Avec cette note de 4.1 je m'attendais à mieux en visionnant ce film. Bien sur, il y a cette rencontre Campan-Jollien et leurs performances à l'écran, mais l'ensemble m'a paru un peu fade. J'aurais aimé que le personnage de Campan soit plus étudié, qu'on en apprenne plus sur lui. Bien sur, le film se focalise sur le handicap, comment il est perçu, les difficultés au jour le jour. Et il y a A. Jollien qui philosophe, qui ne se plaint jamais, qui fait des rencontres, qui est ouvert à tous ; à travers lui les réalisateurs font passer les émotions, de façon simple et efficace, mais pour moi il a manqué un petit je ne sais quoi supplémentaire.
C'est un film que j'ai eu beaucoup de peine à m'approprier. Ayant l'habitude de voir une quête, une aventure, un objectif. Et là c'est vrai qu'une bonne partie du début de film je me suis demandé ou le film voulait m'amener. C'est après une dizaine de minutes que j'ai compris que le film voulait juste me montrer quelque chose d'humain. C'est un moment de partage, tout simplement. Tout sujet tabou, toutes personnes considérées comme mal vu par la société est traité avec grande humanité dans ce film. Je vois ce film comme un livre de philosophie en image. Le film sur son scénario, ses dialogues et ses acteurs est parfait. Cependant je regrette le manque de plan et d'images aussi poétique que les dialogues. Je trouve aussi dommage que le film veuille mettre le plus de moral possible et sur beaucoup de sujet, ça donne l'impression de survoler le tout sans jamais vraiment entrer dans la profondeur. Bref, bien que non parfait ce film est un vrai appel à la tolérance et mérite d'être vu.
Alexandre Jollien, pour la 1ère fois sur grand écran, se révèle être un acteur formidable. Son vrai ami et lecteur de ses livres audios, Bernard Campan, est tout autant au top. Ce duo est vraiment incroyable et crève l'écran. Leur amitié se ressent tout au long de l'histoire.
Histoire de 2 hommes en souffrance silencieuse et que tout oppose ; l'un valide, l'autre handicapé. D'une rencontre fortuite va naître une amitié à laquelle on ne s'attend pas.
"Presque" est une ode à la vie, un film à voir absolument et qui aborde les nombreux thèmes existentiels sans pathos : la différence et l'indifférence des autres, la simplicité, l'amour, l'amitié, la mort, le pardon, la souffrance, la solitude.
Excellent moment , drôle, touchant et jamais lourd ni moralisateur, avec deux interprètes très justes, avec une mention spéciale pour Alexandre Jollien qui se dévoile tout en sincérité mais sans chercher à nous apitoyer. Le titre est génial!
Je n'ai pas découvert Alexandre Jollien avec ce film. Cela fait plus de 10 ans (ça ne nous rajeunit pas !!) que je suis son évolution philosophique, puisque Philosophe, c'est son métier !. Donc aucune surprise pour moi quant au contenu humaniste de ce film. Cela lui ressemble. Il a la particularité de gommer la frontière que l'on fait habituellement entre le coeur et les sentiments d'un côté et la pensée rationnelle de l'autre. Donc je me posais vraiment des questions quant au passage à l'écran de la vie d'Alexandre (ou de presqu'Alexandre) par lui-même. ce n'est pas évident de jouer son propre rôle, on tombe facilement dans le faux. Ce n'est pas le cas. Le duo Campan / Jollien fonctionne très bien malgré quelques raccourcis scénaristiques qui, finalement, passent, gommés par la force humaine du film. Au delà des aphorismes philosophiques, c'est ce qui est "accessoire" ou complémentaire qui est aussi réussi dans le film : nous assistons de très jolies scènes autour de la mort et du métier de croque-mort, ce qui donne au film une profondeur qui dépasse le duo. Par petites touches parfois plus ou moins adroites, il aborde la problématique du vivre avec un handicap au quotidien : le problème des gestes du quotidien, de l'autonomie, du travail, cette façon que les gens ont de se demander si les handicapés comprennent, sans leur adresser directement la parole. Mais avant tout, le tabou de la vie sexuelle des handicapées avec cette sublime scène de la prostituée. Une comédie modeste et géniale, même si imparfaite.
