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Arnaud KaDo
65 abonnés
256 critiques
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2,0
Publiée le 14 février 2022
Je suis partagé : non seulement je comprend pas l'intérêt du film mais en plus il n'y a absolument aucun rythme on s'attache pas aux personnages et c'est très décousu. Clairement jai pas compris le message. Scénario est pas top non plus . Accrochez vous car la première demi heure c'est compliqué de rentrer dedans ...
Le synopsis d’Allociné est excellent —il n’en dit pas plus qu’il n’en faut. « Deux hommes prennent la route, de Lausanne vers le sud de la France, dans un corbillard. Ils se connaissent peu, ont peu de choses en commun, du moins le croient-ils. » Quand on n’en a pas plus d’idée (c’est-à-dire quand on a pu miraculeusement échapper aux spoilers), le film vous fait découvrir bien autre chose qu’un road-movie sur deux hommes et un corbillard. Si en plus, vous ignorez qui est Alexandre Jollien, alors vous avez tout bon : vous êtes prêts pour une balade initiatique, non pas dans les hauteurs irrespirables des hautes montagnes, mais dans le plat pays des prés où fleurissent les pâquerettes, là où se trouvent des hommes ordinaires, que la vie ordinaire a blessés (c’est le cas de l’un des deux) ou qu’elle a tenté de formater (l’autre est devenu comme son père). Des hommes ordinaires avec leurs mensonges qui n’en sont pas vraiment, avec leurs handicaps qui n’en sont pas tant que ça. Des hommes ordinaires qui, dans leurs cas, ont une formidable (mais discrète —ça va de pair) réserve d’humanité —humanité qui ne se conçoit pas sans pouvoir rire de soi, ni savoir rire des autres. De ce fait, on pleure et on rit avec ce film. Mais on aurait tort de ne pas le prendre au sérieux (surtout quand il nous interroge, nous, d’abord sur l’état de nos amitiés, ensuite sur notre attitude face à la différence). C’est un film simple et rapide, mais original et émouvant, dont les cocasseries et les rappels philosophiques valent leur pesant de cacahuètes. On ne s’ennuie pas une seconde. C’est à peine s’il y a une digression qui agace. On a pu penser à Rain Man (1988) et à Forrest Gump (1994), parfois, mais sans plus. En revanche, on a pensé au roman Mes Amis (1924), sauf qu’ici l’errance éloigne du dénuement existentiel et mène nos deux compères à son antipode. On n’a pas compris le titre. A.G.
Non, Alexandre Jollien n'est pas presque normal et il le sait. Non, Alexandre Jollien n'est pas un imbécile heureux auprès duquel, on retombe en enfance. Beaucoup d'entre nous ne pourraient prétendre à un parcours universitaire aussi prestigieux que le sien. Quelques citations de philosophes émaillent un scénario bancal et sans finesse mais cela n'en fait pas pour autant un bon film. Des scènes grotesques peu respectueuses des défunts et des handicapés à l'exception d'une scène avec une prostituée que j'ai trouvé très empathique et bien filmée. L'apothéose est pour la fin. C'est carrément ...caca-boudin.
Film mignon et tendre qui apporte une visibilité nécessaire sur les personnes souffrant de handicaps. En cela c'est un film utile et que je recommande ! En revanche sur la forme je le trouve plutôt raté : je ne trouve pas que la mise en scène et la photo soient réussies. De plus les ficelles du scénario sont beaucoup trop visibles et lourdes, du coup je ne trouve pas ce film vraiment crédible.. Ni drôle... (c'est une comédie à la base). En conclusion je trouve que c'est un film profondément léger (ce qui personnellement m'a déplu mais ce qui je pense en fait son succès) mais qui en reste cependant touchant :)
Il y a longtemps que je n'avais pas vu un film aussi bouleversant ! Larmes aux yeux sans l'ombre d'un pathos, auto dérision, pudeur, tout en finesse, Alexandre Jollien et Bernard Campan parfaits, pas un mot de trop, pas un regard trop appuyé, d'une humanité folle et jamais larmoyante. Un ovni en France où le cinéma est souvent consternant, un bijou à ne rater sous aucun prétexte.
