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    Les Nuits de Mashhad
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    Ninideslaux
    Ninideslaux

    85 abonnés 246 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 septembre 2022

             Les histoires vraies inspirent les réalisateurs. Comme dans "La nuit du 12", on est face à une histoire vraie, dont les victimes sont des femmes....
            Mashhad est une ville sainte en Iran. On s'y rend en pèlerinage, les hommes d'un côté, les femmes, noires corneilles, de l'autre. Et pourtant, dans cette ville, il y a des prostituées! Immondes, barbouillées de maquillage, droguées, la lie de l'humanité.... Et on s'étonne qu'il n'y ait pas une police des moeurs qui vienne les rafler!! Alors Saeed Hanael (Mehdi Bajestani) va s'en charger. Il les a comptées: il y en a environ 200. Du boulot en perspective.... (il sera arrêté au bout d'une quinzaine). C'est un pieux musulman, maçon de son état, mari fidèle, bon père qui adore jouer avec ses enfants et ne se fâche pas même quand le petit dernier lui grimpe sur le dos alors qu'il est en pleine prière.... Mais la ville doit être nettoyée du vice. 
          C'est noir au point d'être angoissant. On a reproché au réalisateur de trop montrer les étranglements, de rechercher le gore. Mais la réalité était sacrément gore.... Il est évident que si Ali Abbasi est né à Téhéran, c'est parce qu'il vit en Europe qu'il a pu réaliser un film aussi cru qui ne sera jamais vu en Iran. 
         La journaliste Rahimi (Zar Amir Ebrahimi) -personage fictif- vient de Téhéran pour suivre l'enquête policière.  C'est une obstinée, qui n'a peur de rien, pose des questions avec effronterie -un beau personnage de femme! Dès les premières images, elle s'impose à l'hôtelier qui ne veut pas lui donner de chambre malgré sa réservation: quoi! une femme! sans chaperon, père, frère ou mari? Aidée par un collègue, gros nounours manifestement sous le charme, Sharifi (Arash Ashtiani), elle traine la nuit dans les quartiers glauques, n'hésite pas à se mettre en danger.
        Mais quand grâce à elle, le pieux Saeed est arrêté, l'histoire, elle, ne s'arrête pas. Car, derrière sa femme Fatima (Forouzan Jamshidnejad), toute la ville se dresse pour défendre le saint homme qui n'a fait que son devoir! On manifeste devant la prison! spoiler: Certes, le juge qui a sèchement intimé à Rahimi de ne pas créer de troubles procédera à un jugement de mise à mort; certes, il reconnait qu'une prostituée a le droit de vivre comme tout autre être humain.... mais on sent bien que c'est sous une pression politique venue du haut de l'état, parce que, quand même, il y a des choses qu'on ne peut laisser passer.... Et jusqu'au dernier moment, il n'y croit pas, Saeed: Allah va le sauver... le mollah a promis sa protection...

             A voir, bien sûr... Et inutile de dire que les acteurs ont peu de chances d'être jamais admis à rentrer en Iran...

    BGV
    BGV

    1 abonné 23 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 septembre 2022
    Très bon film policier à l'ambiance noire qui nous fait prendre conscience du fossé qu'il existe l'Islam et notre culture occidentale .
    Aurégane Lemière
    Aurégane Lemière

    14 abonnés 67 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 septembre 2022
    Ça fait peur. Le film dresse un portrait de Mashhad comme une ville incarnée par le Mal. Un tueur en série assassine des prostituées pour leur impureté. Il veut nettoyer la ville de leur impiété. Sa famille, et la population plus généralement, le défend. À leurs yeux, il est un justicier, un chevalier blanc au service de Dieu, sur Terre pour une mission : débarrasser la ville de la profanation, du blasphème, incarnée par ces femmes, droguées, prostituées.

    Le personnage principale, Rahimi, jouée par Zar Amir Ebrahimi, est une journaliste enquêtant sur l'affaire. Elle se heurte à un nombre incalculable de difficultés, mais elle continue. Elle se bat comme une lionne pour aller au bout de son investigation et que justice soit rendue. Un personnage incroyable, magnifiquement incarné.

    Le film dénonce l'intégrisme, la proximité entre les instances de pouvoir judiciaire et religieux en Iran (incarné par l'imam), la condition féminine ou encore la précarité de la population.
    Ce film est une vraie gifle. Et c'est d'ailleurs bien plus qu'un film ; c'est un acte politique. On ne peut être qu'admiratif d'une telle prise de position. L'équipe du film ne vit pas en Iran. Ils ne peuvent pas se rendre à Téhéran sans risquer d'avoir de gros ennuis. Ils sont sous le coup de menaces de la part de personnalités politiques iraniennes.

