Kaufman, Jonze, deuxième essais... Encore réussit ! Approfondissement des thématiques. Un soupçon de film choral. Un cheveu plus dramatique que le premier... On attend une nouvelle collaboration avec impatience !
Un film qui se fait un malin plaisir à parodier le monde du cinéma avec un humour noir parfois gras et lourd mais toujours surprenant. Nicolas Cage est à l'image de sa transformation physique : épatant. Meryl Streep vient compléter le casting du film et impose une nouvelle fois le respect grâce à une prestation tout en finesse et abondante de justesse. L'histoire est parfaitement ficelée et passionne un peu plus chaque minute pour arriver à un final en apothéose. Adaptation est une véritable surprise passée quasiment inaperçue en France au grand désarroi des cinéphiles. Moqueur à toutes les sauces mais jamais méchant, Adaptation est un petit bijou de drôlerie féroce et de cynisme à consommer sans modération.
On peut avoir du mal au début, en visionnant ce film, à entrer dans l'histoire tant il manque d'amorce et de bon sens. Ce n'est qu'au fur et à mesure de l'avancée du film qu'on se rend compte où le metteur en scène veut en venir. Côté casting, le talent de Nicolas Cage en tant que comédien se confirme pour ce double rôle.
Apres "Dans la peau de John Malkovitch" le talentueux Charlie Kaufman nous pond selon moi son meilleur scenario, j'ai vraiment été fasciné. c'est completement décousu mais incroyablement cohérent c'est dingue, c'est d'abord réaliste puis ca devient completement délirant et dans le contexte de l'histoire on se pose plein de questions sur la part de vrai et de faux dans le film, franchement incroyable, un scenario époustouflant ! Juste dommage que la mise en scene soit assez simple ...
Il y a quelques scènes vraiment superbes. Chris Cooper est énorme, la mise en scène est vraiment passionnante. Le scénario bizarre (comme toujours avec Charlie Kaufman). Des situations rocambolesques, un tout bon et curieux moment cinéma.
Mais ou se définit la limite entre la réalité et la fiction ? Adaptation la transgresse tellement qu'on ne sait plus vraiment. Le tout tient tellement bien ensemble que même la coupe de Nicolas nous arrêtera pas avant la fin.
Intelligente réflexion sur la création, où l'on s'égare dans le brillant scénario original et celui du récit, avec cohérence. La mise en scène frise parfois le brio, et Nicolas Cage est saisissant.
Film assez spécial mais qui en vaut vraiment la peine. Le film parait d'abord très bizarre, avec ses flash-backs insignifiants. La mise en scène nous laisse en attente. On suit, assez perplexe, Nicolas Cage en jumeaux angoissés par la page blache. Puis le déclic tant attendu arrive. On crit au génie, Charlie Kauffman pour ce script où l'ensemble repose sur le quasi-néant. Belle réfléxion sur les auteurs et l'inspiration.
Avant d'adapter "Max et les maximonstres", Spike Jonze a fait ses armes dans la musique en signant plusieurs clips sympathiques notamment pour Björk ou les Daft Punk. Souvent associé à Michel Gondry dont il a d'ailleurs produit le "Human nature", Spike Jonze s'est lancé, comme son camarade frenchy, dans l'élaboration d'un cinéma décalé. Si je suis très amateur de l'univers de Gondry dont je ne peux que vous recommander son excellent "Eternal sunshine of the spotless mind", je dois avouer d'emblée qu'"Adaptation" m'a posé un sérieux problème. J'ai beau être plutôt ouvert sur la structure des films, dans le cas présent, je dois avouer que la démarche du cinéaste m'a laissé totalement froid et j'ai beau réfléchir, je ne vois pas comment on peut donner dans la comédie à l'humour pathétique et par la même occasion offrir à Nicolas Cage un rôle proche de celui de "The weather man" tout en achevant son film sur un final aussi tordu et aussi éloigné de l'esprit du début. L'idée de ces histoires enchâssées est plutôt bonne sur le papier mais on finit par s'y perdre tant chaque registre et chaque approche des personnages sont différents. Cela n'a par moment ni queue ni tête autant d'un point de vue scénaristique qu'au niveau du comportement des personnages, à commencer par celui de Susan, incarné par Meryl Streep, spoiler: qui passe de l'amoureuse éperdue à la tueuse en devenir , faisant basculer maladroitement le film par une pirouette cinématographique du côté de "Pulp Fiction". Incompréhensible également la mort de Donald, personnage comique qui apporte un peu de fraîcheur spoiler: au film et dont la disparition n'apporte au final rien puisque cela se finit en eau de boudin. En relisant mes propos, je me trouve un peu dur mais soyons honnêtes, je ne vois pas vraiment ce qu'on pourrait sauver de ce film. Le personnage de Charlie Kaufman ne va pas assez loin dans son désespoir et ses pensées dépressives, l'humour qui émane de Donald n'a pas été assez exploité et ne parlons pas de la platitude du jeu de Meryl Streep. Comme je suis beau joueur, je laisserai probablement une autre chance à Spike Jonze mais force est de constater que l'empressement ne sera pas de rigueur.
Le film ne manque aucunement d'originalité et son jeu de mise en abyme infinie est plaisant. Mais la substance interne manque, tout comme l'intérêt que l'on porte à cette histoire dont la folie tend plus à lester qu'à divertir. Tout de même une tournure personnelle.
Tout se brouille, Qu'est ce qui est vrai et qu'est ce qui ne l'ai pas. C'est la question que l'on se pose tout le long du film. Et l'inquiétude grandi quand on se laisser aller a penser que c'est une histoire vrai car comme le dit Charly, c'est c'est le vrai monde, il ne se passera rien. Et puis tout s'accélère dans le dernier quart du film, les chose deviennent plus folle, moins réaliste, les vrais personnages et les personnages de fiction commencent a tomber les masques. Le doute disparait, tout comme l'intérêt du film et de voir une fin marquante. Le maitre en scénario avait pourtant insisté sur le fait que un film devait avoir une fin marquante pour faire oublier toute les petites erreurs. Mais il n'en est rien, la fin tombe abruptement, tout comme le "changement" soudain du héros. La réussite de ce film est d'avoir créée le doute et de l'avoir entretenue assez longtemps, l'erreur de ce film est d'avoir trop tardé a en terminer avec ce jeu et paradoxalement d'avoir fait retomber le soufflé trop vite.