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    Hyena
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    Jorik V
    Jorik V

    1 282 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 mai 2015
    Une phrase dite par Nicolas Winding Refn (réalisateur du polar culte « Pusher » et de « Drive ») est mise en avant sur l’affiche de « Hyena » le proclamant comme le futur du thriller. Voilà une idée promotionnelle quelque peu cavalière et prétentieuse qui désavantage le film en mettant la barre trop haut… Les impressions de Quentin Tarantino, véritable cinéphage, sont elles aussi souvent utilisées comme outil promotionnel mais ça ne sert que rarement des films qui n’ont pas besoin de ce marketing hypocrite pour exister.
    Mais il est vrai que des films de ce genre, qui sortent du lot par leur côté extrême et jusqu’au boutiste, il en sort tout de même un ou deux par pays à cinéphilie active chaque année, alors il faut les mettre en avant pour les faire exister en salles. On peut citer les chef-d’œuvres que sont « Bullhead » pour le Belgique ou le dérangeant « Crimes de Snowtown » pour l’Australie. Comme eux, l’anglais « Hyena » n’est pas à proprement parler un thriller mais plutôt un polar qui plonge dans les bas-fonds de la criminalité londonienne et de la corruption policière. Des policiers qui n’en sont plus vraiment tellement la frontière entre eux et la pègre locale devient mince. Dans tous les cas « Hyena » est un excellent représentant du genre, âpre et tendu.
    Cette accroche tapageuse mise de côté on peut donc louer les qualités du long-métrage. Il ne révolutionne pas le genre. Il n’en sera pas non plus le parangon. Mais c’est un bon coup de poing, un polar dur et sans concession. En dépit de quelques baisses de rythme, on est aux basques de Logan, flic pourri jusqu’à la moelle du début à la fin et l’on suit sa descente aux enfers les fesses scotchées sur notre fauteuil. Les saillies de violence sont dantesques mais évitent la répétition et l’excès tout en servant le propos. On prend ainsi conscience de la barbarie humaine qui plane sur la criminalité et les réseaux de trafiquants, qu’ils soient de drogue, de personnes ou autres.
    L’histoire n’est pas révolutionnaire mais se tient et le nihilisme ambiant fait mouche : pas un personnage pour rattraper l’autre dans un monde citadin détestable et sale. La bande son est en harmonie avec les images : glauque, stridente, en un mot mémorable. On regrettera le tout dernier acte qui symbolise parfaitement le terme ‘fin en queue de poisson’. On savait la fin inéluctable mais on aurait aimé qu’elle soit représentée à l’écran ; là on reste sur notre faim.
    Flaw 70
    Flaw 70

