Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
FaRem
8 647 abonnés
9 528 critiques
Suivre son activité
2,0
Publiée le 7 septembre 2022
Seul témoin du passage à tabac par des policiers ayant entraîné la mort de son ami Grzegorz Przemyk, Jurek Popiel (nom modifié pour le film) devient l'ennemi n°1 de l'état. Avec son entourage et la mère de la victime, ils entament un bras de fer contre les autorités pour que les coupables de cet acte soient punis. Un combat déséquilibré au cours duquel chacun se bat avec ses propres armes. Les autorités font valoir leur pouvoir notamment au niveau de la presse pour essayer de se mettre l'opinion publique dans la poche. Ils n'hésitent pas non plus à intimider ceux qui pourraient se mettre en travers leur chemin ou encore faire pression auprès de certaines personnes pour changer la vérité. Après la période de la loi martiale et les nombreux civils qui ont été tués sans que les policiers soient inquiétés, les proches de Grzegorz n'avaient pas beaucoup d'espoir, mais ça ne les a pas empêchés de se battre. J'ai bien adhéré au film pendant 1/1H30 avant de décrocher complètement. Ce n'était pas nécessaire d'entrer autant dans les détails pour comprendre que les flics et le système en question sont des pourris prêts à tout pour sauver leur peau surtout quand c'est pour ne même pas expliquer le contexte historique qui est important dans cette histoire. Il s'agit d'un fait divers triste, une bavure d'état qui fait tache en Pologne, mais c'est quand même une histoire très facile à cerner. J'abuse peut-être un peu, mais il y a une heure de trop dans ce film. Bref, c'est trop long et ennuyeux.
Une reconstitution sobre et crédible, mais très froide et bien trop longue. L'émotion reste au vestiaire malgré un énorme potentiel dramatique. Une déception.
classique mais salutaire, une façon de rappeler à certains ce qu est vraiment une dictature. la reconstitution de la Pologne des années 80 fait froid dans le dos. Pas du grand cinéma sur le plan formel et artistique mais un témoignage implacable
Loupé lors de sa sortie au ciné alors que je l'avais pointé sur ma liste des films à voir, lorsqu'il est apparu en VOD je l'ai loué avec beaucoup d'enthousiasme.
Varsovie 1983, Grzegorz, 18 ans entrain de passer son bac, fils d'une poétesse militante Solidarnosc, et son pote Jurek, 23 ans partent retrouver des copains dans la Vieille Ville. Ils chahutent, tombent. 2 agents de la Milice citoyenne s'approche et procède à un contrôle d'identité. Jurek présente ses papiers mais pas Grzegorz qui invoque le fait que la loi martiale a été levée et donc pas d'obligation de les avoir sur lui et que de toute façon, la police lui a déchiré au dernier contrôle. Les 2 agents goutant peu l'attitude de Grzegorz embarquent les 2 jeunes au commissariat. Face aux réticences marquées des 2 jeunes, ils s'en prennent physiquement à Grzegorz en le tabassant, prenant soin sur conseil avisé d'un collègue, de le frapper dans le ventre car pas de marques. Grzegorz est salement amoché. Direction l'hôpital en ambulance avec 2 simples ambulanciers. Jurek ne peut pas monter dans l'ambulance et est donc obligé de se rendre à l'hôpital par ses propres moyens. Grzegorz sort finalement des urgences pour retourner chez lui. Le lendemain, malgré une tentative d'opération il décède des coups reçus. Sa mère , Barbara, soutenue par Jurek se lance dans une procédure judiciaire pour obtenir la condamnation des auteurs du crime.
Alors, alors, alors.....Bah....je n'ai pas adhéré au film. Nous sommes très loin d'un film comme L'interrogatoire avec Krystyna Janda , sorti en 1982 mais censuré jusqu'en 1989 en Pologne et qui a valu à K. Janda le prix d'interprétation à Cannes. Ou encore très loin d'un film sur un autre sujet politique comme Las largas vacaciones del 36 (sur la guerre civile en Espagne). Ou encore Une saison blanche et sèche d'E. Placy avec D. Sutherland et M. Brando (sur l'apartheid en Afrique du Sud). Et je ne parle pas de Wajda ou de Costas-Gavras (pour ne citer que ces 2 réalisateurs).
Varsovie 83 est déséquilibré et en grande partie très mal joué. Déséquilibré car la partie sur la famille de Jurek et de Grzegorz est mal fagotée. Cela manque de contexte historique : la loi martiale, le mouvement solidarnosc, l'adhésion d'une partie de la population au communisme, par obligation ou conscience (seul le père de Jurek pose une petite pierre sur ce contexte socio-politique). Les personnages sont caricaturaux. Et leur interprétation pas bonne surtout le personnage de Jurek et le top dans le pas bon la mère Barbara. Elle est souffreteuse, rebelle à deux balles, cool attitude mal jouée. Les dialogues, pas bons. On est presque à la limite du sitcom.La mère n'a suscité aucune empathie ou bienveillance. Alors que la partie qui s'attache aux autorités et du Parquet est beaucoup mieux réalisée, présentée et jouée sauf la Procureure qui est une grossière caricature. Là, les dialogues étaient bien tournés (le moment entre le directeur du Parquet et le Ministre de l'Intérieur sur les conclusions à donner notamment concernant les ambulanciers, très réalistes). Ou bien la façon par laquelle le pouvoir part se jeter dans la gueule d'une histoire politique alors que comme le dit un personnage c'est un crime de hasard.
