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    Les Nuits de Mashhad
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    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    709 abonnés 3 080 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 9 novembre 2024
    Ankabut-e moqaddas confirme la médiocrité du cinéma d’Ali Abbasi, réalisateur du surestimé Gräns (2018) où s’observait déjà une complaisance dans le filmage de la monstruosité humaine. Il s’agit cette fois d’un sujet de société brûlant, reconstitution d’un fait divers survenu en Iran au début des années 2000 : un spoiler: tueur de prostituées
    justifie ses actes par le souci de purger la société d’un fléau jugé incompatible avec les textes sacrés et, par conséquent, avec la volonté de Dieu. Le récit hésite en permanence entre le point de vue de la journaliste, grossièrement écrit et négligé, et celui du bourreau qui le fascine au point de prendre le pas sur l’enquête : la caméra semble se repaître des spoiler: visages tuméfiés et édentés
    , et sa fétichisation de certaines parties du corps comme la bouche ou les pieds construit à l’écran une impression curieuse d’obsession mimétique de la démence de Saeed Azimi. C’est aussitôt tout un discours politique qui s’écroule, incohérent dans la mesure où ce que nous montre l’image s’oppose aux intentions d’Ali Abbasi qui, eux, sont explicités par les dialogues du duo d’enquêteurs. Reste une immersion terrifiante dans l’Iran contemporaine où femme rime avec négation de ses droits et de son identité, mise en scène avec efficacité.
    Dx M.
    Dx M.

    69 abonnés 803 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 mai 2023
    Bon thriller dans l ensemble... L originalité de celui ci c'est qu il se passe en Iran dans une société traditionnelle patriarcale où la femme est cantonnée à son rôle de mère au foyer... Les prostituées sont très mal vues... L ambiance est assez sombre... Le début est très prenant... Le milieu tourne un peu en rond... La fin est intéressante... Bref une bonne surprise...
    Marc L.
    Marc L.

    47 abonnés 1 607 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 août 2023
    Quand ils ne brûlent pas de Coran, les Scandinaves aiment aussi tourner des polars qui dévoilent le côté obscur des régimes autoritaires moyen-orientaux qui prétendent laver plus blanc que blanc. On se souvient du dévoilement de la corruption et de l’hypocrisie de la société égyptienne dans le très bon ‘Le Caire confidentiel’. Cette fois, c’est une histoire réelle qui sert de point de départ à cette enquête criminelle, dans laquelle une journaliste iranienne mène l’enquête, dans un pays qui déteste voir les femmes poser des questions, sur un tueur de prostituées qui sévit dans la ville sainte de Mashhad. Le film privilégie le polar nocturne tendu façon “Silence des agneaux” dans lequel on suit parallèlement les investigations de la journaliste et les attaques de l’assassin, lesquelles qui finiront inévitablement par se croiser, plutôt que la reconstitution réaliste ou le film-documentaire procédurier : ‘Les nuits de Mashhad’ n’a évidemment pas été tourné en Iran et a suscité le mécontentement des autorités locales (ils ne sont jamais contents de toute façon). Une fois n’est pas coutume, ce n’est pas le procès du gouvernement islamique, ici présenté comme légaliste, mais celui de toute une société qui s’impose : le tueur, que le film dépeint comme colérique, pulsionnel et probablement traumatisé par sa participation à la guerre contre l’Irak 20 ans plus tôt, pense sincèrement oeuvrer pour le bien commun en débarrassant la ville de femmes qui incarnent le vice et la débauche à ses yeux. Plus grave, cette opinion est partagée par sa famille, ses voisins, la société dans son ensemble, toute prête à excuser les crimes les plus sordides pour autant qu’ils cadrent avec leur vision moralisante de la société.
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    57 abonnés 1 171 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 août 2022
    Le cinéma occidental regorge de tueurs en série depuis « M le maudit » (1931) de Fritz Lang. L’intérêt du film, inspiré de faits réels, réside dans son déroulement en Iran, théocratie chiite, après les attentats du 11 septembre 2001, dans la ville sainte de Mashhad (20 millions de pèlerins annuels), à 900 km de Téhéran, dans le nord-est du pays, près de la frontière avec le Turkménistan. Très vite, on connait le coupable (Medhi BAJESTANI qui a surtout une carrière théâtrale), un maçon de 46 ans, père d’un garçon et d’une fillette et qui tue par strangulation les prostituées (au nombre de 200 selon lui) autour du mausolée (plus grande mosquée d’Iran) du 8e imam chiite, Ali Al-Reza, mort empoisonné en 818 (le chiisme duodécimain, majoritaire en Iran et religion d’Etat depuis 1979, compte 12 imams, le 1er étant Ali, oncle et gendre de Mahomet). Le second personnage principal est une journaliste célibataire Rahimi (Zahra AMIR EBRAHIMI qui a obtenu le prix d’interprétation féminine pour ce rôle au festival de Cannes alors que la prestation de Medhi Bajestani est tout aussi remarquable), inflexible sur ses droits, qui enquête sur les crimes du tueur araignée (d’où le titre anglophone « Holy spider », l’araignée sacrée ou sainte). Cela permet de montrer le machisme et l’aliénation de la société iranienne (port du hijab, pas de femme seule dans les hôtels, drague lourde de la part des hommes, flics ou collègues, considérant toute célibataire comme une femme facile, etc.). Bien sûr, le régime iranien (le tournage s’est déroulé en Jordanie) n’est pas épargné [on retrouve l’ambiance, peut-être, moins poisseuse du film du Danois d’origine égyptienne, Tarik Saleh « Le Caire Confidentiel » (2017) où c’est plus la corruption du régime qui était montrée du doigt, juste avant la chute du président Hosni Moubarak] : les assassinats de prostituées arrangent bien les autorités qui ne débordent pas de zèle pour trouver le coupable même si un procureur explique à la journaliste qu’il n’y a pas de fatwa concernant l’élimination des prostituées à Mashhad car les femmes se prostituent en raison de leur pauvreté, qu’il faut combattre. Le tueur, sans regrets, ni remords, estime faire le djihad contre le vice en tuant les femmes impures. La justice n’est d’ailleurs pas complaisante à son égard (malgré le soutien de la population locale au maçon) spoiler: puisqu’il sera condamné à mort par pendaison pour 12 meurtres (sur 16 commis)
    . Outre un scénario bien construit (terrifiantes images finales montrant l’aliénation du fils), sans temps mort et renforcé par une musique angoissante et oppressante du Danois Martin DIRKOV (3e collaboration avec le réalisateur), le film évoque aussi le traumatisme qu’a subi l’Iran (au moins 300 à 500 000 morts) suite à la guerre (1980-1988) avec l’Irak (qui a envahi l’Iran, juste après l’arrivée au pouvoir de l’imam Khomeiny) et la solidarité qui s’est créée chez les anciens combattants.
    Y Leca
    Y Leca