    264 abonnés 422 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 mai 2015
    Il faut toujours se méfier des films qui utilisent comme accroche promotionnelle des citations de réalisateurs de renoms car cela n'est pas nécessairement gage de qualité mais en plus il y a une certaine prétention à laisser sous entendre que son film est révolutionnaire car un cinéaste reconnu et apprécié l'a dit. A chaque fois que j'ai vu un film qui se croyait bon car il avait été adoubé par des cinéastes et bien la déception était au rendez-vous, ces films n'étant jamais à la hauteur des cinéastes qui les parraines. Et ici le deuxième film de Gerard Johnson ne déroge malheureusement pas à la règle et ce montre assez insignifiant. Il y a d'ailleurs rien de plus fascinant que de voir un mec enfoncer des portes ouvertes avec pourtant la certitude de révolutionner le genre du thriller. Tout d'abord le scénario cumule tout les clichés des films sur la corruption, tout le monde est pourri sans exception, le héros est un personnage lâche et torturé qui se remet en question, doute et qui finalement à une légère morale, ses collègues sont totalement pourris, les méchants sont très très méchants et etc. On nage dans un bain de stéréotypes, tous les personnages sont caricaturaux et sans nuances où quand ils en ont on tombe dans les clichés et les rebondissements sont connus d'avance. On sait comment le film va se dérouler et finir avant même de l'avoir vu car au final on l'a déjà vu mais ailleurs et en mieux. C'est le problème des films très référencés qui veulent absolument copier leurs modèles, ils ne font qu'une pâle copie de ce que ceux-ci ont déjà fait, ils ne font que remplir un cahier des charges pour correspondre aux thrillers nihilistes à la Refn et c'est tout. Pourtant du moment que l'on est fan de ce genre de film cela fonctionne. Le ton nihiliste de l'ensemble est très poussé nous offrant un polar noir désespéré et brutal qui fait son petit effet malgré quelques problèmes de rythmes évidents, faute à une trop forte tendance à l'esbroufe. Johnson va offrir des scènes en suspensions, des scènes qui se démarque du reste et qui n'ont pas grande utilité que de faire dans le sensationnel. Ces scènes marquent des pauses dans le récit, généralement le son ambiant devient étouffé et une musique pop se lance pour bien marquer ses effets, des scènes assez gratuites qui ne servent qu'à en mettre plein les yeux mais qui n'ont pas vraiment de porter outre mesure. Et cette sensation d’assister à un cinéma de petit malin devient assez vite agaçante, Johnson étant bien trop sûr de ses effets et étant bien trop persuadé de faire un grand film qu'il se repose de tout son point sur ses aînés sans pour autant révolutionner le tout en apportant sa propre vision du genre. On à donc un film en manque total d'originalité et qui est aussi déjà-vu mais qui n'est pas pour autant désagréable, l'ensemble se suit et se montre efficace grâce à un bon travail sur les dialogues et un final bien pensé même si trop évident. Laisser cette fin en suspension est habile car au final tout a déjà été dit, même si tous avait été déjà dit avant ce film, et cela permet de bien mettre en avant toute la complexité du personnage principal qui oscille entre moralité et lâcheté. D'ailleurs cet anti-héros est clairement la force de ce film, il est un personnage antipathique mais on arrive néanmoins à s'attacher à lui grâce à ses quelques nuances et surtout grâce à l'acteur qui l’interprète. D'ailleurs le casting est globalement très bon même si certains acteurs se complaisent dans le surjeu et le caricatural comme Stephen Graham qui quoiqu'il fasse à le mot pourri sur sa tête et il accentue bien cela avec son jeu outré et grandiloquent. Le reste du cast s'en sort très bien même si pareil il est assez évident qui seront les pires ordures car les acteurs ont tendances à en faire un peu trop mais globalement ils font un travail impeccable. Le seul qui domine vraiment l'ensemble et bien évidemment Peter Ferdinando qui compose un personnage tout en nuance, nuance qui n'était pas sur le papier d'ailleurs, en lui donnant une profondeur inespérée grâce au magnétisme de son regard où on y voit passer le doute, la peur mais aussi la compassion. Il offre une prestation à fleur de peau assez impressionnante de par l'aisance et le naturel dont il peut faire preuve. Un grand acteur qui mérite assurément à être connu. Pour ce qui est de la réalisation, celle-ci est techniquement très réussi. Que ce soit la magnifique photographie très esthétisée, la sélection musicale pop qui se montre moins évidente que l'on pourrait le croire qui propose des morceaux assez originaux pour le coup, ne misant pas tout sur l'électro et le montage assez classique se montre maîtrisé. La mise en scène de Gerard Johnson, est quant à elle plus problématique. Malgré une introduction fracassante et plastiquement sublime, même si trop référencée, celle-ci se révèle au final comme une fausse piste. Elle se montrait étrange et définitivement autre mais elle n'est pas le reflet de ce que sera le film, bien plus classique au final et cette intro ne sert au final qu'à faire dans l'esbroufe gratuite où Johnson se regarde carrément filmer. C'est dommage car si il avait choisi de suivre les pistes lancées par son intro il aurait pu faire un film bien plus stimulant et original. D'ailleurs ses moments de flottements et d'esbroufe gratuite, le réalisateur en abusera beaucoup trop tombant même parfois dans l'absurde et la répétition avec les collègues du héros faisant la fête et se badigeonnant de ketchup. Sinon le cadrage se fera très serré, collant au plus près des personnages à la manière de Refn mais le côté symbolique en moins car lors que Refn filmait l'arrière du crâne tatoué par le mot "Respect" de Mikkelsen dans Pusher 2 cela avait une portée symbolique sur le film. Alors que là quand Johnson multiplie les plans sur l'arrière de son personnage quand celui-ci marche, et assit ou autre, c'est juste pour faire de l'esthétisation et il a trop tendance à placer sa caméra de cette manière ce qui devient agaçant. La mise en scène ne se renouvelle jamais ce qui fait que l'on est plus devant un format télévisuelle que cinématographique, n'utilisant pas assez environnement comme un personnage, ce qui fait que l'ensemble manque de vitalité et se montre sans ampleur étant au final assez générique. Néanmoins l'ensemble reste efficace et maîtrisé, on à clairement pas affaire à un travail de tâcheron, mais le film reste étouffé par ses influences trop évidentes, on pense beaucoup à Refn, Noé mais aussi au Bad Lieutenant de Ferrara, et n'est qu'un ersatz de ce qu'a déjà fait ses aînés. En conclusion Hyena est un film sympathique dans la mesure où si l'on aime ce genre de film et que l'on adore les cinéastes précédemment cités, on ne peut qu’apprécier ce dernier. Car malgré ses nombreux défauts on le regarde sans déplaisir et on se prend au jeu même si il ne se fera jamais aussi percutant, marquant et fascinant que ses aînés. C'est au final un film sans incidence, il n'est ni bon ni mauvais, on le voit et on l'oublie et même si il est relativement efficace dans ce qu'il entreprend mais il ne marquera clairement pas le genre ni le cinéma. Donc ne vous fier pas à l'accroche de Refn qui dit que Hyena représente le futur du thriller car celui-ci vient plutôt du passé et a même 15 ans de retard et c'est là au final son principal défaut
    Bulles de Culture
    Bulles de Culture

