Le souci des films de tornades c’est qu’il est très difficile de proposer quelque chose de neuf. On peut gratter un peu sur l’amélioration des fx, engager de meilleurs acteurs, mais concrètement, on a quasiment toujours la même histoire. Ici, sans surprise, on se retrouve avec une intrigue sans originalité. J’ai cru voir un remake du récent Supercell, mais avec plus de générosité en terme d’action, faut dire qu’avec un budget de 150 millions ça aurait été dommage de pas être plus généreux que Supercell. Sans être une suite ni vraiment un remake avoué du 1, on retrouve beaucoup d’éléments aussi. Bref, l’histoire est convenue, prévisible, malgré une ou deux bonnes surprises (notamment le petit twist autour de l’équipe de Powell qui redistribue les cartes) qui viennent pimenter un peu cette intrigue sans grand relief. La fin est malheureusement ratée, anti-spectaculaire, même à la limite du grotesque par un manque total de crédibilité (on ignore la puissance de deux sardines dans de la terre mouillée !). Dommage.
Formellement, c’est là aussi aléatoire. Oui, c’est propre quand même, tant dans les fx que dans l’image, la photographie, on sent qu’il y a un budget derrière. Maintenant, je vais le dire de suite, c’est à peine mieux que les fx du premier Twister, c’est en-deca de Blackstorm qui avait 3 fois moins de budget. C’est beaucoup moins bien filmé que le un qui proposait des scènes hyper spectaculaires comme la destruction de la ferme, le camion, c’était filmé de telle façon que ça prenait des dimensions considérablement plus viscérales. Quant à Blackstorm, la tornade de feu de ce dernier écrase littéralement celle de ce Twisters. Alors ok, Blackstorm y allait quand même un peu loin, c’était pas réaliste par moment, mais au moins ça envoyait du lourd. Là, même dans le climax le plus tendu du film ça manque de puissance, de souffle. En toute honnêteté, c’est bien fait, mais entre Twister, Blackstorm et Twisters, c’est Twisters qui m’a le moins impressionné.
Le castin heureusement est plutôt bon. Edgar-Jones et Powell sont convaincants et forment un solide duo dont on peut regretter qu’il n’introduise pas davantage de sentiments. Un peu d’amour n’aurait pas été de refus ! Anthony Ramos se débrouille honorablement lui aussi, même si son personnage, en définitive, est assez clicheton. Vous allez me dire, c’est le cas de tous, mais c’est surtout l’évolution (très classique) de son personnage qui ne réserve guère de surprise.
En toute honnêteté, ce Twisters est un divertissement qui s’en sort surtout car pour faire un bon divertissement avec des tornades c’est pas super dur. Il faut un bon rythme, de bonnes tornades, des scènes de destruction, des héros badass, et voilà. Et malheureusement, même sur ce plan simple Twisters ne remplit pas complètement le cahier des charges. Mieux écrit que Blackstorm en dépit de son histoire conventionnelle, mieux interprété aussi, il n’arrive pas à faire mieux côté action, et par rapport à Twister, il n’y a même pas jeu. 2