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Pascal I
779 abonnés
4 143 critiques
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4,0
Publiée le 1 janvier 2024
Film réussi du constat de la condition féminine en Iran. Le support : le serial killer Saeed Hanaei, avec des crimes montrés atrocement pour mettre en opposition "l'excuse/la justification" de l'entrisme religieux, ici en 2001, bien plus marqué aujourd'hui. Des interprétations acceptables avec une mise en scène linéaire sans toutefois pénaliser le fond du scénario terrifiant. 4/5 !
Je viens de découvrir Les Nuits de Mashaad et c'est franchement un bon film. Je trouve juste dommage qu’on suive à la fois la femme qui enquête et l'assassin, ça réduit grandement le suspense et c'est dommage, alors même pourtant que les deux personnages ont des très bonnes scènes. Celles avec le tueur sont notamment les meilleures, ce sont celles qui mettent le plus en valeur la mise en scène et elles sont totalement glaçantes. Malheureusement je trouve que la fin du film est bien moins réussie ou en tout cas est bien moins glaçante, ça témoigne de la misogynie qui peut régner en Iran mais ce n'est pas aussi choquant que certains films féministes que j’ai pu voir jusqu’ici. En bref : Les Nuits de Mashaad est un bon film mais manque peut-être un peu de suspens et d’intensité à certains moments ce qui ne le rendent pas forcément inoubliable, mais ça reste un bon film avec un fort propos (d'ailleurs a t’il été censuré en Iran ??)
Le film se déroule au début des années 2000, dans une ville sainte d'Iran. Femmes, vie liberté, déjà. Les hypocrisies sont bien là, le poids écrasant du religieux est étouffant, libérant les pulsions de meurtre et de pureté d'hommes bien faibles d'esprit.
Mettre en parallèle l'enquête journalistique et le quotidien ordinaire d'un homme jusqu'au déroulement de ses meurtres est plutôt bien pensé. D'autant que l'on assiste ainsi à la terrible dualité psychologique du tueur en rapport avec sa foi. Ce thriller est aussi le constat de la dure condition de la femme dans la société du Moyen Orient. Un drame judiciaire délicat qui débat toutefois d'un message douteux de pardon face à des actes inhumains sous prétexte que les victimes étaient jugées indignes. Inspiré d'un fait réel, certaines scènes sont difficiles et glaçantes.
Ce film est une pépite, magistralement filmé et interprété, pour moi c'est du grand cinéma, celui dont on ne parle jamais et pourtant, un chef-d'oeuvre
Seul intérêt du film : montrer Mashhad la nuit et l'état de la société iranienne sur la condition féminine, le fanatisme religieux et la corruption des corps constitués. Autrement ce n'est qu'une enquête très prévisible sur un tueur en série et qui insiste vulgairement et de façon gore sur plusieurs étranglements atroces. 80 mn de cela puis 30 minutes finales grotesques, avec twist final lui aussi prévisible, qui ne donnent aucune envie de la société iranienne.
Il est étonnant qu'Ali Abbasi, qui a reçu un accueil dithyrambique de la critique pour chacun de ses précédents films, reçoive un accueil très mitigé pour "Les Nuits De Basham". C'est pourtant son film le plus profond et le plus abouti. Les néo-féministes, au moins elles (eux), auraient pu l'acclamer chaleureusement. Abbasi dénonce avec force et subtilité tout ce qu'elles(ils) décrient sans cesse : le féminicide et ses causes principales: le machisme quotidien et omniprésent dans la société, l'organisation patriarcale et systémique de cette société, l'oppression qu'opère l'institution religieuse sur la femme au profit des hommes etc... etc... . Dans "Les Nuits De Basham ", tout cela est pourfendu dans les plus petits détails, avec un traitement tout en finesse, sans concession, et avec même une certaine poésie. Le seul problème est que la société décriée est la société iranienne, pas la société occidentale, et la religion visée est la civilisation islamique, pas la civilisation Judéo-Chrétienne. Ce biais ne cadre pas avec la bien-pensance woke et néo-féministe, pour qui le seul patriarcat à abattre est celui de l'homme blanc occidental. Toute critique d'un tout autre patriarcat, d'après elles (eux), relève du racisme, et n'a pas voix au chapitre, car potentiellement vecteur de haine. Quand bien même des millions de femmes crient leur souffrances, souvent au prix de leur vie, l'aveuglement de certain(e)s est tel qu'ils sont capables de bouder un chef d'oeuvre, qui en plus défend leur cause. C'est à douter de la sincérité de leur engagement à cette cause qu'elles(ils) disent être la leur: défendre les femmes.
