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    Future-Kill
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    0,5
    Publiée le 9 juillet 2021
    1988, la violence est toujours présente au cœur de la ville post-atomique. Les étudiants sont regroupés en bandes et sèment la terreur. L’une des fraternités universitaires a pour mission de kidnapper l’un des militants antinucléaires mais sont accusés d’un meurtre qu’ils n’ont pas commis. S’engage alors, une chasse à l’homme entre les étudiants et Splatter le chef du gang.

    Difficile de faire un résumé compréhensible de ce qu’il nous a été donné de voir. Future-Kill (1985), seul et unique long-métrage de Ronald W. Moore bénéficie d’un budget rachitique d’à peine 300 milles $ et pompe allègrement (le mot est faible) sur le cultissime Les Guerriers de la nuit (1979) de Walter Hill, avec ces bandes de jeunes qui s’entretuent au cœur de la jungle urbaine.

    Le film se vante (d’après son affiche) de mettre en scène des acteurs du film Massacre à la tronçonneuse (1974). Si les acteurs avaient gagné en notoriété, on aurait pu comprendre que cette info puisse avoir un quelconque intérêt, sauf qu’il n’en sera rien. Qui se souvient réellement de Marilyn Burns & Edwin Neal (qui incarnaient respectivement Sally & l’auto-stoppeur). Edwin Neal a même coscénarisé et coproduit le film.

    L’ennui, c’est que rien ne va dans ce film et ce, dès le début. A commencer par son improbable doublage VF qui semble avoir été fait par des amateurs, avec des voix qui ne collent absolument pas aux personnages. Ils ont tous (ou presque) une absence d’intonation où donnent l’impression d’être bourrés. En termes de doublage, c’est aussi mauvais (et involontairement drôle) que peut l’être Eaux Sauvages (1979) ou pire encore, Dumbbells (2015). Sans parler de certaines répliques qui sont complètement WTF, notamment un « bougre d’âne » sorti on ne sait d’où. Ajouter à cela des acteurs qui paraissent bien plus vieux que leurs personnages (ils sont censé être à l’université mais ils parlent et son fringués comme des vieux). Sans parler de Marilyn Burns grimée en Jeanne Mas avec son hideux bustier en inox et Edwin Neal méconnaissable sous le costume de Splatter (un ancien scientifique pronucléaire affublé d’un casque ridicule qui, lors d’un accident, a perdu l’usage de son bras droit et a été remplacé par un bras hydraulique avec des griffes façon Wolverine). Mais comme rien ne va dans ce film, il faudra aussi signaler la B.O. qui se résume à du synthé pendant les ¾ du film jusqu’à ce que le réalisateur décide de faire du remplissage dans une boite new wave postapocalyptique en y filmant le groupe de rock Max and the MakeUps et leur chanson "Xerox" (aucun lien avec l’imprimante multifonctions). La mise en scène de son côté s’avère assez catastrophique et pour une raison que l’on ignore, Ronald W. Moore dans un sursaut de créativité, va nous offrir un final très "arty" en filmant les dédales d’un couloir qui change de couleur en fonction des angles de la caméra (on passe ainsi du vert au bleu, du violet au rouge, ...), ça n’a ni queue ni tête, pas sûr que le réalisateur comprenait ce qu’il faisait.

    Au final, il en résulte un film punk de science-fiction bêtement compliqué à suivre, mal réalisé et dont il ne faudra pas compter sur la distribution pour sauver les meubles. Enfin, il est fort probable que l’on se soit tous fait berner par la magnifique affiche qui a été illustrée par le célèbre artiste H. R. Giger (à qui l’on doit le design de la créature Alien de Ridley Scott). Une très belle affiche qui ne reflète absolument pas le film (aussi bien dans le fond que dans la forme).

    En ayant voulu plagier Les Guerriers de la nuit, le film ressemble plus aux Guerriers de l’ennui qu’autre chose.

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