J'ai été cueilli par ce duo ! sans pathos, sans cliché, ce film fait un bien fou. Une bande son excellente. Ce road movie nous emmène vers la joie et la légèreté. Courrez y vous ne le regreterez pas.
C’est une réalisation commune de Bernard Campan et Alexandre Jollien. Ils ont écrit le scénario avec Hélène Grémillon.
Il y a deux thèmes importants qui vont être abordés, celui d’être en situation de handicap, ce qui en découle sur la vie tout simplement. Savoir profiter d’elle quelles que soit les circonstances. Des sujets certes basiques mais abordés avec une certaine justesse. Cela va être appuyé par les belles citations d’Igor. Le décalage de vision entre ce jeune handicapé plein de vie, et le croque-mort est saisissant.
Une fois la dynamique commencée par cette rencontre fortuite, elle ne va pas fléchir. Le dérouler est assez linéaire en étant prévisible facilement, mais il est tout ce que l'y a de plus efficace. De belles rencontres vont venir ponctuer cette aventure. On pense notamment à la charmante Tiphaine Daviot vue l’an passé dans Fragile. Son rôle, même s’il ne sera pas décisif, va donner un coup de boost à Louis et Igor. C’est beau à voir comment on peut dépasser les barrières des a priori et vivre de grandes choses. Malheureusement, en voulant trop faire dans le “feel good”, Presque va tomber dans l’excès. Le lien entre Louis et Igor est enjolivé beaucoup trop vite et dans des proportions un peu poussées.
Ce qui est dommage, car si cette comédie dramatique avait pris le temps, sa qualité n’en aurait été que meilleure. Cela va se voir aussi dans la construction des personnages. On va bien cernée Igor. Cet homme n’a pas de tabou et son passé est bien exploré. C’est tout le contraire de Louis. Tout le long, il va être fermé. Alors certes, sur la fin, on en saura plus sur lui. L’occasion d’avoir une belle séquence. Cependant, cela reste succinct. Il y avait moyen de faire beaucoup mieux sans pour autant voler la vedette à Igor.
En parlant de lui, il faut savoir que son acteur Alexandre Jollien est lui aussi en situation de handicap dans la vraie vie. Une belle leçon de sa part. Il ressent son personnage pour lui donner toute son expérience. Cet acteur nous fait vivre son rôle. Un grand bravo aussi à Bernard Campan. L’ex des Inconnus se débrouille à ravir même si cette fois ce n’est pas pour nous faire rire.
du bonheur de la tendresse, de la joie,de l'humour; moi-même handicapée moteur ce film est d'autant plus touchant vu avec un ami également en situation de handicap nous avons été très touchés par la manière sensible de la mise en scéne du handicap; la cohabitation avec la mort tout au long du film est très bien gérée; d'un côté une personne handicapée qui celèbre la vie alors qu'elle est entourée par la mort avec son ami louis grandiose le jeu d'acteurs est fabuleux sonne juste à voir sans hésiter
un hymne à la vie! une belle histoire d'amitié entre 2 êtres qui souffrent intérieurement en silence. avec plein de messages, en plus du handicap. Bravo. et bel avenir au film!
Joli film mais immense déception de ne pas l'avoir découvert sans avoir vu la ba. ça gâche vraiment tout. J'evite au maximum de les regarder mais ayant assisté à plusieurs avant première j'ai du les subir
Un feel-good movie joliment incarné par Bernard Campan et Alexandre Jollien. Un scénario assez convenu mais plaisant avec ses touches d'émotions. Cela méritait peut-être une meilleure introspection des deux personnages, la solitude du croque-mort cinquantenaire et le handicap du livreur s'effacent au profit d'une amitié assez facile.
Une bouffée d'humanité. Un film poignant, une réalisation et un jeu d'acteur au top. Un film qui j'espère nous remettra tous dans la perspective de vouloir changer notre regard sur autrui, et a l'inverse de f***** du regard que les gens peuvent porter sur nous
Le synopsis d’Allociné est excellent —il n’en dit pas plus qu’il n’en faut. « Deux hommes prennent la route, de Lausanne vers le sud de la France, dans un corbillard. Ils se connaissent peu, ont peu de choses en commun, du moins le croient-ils. » Quand on n’en a pas plus d’idée (c’est-à-dire quand on a pu miraculeusement échapper aux spoilers), le film vous fait découvrir bien autre chose qu’un road-movie sur deux hommes et un corbillard. Si en plus, vous ignorez qui est Alexandre Jollien, alors vous avez tout bon : vous êtes prêts pour une balade initiatique, non pas dans les hauteurs irrespirables des hautes montagnes, mais dans le plat pays des prés où fleurissent les pâquerettes, là où se trouvent des hommes ordinaires, que la vie ordinaire a blessés (c’est le cas de l’un des deux) ou qu’elle a tenté de formater (l’autre est devenu comme son père). Des hommes ordinaires avec leurs mensonges qui n’en sont pas vraiment, avec leurs handicaps qui n’en sont pas tant que ça. Des hommes ordinaires qui, dans leurs cas, ont une formidable (mais discrète —ça va de pair) réserve d’humanité —humanité qui ne se conçoit pas sans pouvoir rire de soi, ni savoir rire des autres. De ce fait, on pleure et on rit avec ce film. Mais on aurait tort de ne pas le prendre au sérieux (surtout quand il nous interroge, nous, d’abord sur l’état de nos amitiés, ensuite sur notre attitude face à la différence). C’est un film simple et rapide, mais original et émouvant, dont les cocasseries et les rappels philosophiques valent leur pesant de cacahuètes. On ne s’ennuie pas une seconde. C’est à peine s’il y a une digression qui agace. On a pu penser à Rain Man (1988) et à Forrest Gump (1994), parfois, mais sans plus. En revanche, on a pensé au roman Mes Amis (1924), sauf qu’ici l’errance éloigne du dénuement existentiel et mène nos deux compères à son antipode. On n’a pas compris le titre. A.G.
De nombreuses citations de philosophes reconnus s' égrainent tout au long du film. On ne peut que les savourer, à défaut de toutes s' en souvenir, à moins de plonger ou de replonger dans la lecture de leurs auteurs. Un voyage en corbillard, émaillé de rencontres, d' humour, d' amitié et des réelles difficultés rencontrées par les personnes en situation de handicap ( selon la formule politiquement correcte et quoi qu' en pense Mr. Z), difficultés pour s' habiller, se nourrir, "affronter" la sexualité. La mort présente à chaque instant est traitée avec une certaine légèreté et peut être résumée par cette phrase : " La mort, quand tu es là, elle n' est pas là et quand elle est là tu n' es pas là". De plus il y a une belle surprise de fin que je n' avais pas vu venir (il y a pourtant quelques indices auparavant). Mais le plus beau est certainement cette phrase et ce moment où Louis et Igor crient : "Le regard des autres tu t' en branles!" Un philosophe moins connu mais assumé !