    Cela donne envie de se renseigner plus avant sur la situation en Iran. L'histoire étant inspirée de faits réels, le film fait l'effet d'un lancement d'alerte. Ce rôle de dénonciation, il le joue parfaitement. Il ne reste plus qu'à se documenter et éprouver la résistance nécessaire contre de tels systèmes, pourris jusqu'à l'os.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 400 abonnés 4 251 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 août 2022
    “Les Nuits de Mashhad” (Holy Spider) est un thriller suédo-franco-germano-danois qui se déroule en Iran en 2001. Une journaliste de Téhéran cherche à enquêter sur une série de féminicides qui sévit dans la ville sainte de Mashhad. Peu à peu, elle se rend compte que beaucoup d’hommes, et notamment les autorités, soutiennent ces crimes qui ciblent principalement les prostituées. Pendant deux heures, le réalisateur déroule avec maîtrise son intrigue sous le regard de sa protagoniste. “Les nuits de Mashhad” est violent et fait froid dans le dos tellement chaque scène est réaliste et s’inspire d’ailleurs de faits réels. Intense à chaque instant, le polar met un point d’exclamation sans filtre à la condition des femmes dans ce pays situé entre l’Afghanistan et l’Irak.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    lemouton
    lemouton

    3 abonnés 28 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 août 2022
    Le fascisme ordinaire dans une société totalitaire : très bon film, très bons comédiens. Bon, l'Iran ce n'est pas que ça, il y a aussi des biens !
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    70 abonnés 784 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 août 2022
    Les deux sont iraniens et ont émigré vers des cieux où la censure est plus clémente.
    Le metteur en scène et l'actrice principale Zar amir Ebrahimi ne sont certainement pas partis de gaité de cœur et pourtant l'histoire de ce tueur en série n'est pas spécifique au régime religieux chiite, on pense par exemple au Juge et l'assassin de Tavernier au temps de l'affaire Dreyfus en France.
    Et simultanément est sorti cet été la nuit du 12, toujours situé en France, autre évocation de meurtre misogyne.
    Le meurtrier - bien joué également par un acteur connu Medhi Bajestani- rapidement identifié fait référence à un devoir religieux et au prophète local de cette grande ville religieuse, proche de l'Afghanistan, carrefour de trafics sur la route de la drogue.
    Mais l'intérêt du film dans sa deuxième partie réside autour de la lancinante questions du support populaire que va recevoir ce tueur, plus que l'importance du régime religieux en place ou de la corruption de la police.
    La mise en scène est moins brillante que celle de Roustayi( La loi de Téhéran). Abbasi, qui portait ce projet depuis longtemps, ne fait pas dans la litote et nous épargne aucune image du parcours violent de ce tueur en série brutal et illuminé.
    Patjob
    Patjob

    35 abonnés 607 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 août 2022
    La plus grosse partie du film est un thriller assez bien traité, sur un scénario moyen, avec ses qualités (quelques scènes révélatrices comme l'accueil de la journaliste à l'hôtel) et ses défauts (l'insistance inutile sur les visages des agonisants). Le film prend une autre dimension dans la puissante dernière demi-heure, quand il se consacre aux questions morales et sociales, individuelles et collectives par rapport aux faits racontés.
    circusstar
    circusstar

    141 abonnés 719 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 août 2022
    Bon film, bon thriller, sujet prenant et intéressant.
    C'est vraiment un film à voir. Belle performance de l'actrice principale qui interprète la journaliste.
    Horusan
    Horusan

    10 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 août 2022
    Un film dur, une société iranienne dépeinte cruellement et une ambiance générale désespérante. Mais le film est réussi. Le polar a des airs de films des années 80 avec son serial killer dérangé et le postulat politique qui l'accompagne. Le propos est cohérent et la dénonciation du réalisateur est suffisamment complexe pour permettre la réflexion sur le mode de vie dans l'Iran des Mollah.
    Le thriller ramène au Zodiac dans un autre genre. Pas une minute d'ennui si on aime la découverte à condition que l'on soit suffisamment résistant pour supporter une telle ambiance poisseuse.
    ATON2512
    ATON2512

    60 abonnés 1 140 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 août 2022
    De Ali Abbasi (2022).
    Un film à la fois terrifiant et édifiant sur la condition des femmes en Iran.
    Tiré de faits réels, le film en est que plus consternant. Sur un féminicide traité comme une non affaire puisqu'il ne s'agit que de prostituées, le film est un plaidoyer sur la condition des femmes en iran et sur l'hypocrisie d'une société corsetée par les traditions et la religion et l'hypocrisie qu'elle provoque et nourrie au regard de la place des femmes au rang des moins que rien . Femmes comme les autres minorités sexuelles. Passionnant dans sa construction, le film se veut autant un film policier et un thriller qu'une radiographie d'une société partagée entre tradition machiste engendrant une impunité presque étatique et une société qui tend vers une modernité. Un film salutaire sur les combats qu'il reste à mener.
    Avec Mehdi Bajestani, Zar Amir Ebrahimi, Arash Ashtiani
    Tagore1
    Tagore1

    6 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 15 août 2022
    Ce film, malgré les apparences, est un film de vampire. Le metteur en scène se cache derrière l'ombre de combats justes pour essayer de nous transformer en voyeurs pervers.
    Nauséabond...
    djami M.
    djami M.

