Film presque historique puisque Mikhaël Hers nous replace le jour de l’avènement de la Gauche au pouvoir, l’élection de Francois Miterrand en 80. Outre cette légère remarque, c’est le climat général et l’ambiance de ces années joviales et heureuses, qui émergent. Peut-être plus dans ma vision, il semble pourtant que la vie semblait un brin plus nonchalante, ou que les contraintes étaient quelque peu ouvertes….. c’est ce que j’ai ressenti tout au long de ce film au rythme agréable, au timbre de voix calme et doux de d’ Elisabeth (Charlotte Gainsbourg), qui ajoute à ce côté « inconscience » du moment. Pourtant, la vie n’est pas un long fleuve tranquille ( !) pour elle, mais ça ronronne, avec des jeunes gens épatants autour d’elle… Son fils : Mathias (Quito Rayon Richter), grand adolescent se cherchant, sa fille : Judith (Megan Northam), et surtout la jeune fille « paumée » : Talulah ( Noée Abita), aussi belle que perdue, à la voix de Brigitte Bardot – enfin en plus jeune. Il émane d’Elisabeth une Force indéfinissable, superbement agrémentée tout le long du film d’une musique doucereuse, apaisante et attachante…D’ailleurs, c’est ce mélange qui est retenu pour un final unissant ces 4 personnes dans une danse à 4, mêlant nostalgie (Joe Dassin), tendresse et bonheur. Enchanté par le montage, qui monte pas à pas en intensité, romanesque, fluide, léger, ce film vous réconcilie avec la vie, gommant les platitudes pour offrir tout son relief au présent….. vous donnant en outre un bel aperçu architectural de la capitale, Beaugrenelle en particulier, et une véritable bouffée de jeunesse et de fraîcheur…. Emballant… !!**