Quel cadeau cinématographique ! "Presque" est en fait l'histoire d'une rencontre entre deux individus ayant dû affronter toute leur vie le regard des autres, chacun à des niveaux très différents bien sûr. Louis (Bernard Campan) est croque-mort et Igor (Alexandre Jollien) est handicapé depuis la naissance. Ce tandem improvisé va se retrouver par hasard à effectuer ensemble un road trip jubilatoire à bord d'un corbillard, entre Lausanne et le sud de la France. C'est drôle, tendre, bouleversant et d'une justesse folle, ce voyage est comme un cheminement vers le bonheur rempli de pensées idéologiques positives (Alexandre Jollien est philosophe et écrivain dans la vraie vie), mais sans jamais être ni lourd, ni donneur de leçons. Un petit bijou d'humanité et d'espoir qui nourrit l'âme et donne tout simplement envie de croquer l'existence à 200% ! Site CINEMADOURG.free.fr
J'ai été cueilli par ce duo ! sans pathos, sans cliché, ce film fait un bien fou. Une bande son excellente. Ce road movie nous emmène vers la joie et la légèreté. Courrez y vous ne le regreterez pas.
C’est une réalisation commune de Bernard Campan et Alexandre Jollien. Ils ont écrit le scénario avec Hélène Grémillon.
Il y a deux thèmes importants qui vont être abordés, celui d’être en situation de handicap, ce qui en découle sur la vie tout simplement. Savoir profiter d’elle quelles que soit les circonstances. Des sujets certes basiques mais abordés avec une certaine justesse. Cela va être appuyé par les belles citations d’Igor. Le décalage de vision entre ce jeune handicapé plein de vie, et le croque-mort est saisissant.
Une fois la dynamique commencée par cette rencontre fortuite, elle ne va pas fléchir. Le dérouler est assez linéaire en étant prévisible facilement, mais il est tout ce que l'y a de plus efficace. De belles rencontres vont venir ponctuer cette aventure. On pense notamment à la charmante Tiphaine Daviot vue l’an passé dans Fragile. Son rôle, même s’il ne sera pas décisif, va donner un coup de boost à Louis et Igor. C’est beau à voir comment on peut dépasser les barrières des a priori et vivre de grandes choses. Malheureusement, en voulant trop faire dans le “feel good”, Presque va tomber dans l’excès. Le lien entre Louis et Igor est enjolivé beaucoup trop vite et dans des proportions un peu poussées.
Ce qui est dommage, car si cette comédie dramatique avait pris le temps, sa qualité n’en aurait été que meilleure. Cela va se voir aussi dans la construction des personnages. On va bien cernée Igor. Cet homme n’a pas de tabou et son passé est bien exploré. C’est tout le contraire de Louis. Tout le long, il va être fermé. Alors certes, sur la fin, on en saura plus sur lui. L’occasion d’avoir une belle séquence. Cependant, cela reste succinct. Il y avait moyen de faire beaucoup mieux sans pour autant voler la vedette à Igor.
En parlant de lui, il faut savoir que son acteur Alexandre Jollien est lui aussi en situation de handicap dans la vraie vie. Une belle leçon de sa part. Il ressent son personnage pour lui donner toute son expérience. Cet acteur nous fait vivre son rôle. Un grand bravo aussi à Bernard Campan. L’ex des Inconnus se débrouille à ravir même si cette fois ce n’est pas pour nous faire rire.