    34 abonnés 1 008 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 novembre 2023
    Seul intérêt du film : montrer Mashhad la nuit et l'état de la société iranienne sur la condition féminine, le fanatisme religieux et la corruption des corps constitués. Autrement ce n'est qu'une enquête très prévisible sur un tueur en série et qui insiste vulgairement et de façon gore sur plusieurs étranglements atroces. 80 mn de cela puis 30 minutes finales grotesques, avec twist final lui aussi prévisible, qui ne donnent aucune envie de la société iranienne.
    TUTUR29
    TUTUR29

    35 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 décembre 2023
    Je viens de découvrir Les Nuits de Mashaad et c'est franchement un bon film. Je trouve juste dommage qu’on suive à la fois la femme qui enquête et l'assassin, ça réduit grandement le suspense et c'est dommage, alors même pourtant que les deux personnages ont des très bonnes scènes. Celles avec le tueur sont notamment les meilleures, ce sont celles qui mettent le plus en valeur la mise en scène et elles sont totalement glaçantes. Malheureusement je trouve que la fin du film est bien moins réussie ou en tout cas est bien moins glaçante, ça témoigne de la misogynie qui peut régner en Iran mais ce n'est pas aussi choquant que certains films féministes que j’ai pu voir jusqu’ici. En bref : Les Nuits de Mashaad est un bon film mais manque peut-être un peu de suspens et d’intensité à certains moments ce qui ne le rendent pas forcément inoubliable, mais ça reste un bon film avec un fort propos (d'ailleurs a t’il été censuré en Iran ??)
    Isabel I.
    Isabel I.

    40 abonnés 317 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 juillet 2022
    Parfois il est nécessaire d'être concis et pour ce film, inspiré d'un fait réel datant de 2001, j'aimerai être brève, être incisive. Ne pas tourner en rond avec de jolies formules, juste être synthétique pour que les mots ne se diluent pas mais qu'ils soient percutants. C'est un film très fort engagé politiquement et on comprend qu'il puisse mettre en péril le réalisateur, les acteurs ...
    La comédienne Zar Amir Ebrahimi, déjà exilée depuis quelques années à reçu le prix  d'interprétation féminine,  symbole fort pour la cause des femmes de ce pays. Elle a clamé un discours pudique, vrai, très remarqué au festival de Cannes.
    On peut parler de cette culture du  machisme  qui imprègne , l'Iran et le monde. On peut dénoncer le cynisme du personnage principal mais aussi de la police, des religieux , des hommes ....
    Mais je retiens surtout la scène finale où le jeune fils déclare qu'il pourrait prendre le relais comme d'autres : un foule qui pourrait assassiner. Scène où il mime le crime avec sa petite  sœur comme un jeu. Scène malsaine, troublante, ignoble, insupportable, abjecte  qui va bien au-delà des crimes physiques :  demain ça continuera, demain il faudra continuer à combattre. "Exemplaire " dira une. spectatrice en sortant de la salle. Je rajoute révoltant :  réalité d'une violence  sans filtre, violence physique, psychologique, violence  sous couvert de moral,  dénoncée par cette oeuvre.
    Un film qui réveille nos consciences.
    Patjob
    Patjob