Quand ils ne brûlent pas de Coran, les Scandinaves aiment aussi tourner des polars qui dévoilent le côté obscur des régimes autoritaires moyen-orientaux qui prétendent laver plus blanc que blanc. On se souvient du dévoilement de la corruption et de l’hypocrisie de la société égyptienne dans le très bon ‘Le Caire confidentiel’. Cette fois, c’est une histoire réelle qui sert de point de départ à cette enquête criminelle, dans laquelle une journaliste iranienne mène l’enquête, dans un pays qui déteste voir les femmes poser des questions, sur un tueur de prostituées qui sévit dans la ville sainte de Mashhad. Le film privilégie le polar nocturne tendu façon “Silence des agneaux” dans lequel on suit parallèlement les investigations de la journaliste et les attaques de l’assassin, lesquelles qui finiront inévitablement par se croiser, plutôt que la reconstitution réaliste ou le film-documentaire procédurier : ‘Les nuits de Mashhad’ n’a évidemment pas été tourné en Iran et a suscité le mécontentement des autorités locales (ils ne sont jamais contents de toute façon). Une fois n’est pas coutume, ce n’est pas le procès du gouvernement islamique, ici présenté comme légaliste, mais celui de toute une société qui s’impose : le tueur, que le film dépeint comme colérique, pulsionnel et probablement traumatisé par sa participation à la guerre contre l’Irak 20 ans plus tôt, pense sincèrement oeuvrer pour le bien commun en débarrassant la ville de femmes qui incarnent le vice et la débauche à ses yeux. Plus grave, cette opinion est partagée par sa famille, ses voisins, la société dans son ensemble, toute prête à excuser les crimes les plus sordides pour autant qu’ils cadrent avec leur vision moralisante de la société.
Inspiré de faits réel, ce thriller dévoile le coupable très rapidement. Le suspens est donc : sera t'il attrapé ? puis sera t'il condamné. La photo est belle et les acteurs sont bons (notamment Mehdi Bajestani, dans le rôle du bon père de famille tueur fanatique à ses heures perdues). Le rythme est bon mais la construction fait un peu documentaire.
Film traitant d'un fait divers ayant marqué la société iranienne au début des années 2000, "les nuits de Mashhad" est un thriller plutôt efficace. S'il traite de la société iranienne que nous connaissons au final assez mal, nous découvrons alors des aspects somme toute méconnus de celle-ci. En effet la presse semble beaucoup plus libre et intrusive qu'on ne le subodore. Pareillement, au plan de la justice, on s'aperçoit d'une certaine distance que peut prendre le juge avec l'argument strictement religieux revendiqué par le tueur. Concernant ce dernier justement, je trouve que Mehdi Bajestani, qui joue le rôle du tueur en série, porte bien plus ce long métrage que l'actrice. Celle-ci est plutôt figée et affiche un jeu d'acteur assez répétitif. Au niveau technique, c'est plutôt correct sur le plan de la photographie et des plans séquences. L'ensemble est assez réussi.
Voilà un très bon film qui s'inspire de faits réels .En Iran, un tueur de prostituées sévit pour débarrasser la ville de celles qu'il considère comme des impures. Le suspens est au top et les meurtres d'un réalisme qui fait froid dans le dos. Une journaliste mène l'enquête au risque de se mettre en danger. Ambiance oppressante et film très réussi.
Contrairement aux apparences, "Les nuits de Mashhad" n'est pas un film iranien. Et vu son contenu, on se doute qu'il aurait été impossible de le tourner tel quel au pays des mollahs. Ali Abbasi signe en effet une oeuvre violente et sordide tout en véhiculant un message engagé et dénonciateur (place de la femme, de la religion, laxisme des autorités,...). Cela donne un thriller percutant et captivant qui bouscule le spectateur et le repousse dans ses retranchements. Le message manque un brin de subtilité mais la forme (mise en scène, photo, musique) est impeccable. Du bon cinéma.
Les Nuits de Mashhad, est convaincant grâce a son mélange de genres. Puis même si l'ont connaît rapidement l'identité du tueur, l'histoire reste passionnante par son ambiance et sa mise en scène. De plus le fait de se concentrer sur le tueur est intéressant. Au premier abord il a l'air d'un homme ordinaire, mais il a ses propres démons, la double personnalité est bien amené. Enfin le fait de tourner caméra à l'épaule d'une manière quasi documentaire apporte un plus au film, tout comme la prestation des acteurs et actrices. Après il reste cependant quelques clichés, mais qui n'entache pas trop l'œuvre.