Une bouffée d'humanité. Un film poignant, une réalisation et un jeu d'acteur au top. Un film qui j'espère nous remettra tous dans la perspective de vouloir changer notre regard sur autrui, et a l'inverse de f***** du regard que les gens peuvent porter sur nous
Le synopsis d’Allociné est excellent —il n’en dit pas plus qu’il n’en faut. « Deux hommes prennent la route, de Lausanne vers le sud de la France, dans un corbillard. Ils se connaissent peu, ont peu de choses en commun, du moins le croient-ils. » Quand on n’en a pas plus d’idée (c’est-à-dire quand on a pu miraculeusement échapper aux spoilers), le film vous fait découvrir bien autre chose qu’un road-movie sur deux hommes et un corbillard. Si en plus, vous ignorez qui est Alexandre Jollien, alors vous avez tout bon : vous êtes prêts pour une balade initiatique, non pas dans les hauteurs irrespirables des hautes montagnes, mais dans le plat pays des prés où fleurissent les pâquerettes, là où se trouvent des hommes ordinaires, que la vie ordinaire a blessés (c’est le cas de l’un des deux) ou qu’elle a tenté de formater (l’autre est devenu comme son père). Des hommes ordinaires avec leurs mensonges qui n’en sont pas vraiment, avec leurs handicaps qui n’en sont pas tant que ça. Des hommes ordinaires qui, dans leurs cas, ont une formidable (mais discrète —ça va de pair) réserve d’humanité —humanité qui ne se conçoit pas sans pouvoir rire de soi, ni savoir rire des autres. De ce fait, on pleure et on rit avec ce film. Mais on aurait tort de ne pas le prendre au sérieux (surtout quand il nous interroge, nous, d’abord sur l’état de nos amitiés, ensuite sur notre attitude face à la différence). C’est un film simple et rapide, mais original et émouvant, dont les cocasseries et les rappels philosophiques valent leur pesant de cacahuètes. On ne s’ennuie pas une seconde. C’est à peine s’il y a une digression qui agace. On a pu penser à Rain Man (1988) et à Forrest Gump (1994), parfois, mais sans plus. En revanche, on a pensé au roman Mes Amis (1924), sauf qu’ici l’errance éloigne du dénuement existentiel et mène nos deux compères à son antipode. On n’a pas compris le titre. A.G.
De nombreuses citations de philosophes reconnus s' égrainent tout au long du film. On ne peut que les savourer, à défaut de toutes s' en souvenir, à moins de plonger ou de replonger dans la lecture de leurs auteurs. Un voyage en corbillard, émaillé de rencontres, d' humour, d' amitié et des réelles difficultés rencontrées par les personnes en situation de handicap ( selon la formule politiquement correcte et quoi qu' en pense Mr. Z), difficultés pour s' habiller, se nourrir, "affronter" la sexualité. La mort présente à chaque instant est traitée avec une certaine légèreté et peut être résumée par cette phrase : " La mort, quand tu es là, elle n' est pas là et quand elle est là tu n' es pas là". De plus il y a une belle surprise de fin que je n' avais pas vu venir (il y a pourtant quelques indices auparavant). Mais le plus beau est certainement cette phrase et ce moment où Louis et Igor crient : "Le regard des autres tu t' en branles!" Un philosophe moins connu mais assumé !
Humain. Frais. Sans complaisance. Mais sans sombrer dans le pathologique. En résumé , un film qui fait réfléchir , sur notre regard sur l'autre, celui qui est différent . Ici un croque-mort, pas vraiment un métier pour lequel on a la vocation enfant ( comme le dit Campan dans le film) , et là un handicapé physique féru de philosophie. J'ai retenu deux jolies phrases sur toutes celles qui sont énoncées ... La mort : quand tu es là , elle n'est pas là ; quand est elle là , tu n'es pas là. Voyager ce n'est faire le tour du monde mais faire le tour de soi-même. En fait il y a beaucoup de dire après avoir vu ce film....sur la vie , le sens de notre vie.....
De retour du cinéma je vous écrit ma première critique sur allocine. Ce film est une vraie réussite entre comédie dramatique et plaidoyer pour la différence, un vrai feel good movie avec 2 acteurs qui jouent le rôle de leur vie. Scénario bien construit, personnages profonds, citations philosophiques , quel bon moment , merci Alex et Bernard !
Difficile de ne pas aimer ce film, même si pas mal de situations sont prévisibles. Je trouve qu'il pèche un peu par son manque d'intrigue, de rebondissements mais il a le mérite d'aborder le sujet du handicap de manière parfois frontale et rafraichissante. L'humour est présent aussi, et il est de bon goût ! Ma scène préférée: celle entre Igor et la call-girl, divinement interprétée par Marie Benati, charismatique à souhait.
Un film très agréable. L'histoire est sympathique, le rythme bon et on apprécie l'ensemble des personnages. Je connaissais Alexandre Jollien et ce film le représente bien, chapeau. En cette période où on se pose tous des questions, c'est un film utile. Si cela peut nous amener de la joie, des étincelles de "pétillance" et peut nous encourager à être plus positifs, il n'y a que du bon. Allons soutenir ce genre de film.