    35 abonnés 606 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 août 2022
    La plus grosse partie du film est un thriller assez bien traité, sur un scénario moyen, avec ses qualités (quelques scènes révélatrices comme l'accueil de la journaliste à l'hôtel) et ses défauts (l'insistance inutile sur les visages des agonisants). Le film prend une autre dimension dans la puissante dernière demi-heure, quand il se consacre aux questions morales et sociales, individuelles et collectives par rapport aux faits racontés.
    Arthur Guezou
    Arthur Guezou

    163 abonnés 1 545 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 juillet 2022
    Un film qui passe au Festival de Cannes et en plus qui a eu le prix de l’interprétation féminine doit légitimement titiller la curiosité de chacun. Surtout que ce film soulève des questions super importantes tant dans la surmédiatisation, dans l’interprétation religieuse ou encore dans le manque de confiance. Très clairement ce film est excellent et mérite d’être vu malgré la lourdeur des sujets.

    Inutil de préciser que le scénario est vraiment intéressant et prenant : l’enquête sur l’assassinat de plusieurs femmes suivi du procès du coupable est évidemment intelligent. Mais la narration est toute particulière car nous avons le droit à tous les points de vue possible, les premières victimes, la journaliste, logiquement le tueur et même les réactions de la population. Dans le cas de l’assassin, c’est objectivement incroyable car nous voyons à la fois un tueur et un père de famille même si son visage est dévoilé un peu trop tôt. Chaque péripétie vaut le visionnage bien que le film soit un peu trop long, en fait, aucune minute n’est à retirer. L’ensemble des protagonistes est suffisamment présenté et développé, la journaliste est évidemment attachante et ses épreuves sont fortement touchantes.

    La réalisation est à la hauteur et au poids de son scénario, à savoir respectivement intimiste et lourd : pendant l’entièreté du film, on ressent la pression que subit la journaliste, la peur que ressentent les prostitués et évidemment, il y a une ambiance malsaine lors des séquences avec l’assassin. Tout cela, c’est avant tout grâce au fait que les plans sont vraiment très rapprochés (on ne voit rien autour des sujets filmés, on est au plus proche de chaque protagoniste), dans la même idée, les décors sont vraiment restreint, et quand nous sommes en extérieur, la couleur est sombre ou nous sommes en plein nuit. Donc la mise en scène va dans le sens du propos.

    Il n’est pas surprenant de recommander ce film mais il est tellement touchant et puissant dans sa mise en scène et dans son sujet. En fait, il faut découvrir ce film dans de bonnes conditions pour clairement ressentir les émotions nécessaires.
    Clem Lepic
    Clem Lepic

    41 abonnés 190 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 juillet 2022
    Un thriller exaltant en Iran, sur un homme qui considère qu'il nettoie le monde des femmes corrompues en rendant service à l'imam et l'arrivée d'une journaliste qui va découvrir qui est cet assassin, responsable de la mort de 16 femmes prostituées mais qui n'en demeurent pas moins des êtres humains. Forte réflexion sur l'islam et sur la difficulté d'être considérée quand on est une femme en Iran.
    Sans parler de la musique électrique et arabique. Superbe, je recommande !
    Mélany T
    Mélany T

    32 abonnés 569 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 février 2023
    La mise en scène est excellente, belle, intelligente et élégante, et la seconde partie passionnante. Dommage que la première moitié soit quelque peu voyeuriste et toujours du point de vue de l'agresseur (même si cela s'explique en partie ensuite).
    christophe D10
    christophe D10

    18 abonnés 660 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 juin 2023
    A travers l’histoire d’un tueur en serie qui assassine des prostituees, un film intéressant et édifiant sur la société iranienne, et en particulier sur la condition des femmes, et sur les dérives fanatiques de la religion, dans ce pays.
    Apres ´la loi de Téhéran’, ‘leila et ses frères’ , un autre film iranien de qualité…
    DESFLIMS
    DESFLIMS

    48 abonnés 158 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 janvier 2023
    Résumé à la con : Une histoire aussi vraie que glauque entre une journaliste qui a une grosse paire d’ovaire et un mec à la masculinité bien toxique qui préfère cacher la poussière sous le tapis.

