le frère d’un des réalisateurs, Amir El Arbi)

    Pour conclure, je dirais que c’est un film assez unique, tant dans le sujet traité que la façon de le traité, et qui déborde de moments marquants. L’approche est presque documentaire quand on y réfléchit, qui cherche à décortiquer tous les rouages de Daesh, et l’impact sur les familles de ceux ayant rejoint le djihad, devant vivre avec ça, avec le jugement, la stigmatisation, la peur et l’espoir désespéré de voir revenir le proche parti. La fin est peut être un brin "Too Much" dans le choc, un peu téléphonée aussi, mais est plus (avec le recul) à prendre pour son symbolisme cruel plus qu'autre chose.

    Bref, mon coup de cœur ciné de l’année pour le moment, dont je guettais avec impatience la sortie officielle en salle pour retourner le voir et le faire découvrir à des proches.

    Je recommande fortement, et surtout, à voir en salle pour pleinement profiter de l’expérience (même si elle est rude par moment, mais c’est ce qui fais le sel de ce film à mon sens).
    Arthur Brondy
    Arthur Brondy

    231 abonnés 999 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 août 2022
    Rebel est un film coup de poing. Kamal est un jeune qui décide de s’engager dans l’humanitaire en Syrie et qui va se retrouver contraint de rejoindre les rangs de l’état islamique. À Bruxelles, son petit frère Nassim va vouloir suivre ses pas et le retrouver, embrigadé par un recruteur de Daesh… Un drame familial puissant porté par des comédiens extraordinaires et une mise en scène époustouflante. Bouleversant.
    Olivier Barlet
    Olivier Barlet

    298 abonnés 396 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 juillet 2022
    (...) « Tu rêvais d’être un héros, dit le chant, le vent a emporté tes rêves : ils n’étaient qu’illusion ». L’enjeu posé sera de ne pas se laisser laver le cerveau pour rester dans une religion de tolérance et non d’intégrisme guerrier… S’il est un héros, c’est pourtant bien Kamal qui met sa jeunesse au service de sa révolte, suprême ambigüité d’un film qui tend, à l’encontre de ses intentions affichées en opposant les bons et les méchants, à exhiber complaisamment la violence qu’il dénonce et donc à utiliser les moyens mêmes de l’ennemi, en l’occurrence la forme adoptée par la propagande de Daech, risquant ainsi d’avoir sur les jeunes spectateurs l’effet inverse de ce qu’il voudrait prévenir. C’est d’autant plus sensible que Kamal sera le caméraman des Djihadistes, ce qui met la question de l’image au centre du récit.
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