The Big Ugly, s'il s'inspire dans le fond des films mêlant action et humour des Tarantino, Guy Richie, Rodriguez & consorts, ressemble plus à un (télé)film de bad ass dans la forme et à "Shérif, fais-moi peur" ou "Fantasia chez les ploucs" dans l'esprit.
Oui, ici, on est chez les rednecks, dans le Sud profond, les clichés y sont légions et la bande-son (une belle surprise) est au diapason... Un pays arriéré où les vieux machos font la loi comme ils l'entendent et règnent encore en maître, sur la terre et les gens.
Dès la voix-off, on sait ou plutôt on renifle : les gens vont se battre, l’alcool va couler à flot et sera gage de bravoure, et on va entendre des adages datant de la guerre de sécession parlant de serments de sang, de cause perdu, d'honneur bafoué, de liens de fraternité... Par contre ne vous attendez pas à une surenchère d’explosion, de poursuites et d'effets spéciaux, passez votre chemin, ici on est pas vraiment pressé pour aller du point A (tu tues) au point B (je te tue) au rythme d'une tragédie grecque.
Il y a 2 ou 3 scènes vraiment série B :
la jeep qui arrive pile (et de nulle part dans la scène) pour les sauver ; l'avion qui décolle juste pour les prendre pour le Panama quand le couple de tourtereaux est poursuivi par la police ; les ploucs qui sortent de partout
, on s'attend vraiment à voir débarquer Chuck Norris !
Malgré tout ce film, nanar, comédie noire, rempli parfaitement son rôle de divertissement, entre les personnages aux gueules d'amour (lol), les répliques définitives, l'atmosphère et le second degré.
Ah oui, j'oubliai, il y a une erreur de traduction dans le résumé d'Allociné ; ce n'est pas la fille du héros, Neelyn qui disparaît mais sa jeune compagne, Fiona !