    L’avis cool : LES NUITS DE MASHHAD c’est un film aussi réaliste que poisseux qui vous balade dans une ambiance à mi-chemin entre une enquête où vous allez suivre les tribulations d’une journaliste engagée et la psychologie d’un tueur fanatique. Les acteurs sont impressionnants et délivrent avec beaucoup de justesse l’ambivalence d’une société iranienne des années 2000 qui entreprend son terrifiant basculement vers la condition des femmes toujours plus problématique et que l’on connaît aujourd’hui dans la société Iranienne.

    L’avis moins cool : Un film vertigineux à ne pas voir comme un simple polar qui traite d’un énième tueur en série. La seconde lecture plus politique du film qui aborde des thèmes chers à ce réalisateur et que l’on retrouve par ailleurs dans l’excellentissime BORDER (la différence, l’identité, l’aspect communautaire, etc) est presque plus intéressante que son concept de film noir tiré d’une histoire vraie qui souffre de quelques redondances, notamment au sujet de la reconstitution des meurtres. La musique de MARTIN DIRKOV est quant à elle absolument incroyable et risque de vous marquer durablement.

    D’autres polars du genre qui flirtent avec le glauque:
    - LA LOI DE TÉHÉRAN, 2021 - Saeed Roustaee
    - LE CAIRE CONFIDENTIEL, 2017 - Tarik Saleh
    Lil Sprite
    Lil Sprite

    45 abonnés 565 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 janvier 2023
    Une histoire tirée de fait réel. Un film sombre, dure mais important à montrer. J'avais pris une vraie claque au cinéma.
    L'histoire est palpitante, la réalisation est très réussi.
    Attention le film n'est pas à mettre entre toutes les mains.
    Une franche réussite !
    Jipéhel
    Jipéhel

    63 abonnés 290 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 août 2022
    Implacable

    L’iranien Ali Abbasi propose un formidable polar qui ne pourra que provoquer la polémique, non pas sur le fond mais sur la forme. Iran 2001, une journaliste de Téhéran plonge dans les faubourgs les plus mal famés de la ville sainte de Mashhad pour enquêter sur une série de féminicides. Elle va s’apercevoir rapidement que les autorités locales ne sont pas pressées de voir l’affaire résolue. Ces crimes seraient l’œuvre d’un seul homme, qui prétend purifier la ville de ses péchés, en s’attaquant la nuit aux prostituées. 116 minutes très dérangeantes marquées par certaine scène à la limite du soutenable.
    Le précédent film d’Abbasi, qui a la double nationalité iranienne et suédoise, se passait en Scandinavie, et s’était, lui aussi, révélé pour le moins troublant, il s’agit de Border en 2019. Cette fois il développe avec force un implacable réquisitoire contre la société des Mollahs et surtout contre le sort fait aux femmes. Le scénario est basé sur un fait divers réel auquel le cinéaste a commencé à s’intéresser lorsqu’on s’est mis à considérer le tueur en série comme un héros – et qu’on a raconté qu’il accomplissait son devoir religieux en assassinant des prostituées dans les rues de Mashhad. Ce qui est troublant ici, c’est que meurtrier n’est pas un type manipulateur et dégage même une certaine honnêteté. Sans pour autant approuver ses actes, cela rend son histoire et son personnage plus complexes qu’on ne pourrait le penser. Ce film n’aborde pas la dimension énigmatique d’un tueur en série, mais la banalité de l’existence de Saeed, garçon fruste et sans relief. Ce qui crée la polémique, c’est que le réalisateur a choisi de nous montrer plusieurs des meurtres en gros plans, dans les moindres détails et dans la durée. Etait-ce vraiment indispensable à la compréhension psychologique du tueur ? Abbasi pense que oui. Le débat est ouvert.
    Côté casting, on est gâtés. Cannes a décerné son Prix d’interprétation féminine à Zar Amir Ebrahimi. Mais, celui qui donne tout l’intérêt à cette histoire, le formidable Mehdi Bajestani, qui, même si le tournage eu lieu en Jordanie – pour des raisons que vous devinez aisément -, a pris des risques en incarnant ce tueur de femmes. J’ajouterai à ce haut d’affiche le très bon Arash Ashtiani. Un dernier mot : encore une fois, les distributeurs hexagonaux se sont plantés dans les grandes largeurs avec ce titre d’une banalité à pleurer, surtout quand on sait que l’original, Holy Spider, pouvait se traduire par sainte Araignée voire Araignée divine, ce qui avait tout de même une autre allure. Quoi qu’on en pense, il reste un constat terrifiant sur la condition des femmes en Iran. Un drame qui en dit autant sur le fanatisme de l’acte que l’état moral de la société dans laquelle – et même pour laquelle – il agit. Insoutenable mais tellement utile.
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