Formaté mais d’une extrême efficacité.
Lee Isaac Chung devrait être le réalisateur du prochain épisode de Star Wars. En attendant, à part ce film catastrophe, il n’avait pas fait grand-chose pour le grand écran. Si le scénario n’a rien de nouveau, la technique a évolué et on ne s’ennuie pas durant ces 122 minutes, malgré quelques longueurs, systématiquement accompagnées par les bruits de mandibules croquant du pop-corn. Ancienne chasseuse de tornades, Kate est encore traumatisée par sa confrontation avec une tornade lorsqu’elle était étudiante. Désormais, elle préfère étudier le comportement des tempêtes en toute sécurité depuis New York. Mais lorsque son ami Javi lui demande de tester un nouveau détecteur de tornades, elle accepte de retourner au cœur de l’action. Elle rencontre alors le charmant et téméraire Tyler Owens, célèbre pour ses vidéos de chasse aux tornades postées sur les réseaux sociaux. Alors que la saison des tempêtes atteint son paroxysme, des tornades d’une ampleur sans précédent mettent leurs vies en péril. Film inutile, à l’intrigue si mince qu’elle tiendrait sur un ticket de métro, mais, nom d’un chien, qu’est-ce que c’est bien foutu !
Le dossier de presse nous promet : Par les producteurs de Jurassic World, ce film catastrophe nous propulse au cœur des tornades pour une expérience des plus immersives ! Effectivement, le nom de Spielberg figure à la rubrique « producteurs » de ce remake qui ne dit pas son nom. Et effectivement, il y a de l’argent et ça se voit. Surtout pour le grand point fort : les effets spéciaux. 200 millions de dollars, mazette ! Sorti en 1996, Twister avait remporté un beau succès. Il faut dire que dans la deuxième partie des années 1990, le film catastrophe était très à la mode, comme en témoignent des titres comme Daylight, Volcano, Le Pic de Dante, Deep Impact ou encore Armageddon… Pas que des chefs d’œuvre – c’est une litote -, mais de l’efficace et du pro. On pourra dire la même chose de celui-ci. Les personnages sont caricaturaux, les situations puent le déjà-vu à plein nez, la psychologie aussi basique que celle d’un électeur du RN. Mais on se laisse emporter dans ces tourbillons d’effets spéciaux. Bref du spectacle assuré pour un film pour l’été. Alors, pourquoi pas ?
Côté casting, c’est pas dingue mais sympa. Les Daisy Edgar-Jones, Glen Powell, Anthony Ramos, Maura Tierney, font le boulot dans ce grand machin qui décoiffe. Ce n’est ni un reboot, ni un prequel, ni une suite du film de 1996, mais un nouveau chapitre centré sur les aventures d'un nouveau groupe de chasseurs de tornades. Alors, rangez votre cerveau dans votre poche et laissez vous emporter par la fureur des éléments, à défaut d’être subjugués par la bluette d’une naïveté confondante. Gros bémol tout de même… mais on est aux USA… On nous répète durant deux heures que ces phénomènes météorologiques extrêmes sont de plus en plus fréquents et violents… mais pas un mot du dérèglement climatique. Bien dommage !