1996, le maître Spielberg donnait naissance au premier grand film de tornade, mettant alors en scène les chasseurs / météorologues et un ancien devenu présentateur météo, le tous sur fond de procédure de divorce. Un récit qui aura marquer le genre catastrophe par ses scènes puissantes, numérique impeccable pour l'époque (I.L.M.) et une dose d'humour parfaite servie par un cast culte. 27 ans plus tard, le même génie est de retour avec
la suite, ou remake mettant toujours les chasseurs et une ancienne devenue elle-même météorologue pour ensuite revenir. Sauf que voilà, ces 2h sont l'exact copier / coller ou chaque scène du premier y est certes réinventer mais sans l'ambiance de thriller apocalyptique, remplacée par une bande-son rock et country n'ayant pas du tout l'esprit du genre, ajouter à cela la présence, une fois encore, de l'étouffement des réseaux et leur défis d'une absurdité complète. Un échos d'ailleurs surpuissant à un tout autre récit qui, par son récit réellement fictif, donna naissance à des faits réels et grave, "Projet X". Ici, la stupidité de tirer de la pyrotechnie dans le cœur même des monstres est aussi bien de l'irréalisme total qu'une quasi invitation pour les fans hard de tempêtes, de les reproduire en vrai. Comment croire un seul instant qu'un 4X4 peut si bien survivre dans une F1 ou F2 sans même avoir bougé d'un 1 m ? On parle de vents à 200 à l'heure les gars !!!! Puis rajouter cela leur ventes de t-shirts et autres produits dérivés à des sinistrés venant tout juste d'échapper à ce qu'ils sont en train de leur vendre... NON MAIS SERIEUX !!! Qu'Hollywood cesse enfin la présence des réseaux, du superficiel et des mentalités débridées, pour une production Amblin, Warner & Universal, raté complet. Quant au duo Daisy Edgar-Jones / Glen Powell ("Tout sauf toi"...), l'humour potache et poussif de l'un ajouter à sa "passion" des réseaux ne parvient pas à réellement créer une osmose crédible avec sa camarade qui, par inversement total, reste authentique, piégée par son passé dramatique et ne traque les bêtes naturelles qu'à l'aide d'un instinct et de réelles connaissance scientifique. De plus, Glen reprend le rôle Cary Elwes sauf que, contrairement à ce dernier, le convois est bien plus "naturel" que les autres étant plus high-tech. Détail assez surprenant quand on y pense.
Enfin, si le final, que j'espérais nettement meilleur que l'ensemble, le fut avec la fameuse F5 (d'un visuel sublime), qui était une "ridicule" F2 au début, rajoute l'illogique scénaristique et scientifique mais offre néanmoins la puissance voulu et nécessaire au récit. Si la direction, la tension et donc le dynamisme avaient été comme tel depuis le départ, on aurait eu là un vrai catastrophe sans superflus digne du premier avec en plus, un numérique, son et bande-son grandiose. Décidément, faire une suite 20 ou 30 ans après s'il on respecte aucun élément, qu'on part dans l'artificiel et qu'en plus, on ne surpasse pas le précédent, d'une morale éternelle, les studios doivent s'arrêter. Faire du profit sur du mauvais, pas la peine. Encore une fois, le seul catastrophe référence restera "Le Jour d'Après". Dommage pour un genre que l'on avait pas réellement revu sérieusement depuis "San Andreas" (2015).