Difficile de ne pas aimer ce film, même si pas mal de situations sont prévisibles. Je trouve qu'il pèche un peu par son manque d'intrigue, de rebondissements mais il a le mérite d'aborder le sujet du handicap de manière parfois frontale et rafraichissante. L'humour est présent aussi, et il est de bon goût ! Ma scène préférée: celle entre Igor et la call-girl, divinement interprétée par Marie Benati, charismatique à souhait.
L'un des plus beaux films que j'ai vu ces trente dernières années, jamais racoleur, jamais vulgaire, ce film donne du bonheur et de la force à chacun d'entre nous. Bravo à Alexandre et à Bernard pour ce superbe moment.
Le politiquement correct et la bienveillance qui émane du film font passer la note de "moyen" à "pas mal". Un sujet fort qu'on ne peut pas ne pas aimer mais un peu comme l'enfer, le film est tellement pavé de bonnes intentions qu'on n'est jamais très loin de la mièvrerie, ce qui est fort dommage. Quelques belles rencontres malgré tout, tiphaine Daviot par exemple et une BO magnifique ramène de la légèreté là où on avance avec des pieds lourds dans l'histoire. C'est moins du cinéma que de la belle télé.
Des scénarios avec pour fil conducteur le handicap traité sous différents angles et registres, le cinéma n’en manque pas. Des succès populaires, preuve que le public en a besoin : « Intouchables » (2012), « Hors Normes » (2019), « Patients » (2017) et bien d’autres. Par contre, des films mettant au premier plan une profession obscure et méconnue, essentielle comme on dirait aujourd’hui, qui est celle des opérateurs ferroviaires, c'est plus rare. Sur ce registre-là, souvenirs de « Grand Froid » (2017), « Adieu Berthe ou l’enterrement de Mémé » (2012). Un genre le plus souvent prétexte au rocambolesque et au récit caustique. Quant-à lui, ce « Presque » (entendre par-là « presque normal » par rapport au handicap visible) sera de combattre les préjugés des… vivants. Leçons de vie, de philosophie, réflexions sur la différence et son acceptation sociale. Les contenus ne manquent pas dans ce scénario ! Occasion d’aborder quelques sujets tabous traités avec sensibilité. Le genre de film qui donne envie d’être meilleur après l’avoir vu.
Une belle histoire d'amitié moralisant le regard des autres. Rencontrer un croquemort de son vivant ... peut nous attendrir. Tout est comme ça dans ce film qui dégage une sincérité très émouvante. Beaucoup de moments intenses, dérangeant au début (le regard des autres s'applique d'abord au spectateur) et progressant vers un plongeon d'humanisme. "Le regard d'autrui, je m'en fous"!
Film que j'aurai adoré noter beaucoup mieux tant il inspire empathie, sympathie, et tout un tas d'autres sentiments positifs. La sincérité du propos est évidente ; l'intention de montrer la naissance d’une belle amitié et de déjouer poncifs et lieux communs sur le handicap et les handicapés ne peut qu'être saluée. Toutefois, les bonnes intentions ne suffisent pas pour faire un excellent film et si « Presque » est agréable et généreux, il manque un peu de densité et de profondeur dans l'écriture. L'idée de cette incroyable amitié est excellente, mais le scénario parfois manque de développement, parfois s'égare dans des retournements un peu trop faciles . Mais l'art est, il est vrai, fort délicat. Le format et la photographie en feront un très bon TV Film, à voir et revoir, ne serait-ce que pour l'excellent duo d'acteur. La complicité de Bernard Campan et Alexandre Jollien est émouvante et leur confère une complémentarité qui fait fonctionner le film malgré ses petits défauts. Bernard Campan montre s'il en est encore besoin (cf. "Se souvenir des belles choses") qu'il a su sortir des Inconnus. Alors, merci de ce petit moment d'évasion en cette période si morose !