D'une grande sensibilité, très humain, à l'opposé des film d'action ou violent, il met en lumière la philosophie et ses difficultés de mise en pratique, l'amitié, le respect et le pardon.
En préambule, le titre du film est issu de l’un des nombreux très bons dialogues du film. Aussi, « Presque » est un film presque comme les autres mais en même temps très différent : cette façon de philosopher constamment, de faire passer autrui avant soi, pour passer les obstacles d’un monde qui n’est pas simple est bien amenée dans ce road movie original. Chaque personnage est bien étudié et s’insère parfaitement dans une histoire légère mais si actuelle. A minima, un film à montrer pour faire changer le regard des valides sur le handicap et, en premier lieu, à certains politiques, qui militent contre le vivre-ensemble.
Igor, un homme en situation de handicap, livre des paniers bio avec son grand tricycle ; Louis, directeur d’une entreprise de pompes funèbres conduit son corbillard avec le corps d’une défunte ; lorsque Louis renverse Igor…
De cet accident va naître une rencontre improbable entre deux âmes en peine. Il s’en suit un road movie en corbillard à travers la France. A l’image d’Alexandre Jollien, Igor est aussi philosophe avec pour seuls amis « la clique » des Platon, Stoïciens, Epicuriens et autres philosophes.
Il y a des rebondissements et des aventures, des émotions et sentiments ; c’est pourquoi je n’en dirai pas davantage sur le scénario.
Si la mise en scène est sobre et simple ; les acteurs sont excellents, touchants, naturels et très crédibles.
J’ai surtout beaucoup aimé la liberté de ton et de propos dans les dialogues. L’humour qui se dégage malgré certaines questions difficiles, donne au film une fraicheur inestimable.
Je conseille vivement ce film qui ne ressemble à aucun autre et parle surtout d’amitié.
Jollien a ce don de vulgariser la philo et de lui donner un sens dans chaque événement du quotidien qui se présente : Spinoza, Platon Nietzsche y sont évoqués en toute simplicité pour justement rendre la philo possible à toute personne qui s’en détache. Quand on le voit jouer Jollien fait l’éloge d’une faiblesse qui n’est considérée comme telle qu’en raison du regard de l’homme qui a ainsi fondé ses sociétés. Il est touchant de vérité dans une simplicité dénudée, et devient alors l’éloge de l’homme que chacun devrait tendre à être. Remarquable Jollien dont l’essence de ses incontournables ouvrages s’égrène dans son jeu de façon naturelle et évidente. Touchant Jollien dont le sourire et le regard sont un appel à la tendresse universelle. Campan dans ce type de rôle est toujours incroyable. D’une finesse de jeu terriblement parlante dans ses silences. Grâce à lui, on ne peut que « se souvenir des belles choses », celles qui font des moments et des rencontres les points d’ancrage de notre construction d’homme. Campan est remarquable de justesse. Le tandem scelle par ce film son amitié dans la vérité et le respect les plus purs. Une ode au bonheur de vivre et à l’importance des rencontres sur notre chemin Merci à Presque d’apporter la vérité dans une période où l’homme se cherche encore plus qu’avant.
Tres joli film.. Humour, auto dérision, pour un sujet pas si évident que Alexandre Jollien, philosophe dans la vie, rencontre hélas trop souvent , émotion. Un bel hymne à la vie.
Presque est très pénible à critiquer, car l'on n'a pas arrêté de râler après la forme assez brouillonne (le scénario qui enfonce les portes ouvertes, les personnages vite brossés, le road-trip peu passionnant, le final très facile...) tout en se rappelant d'aimer le fond, qui offre une fois de plus la part belle à l'handicap, à ceux qui ont besoin de nous peut-être moins que l'on a besoin d'eux en retour... Un film résolument bien intentionné, à qui on ne pourra pas enlever le bel engagement pris : prendre un acteur réellement atteint d'handicap pour interpréter le rôle dédié. On regrette seulement le confinement du road-trip à quelques lieux clos (cela aurait pu être tourné absolument n'importe où, le visuel n'aurait pas été différent), le scénario tellement facile qu'il se permet spoiler: un revirement total de personnalité du personnage de Bernard Campan en à peine une soirée (il voyait l'handicapé comme un boulet, hop coup de baguette - braguette - magique, il devient son meilleur pote) , avec des scènes de nu totalement gratuites (ce que cela apportait au film ? On se le demande encore... et on est moyennement fan de la scène d'amour qui, montée de cette façon, ressemble davantage à un acte de pitié qu'à une belle histoire d'amour... Un brin tendancieux), avec des phrases philosophiques épuisantes qui plombent chaque scène du film (pire idée de dialoguiste de l'année), avec quelques scènes psyché pas toujours bien amenées (les scènes de rêves métapsy), et une bienpensance qui ressemble à une version édulcorée de bien des films de binômes avec un handicapé (oui, on a pensé à Intouchables et à toute la clique de films surfant sur ce succès). Presque n'est pas drôle non plus (voire un peu déprimant avec son discours épicurien asséné comme un couperet), manque cruellement d'émotion (le croque-mort tire la tronche tout le film, et le revirement de caractère est très tardif), de finesse. N'en reste pas moins qu'il a l'honnêteté d'offrir le rôle à quelqu'un qui s'y connaît et s'en tire admirablement bien (même si un ou deux mots nous ont échappés, cela reflète d'autant plus la réalité), et qu'il reste fondamentalement bien intentionné. C'est l'intention qui compte, non ?
Les acteurs sont sincères mais le film reste gentil et mignon. Le scénario est pauvre au possible et c'est filmé moche. Les critiques très favorables m'ont amenées à le voir et j'en sors déçu. Le film ne va pas assez loin. Décevant.
Il est impossible d émettre un quelconque avis négatif sur ce film tellement le message qu il porte est grand et fort. On ressort retourné et cela reste un "vrai" film avec des acteurs formidables. Bravo à eux de défendre cette cause avec autant de sincérité tout en nous faisant rire et pleurer à la fois. Du cinéma comme on l aime
Un discours digne, juste et positif sur le handicap. Pour ce qui est du cinéma par contre on repassera. Le scénario est plutôt prévisible malgré le twist réservé un peu avant la fin et nous laisse un peu sur notre faim. Quand a la mise en scène, elle est sage et manque un peu de panache. On passe toutefois un bon moment et les dialogues parfois savoureux toutefois les citations philosophiques sont enfilées un peu comme des perles et font un peu téléphonées. Reste aussi de bons acteurs, avec un formidable Campan, austère qui s’oppose a un Alex Jollien déchainé !
Bref cela pourrait faire un bon téléfilm plein de bonnes intentions et de sincérité mais cela ne marquera pas le 7è art.
Beau film, on a le sourire, on a les larmes, un peu tout à la fois...les répliques sont parfois très drôles, parfois attendrissantes, souvent profondes. Une ode à la différence mais aussi à la vie. Bernard et Alexandre sont deux amis dans la vraie vie, et on le sent à l'écran. Une belle complicité et deux beaux acteurs. Bravo pour cette pépite.
C’est là où l’adage » on ne voit bien qu’avec le cœur « prend tout son sens…. Soyez curieux de découvrir un Beau film avec une émouvante et flamboyante personnalité d’acteur en la personne d’Alexandre Jollien…
Fabuleux, film simple Les deux acteurs sont vraiment parfait Et Alexandre jolienne est vraiment une bouffée d'air frais. Ça permet de relativiser sur les problèmes de la vie