Le duo Bernard Campan / Alexandre Jollien est partout dans cette comédie dramatique formidable. Devant et derrière la caméra et surtout à l’écriture. Deux hommes prennent la route, de Lausanne vers le sud de la France, dans un corbillard. Ils se connaissent peu, ont peu de choses en commun, du moins le croient-ils… Ces 92 minutes de comédie dramatique sont un véritable régal. Une leçon de philosophie appliquée qu’on se doit de déguster avec gourmandise. Un moment rare. Un jour Diogène disait : si tu veux être philosophe tu prends un hareng et tu le traînes derrière toi en traversant la ville d’Athènes… Evidemment, ce hareng, c’est le regard de l’autre. Et quand tu es différent, ce regard est souvent cruel. C’est la leçon principals de ce feel good movie tendre, subtil et bourré d’humanité. Cette fable du croque-mort et du philosophe handicapé n’est autre qu’une façon de transmettre un outil spirituel à des gens qui ne sont pas forcément intéressés par la philosophie. Cette philo qui reste sans doute une des meilleures manières d’exister, de relativiser, d’avancer sur un chemin semé d’embûches. Il est pourtant difficile de parler du handicap et de la mort sans tomber dans le pathos. Alors bravo, cent fois bravo de nous faire rire – et pleurer -, avec cette histoire tellement touchante qu’on oublie vite qu’elle est improbable. Merci ! Comme pour l’écriture et la réalisation, le duo Bernard Campan / Alexandre Jollien fonctionne parfaitement bien en tant qu’acteurs. Leur amitié dans la vie rejaillit à chaque instant durant le film et, pour le spectateur, c’est du pur bonheur. Autour des deux personnages principaux gravitent une série d’actrices toutes excellentes avec Tiphaine Daviot, Julie-Anne Roth, Marie Benati ou encore Maryline Canto. Une ode à la liberté et au vivre-ensemble qui vous tire des larmes d’émotion et de rire… Ce n’est certes pas du grand cinéma, mais une performance initiatique qu’on n’a pas le droit de manquer. Un gros coup de cœur.
Magnifique ! Les deux personnes principaux sont attachants, les références chroniques à des citations philosophiques relative au stoïcisme constituent un vrai bonheur, la photographie est très esthétique (mention spéciale pour le plan de fin) et la musique est juste superbe. Un très beau film français comme les français savent me faire.
Un bon petit feel good movie qui se regarde sans ennui. Mais 4,2 de moyenne, il ne faut quand meme pas exagerer. C’est assez sympa mais ca reste un film assez mineur au scenario bien mince. Pas mal donc mais pas le film du siecle
Un discours digne, juste et positif sur le handicap. Pour ce qui est du cinéma par contre on repassera. Le scénario est plutôt prévisible malgré le twist réservé un peu avant la fin et nous laisse un peu sur notre faim. Quand a la mise en scène, elle est sage et manque un peu de panache. On passe toutefois un bon moment et les dialogues parfois savoureux toutefois les citations philosophiques sont enfilées un peu comme des perles et font un peu téléphonées. Reste aussi de bons acteurs, avec un formidable Campan, austère qui s’oppose a un Alex Jollien déchainé !
Bref cela pourrait faire un bon téléfilm plein de bonnes intentions et de sincérité mais cela ne marquera pas le 7è art.
Presque bon comme film, mais non. L'idée de départ est excellente, les acteurs jouent bien, mais la réalisation est décevante. Il manque à ce film la dimension psychologique pour qu'on s'attache véritablement aux personnages, il aurait fallu que la caméra donne la priorité aux émotions, aux regards, aux sourires, aux non-dits, pour pouvoir s'imprégner de la détresse, de la solitude, la lassitude, la pudeur des deux comparses, et de leur exaltation à s'en libérer. On sent bien que les acteurs ont tout donné, mais la réalisation à la caméra ne leur a pas permis de crever l'écran, et le spectateur se retrouve tenu à distance. Dommage.