    139 abonnés 634 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 mai 2015
    Attention, il ne faudra pas se fier à l'impression que film le film peut donner car Hyena n'est pas un film violent... Enfin, pas que !
    Certes, les scènes de violence sont bien présentes pour satisfaire les aficionados du genre et les personnages féminins doivent toujours autant jouer des coudes pour avoir une place dans ces univers virils. Mais ce qui intéresse vraiment Gerard Johnson et qui fait sa singularité, ce n'est pas de filmer des personnages forts dans un film de genre mais de filmer leur univers et leurs faiblesses.

    Grâce un travail de recherche sur le milieu de la drogue et du trafic d'êtres humains - étude sur le terrain, en amont de l'écriture du scénario, auprès de policiers et d'association -, Gerard Johnson propose véritablement un autre regard sur l'ouest londonien.

    Avec son cousin Peter Ferdinando, Gerard Johnson a su s'entourer de comédiens avec de vrais gueules, que ce soit du côté des flics que des gangsters.

    Bien évidemment, le film n'est pas exempt de défauts, que ce soit au niveau du rythme ou de l'enchaînement des scènes mais Gerard Johnson fait clairement partie de cette catégorie de réalisateurs qu'à l'instar de Nicolas Winding Refn, vous prendrez plaisir à découvrir... si ce n'est pas déjà fait !
    dagrey1
    dagrey1

    101 abonnés 655 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 mai 2015
    Poisseux et très contemporain, dans la droite ligne de la trilogie Pusher de Nicolas Wynding Riffen, "Hyena" peint le portrait d'un flic autodestructeur cocainomane et alcoolique trés proche du bad lieutenant d'Abel Ferrara, surveillé par l'inspection des services et aux prises avec un duo albanais que l'on a vraiment pas envie de rencontrer au coin d'un bois...Le Film est cru, hyperréaliste et réussi dans le genre, aux antipodes des films de mafia "romantiques "(le parrain, il était une fois en Amérique, Romanzo criminale...). Un film qui ne me donne pas envie de passer un séjour en Albanie.
    Mondocine
    Mondocine

    76 abonnés 293 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 mai 2015
    Polar sec, nihiliste et râpeux au fond de la gorge, comme l’étaient en leur temps les joyaux danois de son modèle Refn (la trilogie Pusher), Hyena est une plongée viscérale et sans concession dans un cercle étouffant où se retrouve piégé et pris en étau, un flic corrompu dont l’avenir s’assombrit de minute en minute sur fond de corde raide, de pègre turco-albanaise, de trafic, de violence et de double-enquêtes à haut risque. Stylisé et tourné caméra à l’épaule au plus proche de la « merde » dans laquelle patauge son anti-héros notoire pris dans un maelstrom cauchemardesque où tout son univers à l’équilibre précaire se délite sous ses pieds, ce petit uppercut made in England vient réveiller un genre en quête d’un nouveau souffle. Et même si l’on sent Gerard Johnson trop sous influence de son modèle alors que son portrait viscéral ne propose pas fondamentalement quelque-chose de très neuf en définitive, il n’en signe pas moins une descente abyssale conjuguant recherche désespérée d’une échappatoire salvatrice et quête d’un salut moral personnel. Car le plus fascinant dans Hyena, c’est sans aucun doute son personnage principal buriné, incarné avec force par un Peter Fernandino habité et scarifié par tous les oripeaux du ripou archétypal désabusé, cher à ce genre de cinéma rugueux qui colle aux basques.

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