    16 abonnés 64 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 août 2022
    Quel excellent film ! Qui aurait mérité plus de prix à Cannes
    Le sujet est intelligemment filmé et interprété par les acteurs tous excellents (surtout l'acteur qui joue le tueur)
    On ne s'ennuie pas une seconde
    Vraiment à voir !
    Margauxcornetto
    Margauxcornetto

    13 abonnés 67 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 août 2022
    D'un réalisme époustouflant ! Ce film reste tout a fait traumatisant et permet de filer une belle claque aux spectateurs qui sont face à la dure réalitée. Cette femme, la journaliste, mais quelle actrice ! Son personnage parait presque lui même "psychopathe" et perturbé pour pousser ses objectifs au point ou elle en risque sa vie uniquement pour faire avancer les choses. Mais cela ne s'en arrête pas là ! Et c'est bien ce rebondissement après l'accusation et les émeutes qui manifestent pour la libération du coupable qui sont les plus horribles. Cela montre bien que nous devons ouvrir les yeux sur le monde et que non loin de là il peut y avoir de dures injustices et crimes horrible qui parfois restent impunis.
    Adrien Renault
    Adrien Renault

    10 abonnés 105 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 août 2022
    Pour être totalement franc je ne sais pas tellement comment noter ce film. Je le trouve à la fois bien réalisé et à la fois très dérangeant. Montrer à quel point les terroristes peuvent être encensés est une chose mais je trouve que c'était vraiment trop. La manière de tourner les scènes amènent presque à plaindre le terroriste et je trouve qu'une autre approche aurait été plus opportune
    Yves G.
    Yves G.

    1 509 abonnés 3 529 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 août 2022
    À Mashhad, la ville sainte d'Iran, à la frontière de l'Afghanistan, un tueur en série a assassiné en 2000 et en 2011 une quinzaine de prostituées. Il les attirait chez lui, les étranglait et se débarrassait de leurs dépouilles dans des terrains vagues. Son procès déchira l'opinion publique iranienne, une partie d'entre elle prenant fait et cause pour lui, estimant qu'il faisait œuvre de salubrité publique en libérant la ville de femmes de mauvaise vie.

    Le réalisateur Ali Abbasi, né en Iran, mais aujourd'hui installé en Suède, s'est saisi de ce fait divers. Il n'a pas eu le droit de tourner en Iran et a reconstitué les lieux en Jordanie. Son film  précédent, "Border", m'avait enthousiasmé - au point de figurer dans mon Top 10 en 2019 ; mais "Les Nuits de Mashhad" ne lui ressemble en rien.

    Impressionné par ce fait divers, Ali Abbasi a eu l'idée d'inventer une courageuse journaliste. Palliant l'impéritie de la police qui, par incompétence ou par refus tacite, néglige l'enquête, elle traque elle-même le tueur en série au risque de sa vie. Le rôle joué par Zar Amir Ebrahimi lui a valu le prix d'interprétation féminine à Cannes. Sans doute le personnage est-il courageux et l'actrice l'interprète-t-elle avec une belle conviction. Mais de là à lui décerner un prix, il y a un pas que seule la bien-pensance - et l'absence de toute autre récompense octroyée à ce film au palmarès cannois - permet d'expliquer.

    "Les Nuits de Mashhad" est un film violent. Il est d'ailleurs à bon droit interdit aux moins de douze ans. Il filme longuement l’agonie de trois femmes selon le même modus operandi. Certaines critiques lui reprochent, non sans motif, sa complaisance et son voyeurisme.
    Il ne s'agit pas d'un polar à proprement parler. Il n'y a aucun doute sur l'identité du meurtrier, Saeed, un maçon, marié et père de famille, dont la caméra suit la vie sans histoire. Parallèlement, elle suit cette journaliste qui rencontre plusieurs obstacles pour mener à bien son enquête, le moindre n'étant pas l'inertie des autorités religieuses.

    Quitte à déflorer le scénario - lecteurs allergiques aux spoilers, n'allez pas plus loin - il faut dire que le film compte une seconde partie après l'arrestation de Saeed. Il change de registre : il passe du thriller nocturne et poisseux au procès et aux enjeux politiques qu'il soulève. Hélas, "Les Nuits de Mashhad" est déjà bien entamé et semble manquer de temps pour développer cette partie-là. C'est d'autant plus dommage que c'était peut-être le plus intéressant. On est frustré d'un procès bâclé en quelques minutes à peine. On aurait aimé que le réalisateur prenne son temps pour nous raconter, en changeant peut-être de focale, et en se plaçant cette fois-ci du point de vue des autorités, le défi posé par un meurtrier invoquant la même idéologie moralisatrice et misogyne que celle de ses juges.
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