A cela vous ajoutez les frilosités (?) du réalisateur. Genre "nan j'fais pas un film politique que les faits mais bon...c'était pas bien la loi martiale". Le régime communiste n'est pas une ballade de santé ni une gloire. Mais le réalisateur est quand même bien enquiquiné avec les positions religieuses de la mère, Barbara. Car elles sont peu évoquées ou à travers, forcément, du Père Popieluzsko, proche de la mère. Certes l'Eglise catholique a énormément oeuvré pour la Pologne. Impossible de le nier mais aujourd'hui elle soutient quand même des prises de position rétrogrades (l'avortement par exemple). Et on sent dans le déroulé de l'histoire cette gêne par moments. Donc pas beaucoup de scènes sur le sujet et les liens Solidarnosc et Eglise catholique, qui ne sont pas, je le répète, critiquables. Bien au contraire....dans le contexte de l'Histoire ils sont un éléments de l'histoire de Barbara et son fils et de l'Histoire de la chute du régime.
Non franchement je ne l'ai pas trouvé réussi et long. Dommage ! je m'en retourne à L'interrogatoire.
le film aurait pu être traité différemment et impliqué davantage le KOR ce qui aiderait à comprendre les réactions polonaises actuelles face à l'Europe.
La période difficile était vraiment passée en 83 et c'est la mort d'un prêtre qui a réussi à relancer la sécession
Magnifiquement écrit, et magnifiquement réalisé, Varsovie 83 nous plonge dans l'enfer d'un régime totalitaire. Tiré d'une histoire vraie, le film suit le personnage de Jurek témoin du passage à tabac de son ami par la police. Suite au décès de ce dernier, il tente de survivre afin de faire éclater au grand jour la vérité, en dépit de l'hostilité du corporatisme policier et du patriotisme exacerbé de sa famille. Le film a une résonnance particulière aujourd'hui, alors que les violences policières font de nombreuses victimes et continuent d'être couvertes dans un pays supposément démocratique comme la France.
Vu il y a 2 semaines dans une petite salle de province , ce film fait froid dans le dos c'est violent aussi psychologiquement , les acteurs sont naturels et joues bien et l'histoire est prenante malgré la longueur du film
Film presque sous forme de reportage historique Varsovie 83 raconte la Pologne de Jaruzelski au moment où elle s'accroche à n'importe quel prix au pouvoir absolu, malgré la révolution Solidarnosc. Tout est décrit en détail et constitue un véritable témoignage de l'époque. Détaillé mais pas oublieux du caractère humain et sensible que contient chaque personnage. Pour cette raison le film est aussi un peu trop long, et reste très contenu dans les limites descriptives qu'il s'est fixé. Un film pour réveiller les mémoires et donner de quoi ferailler avec les amoureux de régimes autoritaires qui réapparaissent un peu partout.
Rapidement, le propos saute à la figure. On ne peut rien faire contre la violence policière institutionnalisée . Bien couverte par l'état qui maltraite son peuple. Un beau film, implacable.
Palpitant, dérangeant, oppressant, écœurant, beaucoup d’adjectifs peuvent s’appliquer à « Varsovie 83 », film qui nous emmène dans la Pologne des années Jaruzelski et de sa dictature militaire, et véritable autopsie d’une effroyable machine à broyer la vérité. Pendant 2h40, les rouages de ce système totalitaire vont être minutieusement détaillés et grâce à une mise en scène précise, inventive et à un montage rapide et ciselé, d’une part tout sera facile à suivre et à comprendre (ce qui n’est pas toujours le cas dans ce type de film dossier, de par la multitude de personnages, de pistes, etc…), et d’autre part, il n’y aura aucun temps mort et la durée du film ne se ressentira aucunement. Les acteurs, la reconstitution d’époque sont impeccables. Conçu comme un thriller, « Varsovie 1983 « est impressionnant de maitrise d’un bout à l’autre, et toutes ses qualités en font sûrement un des grands films de cette année. Et font de son réalisateur, Jan P Matuszynski, un réalisateur à suivre. A conseiller, et à voir absolument !
