Tellement d'émotions et un jeu si juste de tous les acteurs ! Charlotte G est époustouflante. Le mélange avec des images d'époque permettent de plonger vraiment dans cette époque et cette histoire !
Ce film est un frémissement, un chuchotement tendre et délicat, des petites choses qui assemblées les unes aux autres forment un objet mélancolique et touchant. Le grain de la pellicule permet aux images d'archives de s'insérer parfaitement et nous plonge dans cette décennie 80, à la fois si proche et déjà si lointaine. La gauche est au pouvoir, le groupe new-yorkais Television dans les walkmans et le regard de Noée Abita ferait rougir n'importe quel miroir.
Avec cette chronique familiale Mikhaël Hers nous emporte tout en délicatesse au cœur des années 80, cette période où tout semblait possible pour une jeunesse qui hurlait sa joie et son espoir en un monde meilleur un soir de 10 mai 1981, et qui devenant adulte constatera désabusée que les idéaux ne survivent guère longtemps au pragmatisme de la réalité. C’est aussi l’histoire d’un rebond, celui d’une femme qui trouve doucement sa voie (les chuchotements de Charlotte Gainsbourg n’auront jamais été aussi vibrants) déchirée entre arrachements et envie de liberté. On la suit au gré des petits riens de la vie quotidienne, de ses relations avec ses enfants, ses collègues, personnages tous magnifiquement interprétés, déambulant dans un Paris nocturne ou matinal, mis en scène avec une très belle photographie au grain empreint de nostalgie, de mélancolie...
Film français sympathique et bien joué. Après l histoire ne casse pas des briques non plus. Une famille en difficulté qui accueille une jeune sdf droguee. Film dispensable.
Avec son quatrième long-métrage, Mikhaël Hers poursuit son exploration sensible du deuil. Après Amanda où l’on suivait Vincent Lacoste à la suite de la perte prématurée de sa sœur dans des attentats, Ce sentiment de l’été qui explorait la reconstruction mutuelle d’une sœur et d’un amant après une disparition soudaine, et Memory Lane nous faisant entrevoir les adieux à un lieu d’enfance, Mikhaël Hers creuse encore son sujet avec ici le récit de la reconstruction d’Elisabeth qui vient d’être quittée par son mari et qui doit assurer le quotidien de ses deux adolescents, Matthias et Judith. (lire la suite sur cultureauxtrousses.com)
Un soir de printemps, on décide à l’improviste d’aller au cinéma, le cœur léger et aventurier. On y choisit un film dont on ne connaît ni l’histoire, ni les acteurs, ni le réalisateur, simplement guidé par l’instinct. Ce film s’intitule Les Passagers de la Nuit. Et l’on découvre un film ovni inclassable. Débordant d’humanité, d’authenticité, de chair et de sang, porte par une bande son très bien choisie et une réalisation simple mais très bien travaillée, on s’y glisse progressivement comme dans une couette en plein hiver. Avec l’envie de s’y blottir, de s’y lover, de se laisser entraîner, porter par le flot de ces destins croisés au féminin. Qu’il est bon d’y retrouver une Charlotte Gainsbourg tout en grâce et en simplicité. Le visage a pris quelques rides mais Charlotte n’en a pris aucune, gardant cette fraîcheur juvénile à fleur de peau que la patine du temps n’a pas effacé. Des personnages, tous un peu perdus à leur manière, dont on observe ou devine les fêlures. Certaines sont apparentes, d’autres sont enfouies profondément, masquées sous un voile de pudeur et de fierté. Mais au-delà des fêlures, il n’y a pas de place pour la fatalité et c’est un message résolument positif et humaniste que nous livre ce conte urbain, tendre, émouvant, sincère et criant de vérité. Envoûtant et enivrant comme au sortir d’une longue nuit d’été. Merci pour ce beau cadeau.
Très bons acteurs et actrices mais trop de clichés, et le pire celui de la femme (des femmes en l'occurence) qui a besoin de sexe, alors que l'homme n'est pas valorisé dans l'Amour qu'il apporte. C'est le portrait de 2 femmes malheureuses et pleurant tout le temps, au lieu de se redresser ! Mais avec le bénéfice de rencontrer des hommes quand elles en ont besoin. Sans qu'on détaille leurs sentiments, qui pourraient induire leurs ébats (là bien détaillés par contre!) Ce film manque de finesse, est lent, voir lourd
Après deux œuvres étonnamment puissantes et sobres, "Ce sentiment de l’été" puis "Amanda", Mikhaël Hers accomplit une sublime chronique familiale, sensible, touchante mais jamais excessive, dans le Paris des années 80. Le casting est d’une justesse redoutable, Charlotte Gainsbourg et la jeune Noée Abita en tête. Comme par miracle, le réalisateur français réussit, au-delà du grain de la photographie, de la musique, des costumes ou accessoires, décors intérieurs, reconstitution extérieures et insertion d’images d’époque, à convier le spectateur à un voyage temporel émouvant et nostalgique.
Qui a vécu a Paris entre 80 et 90, et sans être un "Pain au Chocolat"?... Superbe film, l'ambiance est la, la photographie est la, le son est la ! Tous les acteurs sont sublimes en émotions dans le dédale de cette époque. Noée Abita, Charlotte Gainsbourg, Quito Rayon Richter... Mais que vaux mon "Bla Bla". Seul bémol, le cinéma m'oblige à ne pas fumer et la c'est clope sur clope, une épreuve.
Juin 2017, le film ; « AVA » de Léa Mysius, un peu passé inaperçu, m'avait bouleversé par la 1ère apparition à l'écran d'une certaine Noée Abita. Après quelques apparitions, 5 ans plus tard, la voilà qui éclaire ce film de toute son aura magnétique ! Cette peinture des années 80, traine en longueur pendant au moins 40 minutes avant l’apparition d’une jeune paumée plus ou moins SDF, nommée Talulah, incarnée par Noée Abita. Le film devient alors plus sensible, plus sentimental. La description de la mentalité des années Mitterrand est très bien rendue, malgré l’absence notable de toute référence au SIDA. Mais cela ne saurait cacher la langueur lénifiante qui s’abat sur le spectateur pendant la plupart du temps. Sans Noée Abita, c’était un naufrage ! (et une étoile de moins !)