Voilà la traduction du titre original de ce drame politique polonais réalisé à la perfection par Jan P. Matuszynski. 160 minutes à faire vomir tant l’injustice patente et la manipulation des faits et des consciences sont révoltantes. Varsovie 1983. Le fils d’une militante proche de Solidarność est battu à mort par la police. Mensonges menaces : le régime totalitaire du Général Jaruzelski va tenter par tous les moyens d’empêcher la tenue d’un procès équitable. On sort de là groggy, avec un double sentiment : la révolte mais aussi la satisfaction d’avoir découvert un grand film. Ce n’est pas rien. Les faits : le 3 mai 1983, Barbara Sadowska, poétesse et militante anticommuniste bien connue du régime, est molestée par la police à l’Église Saint-Martin de Varsovie, alors qu’elle participe à une action de soutien aux familles des opposants incarcérés. Les policiers lui cassent un doigt et la menacent de représailles contre son fils, Grzegorz Przemyk. Le 12 mai, celui-ci est arrêté par la police – « milice citoyenne » en polonais -, place du Château à Varsovie, alors qu’il fête avec des amis la fin des premières épreuves du bac. Parce qu’il n’a pas ses papiers, Grzegorz est emmené au poste, où trois policiers le brutalisent. Il meurt des suites de ses blessures le 14 mai – à trois jours de ses 19 ans. Nous sommes 3 ans à peine après les événements de Gdansk qui ont fait trembler le pays. Le pouvoir en place tente par tous les moyens de faire de nouveau régner l’ordre… enfin tel qu’il l’entend. Le film est librement adapté du livre Leave No Traces, the case of Grzegorz Przemyk de Cezary Łazarewicz qui dissèque heure par heure tout ce qui va se passer suite à cette « bavure » policière. Un travail quasi chirurgical qui démonte un à un tous les mécanismes de cet ahurissant déni de justice. Cette immersion dans la Pologne de Jaruzelski est conduite comme les meilleurs thrillers américains façon Lumet ou Pakula. Ce film dénonce tous les régimes dictatoriaux, qui contrôlent la vie des citoyens, font exploser les familles les plus soudées, à coup de chantages et de révélations plus ou moins fabriquées. Glaçant car toujours d’actualité dans de nombreux pays. Si je vous cite Tomasz Zietek, Sandra Korzeniak, Jacek Braciak, - la distribution est pléthorique -, ça ne vous parlera pas beaucoup – pas plus qu’à moi, je vous rassure -, c’est simplement pour écrire qu’ils sont tous et toutes remarquables. Ils participent brillamment à cette mise à nu des dispositifs de protection avec lesquels le totalitarisme assure sa longévité. Ce coup de poing dépasse par sa force formelle et narrative le cadre du simple film dossier. Le cinéaste évite tout lyrisme ou sentimentalisme béat avec son rythme effréné ses couleurs froides et ses lumières crues. On ferait bien de ne pas banaliser par une sorte de douceur à l’évocation d’un passé qui n’est hélas pas révolu. 2 h 40 qu’on ne voit pas passer tant la dénonciation de la folie despotique est forte et bouleversante. A voir absolument.
Film fleuve (2h40), mais sans une once de longueur ; à aucun moment l'ennuie ne frôle le spectateur. Jan P. Matuszynski nous offre un film dénonciateur du totalitarisme sournois digne du meilleur Costa Gravras ; je n'avais rien vu d'aussi puissant depuis "La vie des autres" de Florian Henckel von Donnersmarck, autant que je me souvienne. Tout est peu ou prou réussi. Un scénario dense et solide, qui distille lentement mais surement et clairement une histoire épouvantable de manipulation politique ; mise en scène maîtrisée ; interprétation magistrale de l'ensemble des acteurs unanimement brillants (un grand bravo au jeune Tomasz Zietek, acteur prometteur, déjà vu dans "Opération Hyacinthe" de Piotr Domalewski, et à Aleksandra Konieczna qui plante une procureure odieuse à souhait) ; parfaite reconstitution (atmosphère, mais également décor, costumes; accessoires, etc.) de la Pologne des années 80, avec un Jaruzelski plus vrai que nature, même la couleur et l'image contribue à cet effet ; rythme tenu de bout en bout ; le choix de la caméra à l'épaule en début de film colle parfaitement avec la situation confuse et le petit vent de révolte qui souffle alors sur le pays. Le plus gros reproche est l'omniprésence de la cigarette pratiquement à chaque plan, sans rien apporter à l'intrigue ; on pourra aussi regretter le titre français alors qu'une traduction plus proche du titre original (Żeby nie było sladów, Qu'il n'y ait pas de traces) aurait été mieux venue. Pour conclure, je me permets de citer "Opera R" (forumeur de ce site) : "Film qu'il faut montrer à tous ceux qui ont crié à la dictature quand le gouvernement nous a imposé deux confinements pour cause de pandémie de Covid ; ils auront ainsi l'occasion d'apprendre le sens du mot "dictature" dans la perfection de ses rouages manipulateurs."
Dans les premières minutes, les images sont d'une forte violence physique mais tout le film est d'une violence morale inouïe. Au-delà des actes de passage à tabac, c'est la pression continuel de cette dictature qui est à peine supportable . Le film est mené comme un thriller. Documentaire fiction qui dénonce une vérité camouflée ou plutôt un vrai film documenté, film inspiré. Ou en es t-on aujourdhui de la vérité dans certains pays ? ailleurs ou peut-être pas si pas loin de nous, chez nous, la raison d'état demeure comme du possible.