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this is my movies
718 abonnés
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2,5
Publiée le 31 août 2016
Un film qui se voudrait sulfureux et qui ne propose, comme c'est souvent le cas, pas grand chose autour. Une enquête policière complètement secondaire et peu palpitante car trop cliché, des personnages assez inintéressants et une mise en scène arty pour emballer le tout. J. Campion montre un talent de plasticienne évident mais son récit souffre d'un manque de rythme, les dialogues sont creux et malgré M. Ryan et M. Ruffalo, qui sortent tous les deux des performances de haute volée, l'ennui est bien présent. Vers la fin, le film décolle un peu et offre quelques scènes remarquables mais le dénouement est mauvais avec une révélation finalement peu renversante (et une explication qu'il faut chercher dans les scènes précédentes) et une fin ouverte. Un film indépendant plastiquement intéressant mais trop vide. D'autres critiques sur
C'est un film qui m'a profondément touchée, tant sur le fond que sur la forme. Il ose, et ose encore, et érotise au final d'une façon de maître les émotions, qu'elles soient intenses ou à fleur de peau. On sent les acteurs bien impliqués dans ce qu'ils font et le personnage principal, frannie (meg ryan), est une merveille d'analyse profonde voire psychanalytique de la femme. Un film dont on ne sort pas indemne, qui parle du fond des tripes ..... pour moi, c'est tout ce que j'aime et tout ce que je recherche avant tout dans le cinéma. Et puis, Jane Campion ne m'a jamais déçue.
Univers glauque à souhait. On a l’impression en regardant ce film de transpirer autant que les acteurs sous la chaleur New-Yorkaise. Sinon l’histoire est somme toute banale mais les couleurs rehaussent la pauvreté du scénario.
Un film érotico-policier à l'atmosphère particulière, signé Jane Campion, mais qui n'arrive pas à captiver vraiment. Le scénario est assez prévisible. C'est une sorte de Basic Instinct avec Mark Ruffallo dans le rôle de Sharon Stone. Le climat est assez opressant et étrange mais on s'ennui vite!!!
On oscille constamment – entre des genres, des états, des impressions – comme si le propos véritable du film était cette fragilité perpétuelle de tout un chacun, égaré dans l’imbroglio de ses devoirs et de ses fantasmes, de ses désirs, ses rêves et sa vie intérieure irrémédiablement projetée au dehors ; chaque personnage tremble sur sa corde tendue, en équilibre instable – John et ses « crises d’hystéries », Pauline et son léger « déséquilibre pathologique », etc. In the cut épouse la forme du thriller, et en estropie le genre – une caméra furtive vacille d’un élément à l’autre, d’une fille qui traverse une rue en courant à un chien à la patte emmêlée dans sa propre laisse, reflet de l’état psychologique de l’héroïne, submergée par ses propres attentes et par le poids des évènements qui la perdent peu à peu – comme tous les autres. L’enquête avance sans qu’on la suive véritablement, et se clôt sans que jamais l’on ai eu les pieds dedans ; et pour cause, In the cut ne garde du thriller que l’appellation, en repousse les limites en lui préférant le réalisme intérieur du courant de conscience du personnage principal plutôt que l’omniscience traditionnelle au genre. Car ce qui importe est ce que Frannie voit et vit – une sorte d’image aux bords écornés, noircie et floue, comme sa propre perplexité devant ce qui advient ; l’incertitude d’un reflet sur la lame toujours tremblante d’un couteau qu’on ne voit jamais.
C'est pas le meilleur film que j'ai eu l'occasion de voir concernant la flicaille. Malgré tout c'est sympa, on a une vision du cadrage qui se veut très restrictive, tout les plans étant très zoomé et avec une focale empêchant mettant su flou partout sauf là où est le focus. C'est détail, sinon un scénario sympa avec une atmosphère reconnaissable. Je n'irai clairement pas crié au "tour de force"; puisqu'il s'agit d'un film assez simple venant à aucun moment m'émouvoir plus qu'une série B. Et avec tout mon amour pour ces dernières.
Jane Campion apporte à une histoire finalement assez classique de serial killer / démembreur de cadavres féminins son point de vue féministe sur le désir : oui, les femmes peuvent avoir envie de sexe autant que les hommes, et de manière aussi crue. C'est bien, ça choque (facilement) le public habitué aux salades hollywoodiennes, mais c'est quand même un peu léger, surtout si l'on ajoute que les personnages de "In the Cut" ("dans la fente", donc…) manquent totalement et de profondeur au-delà des clichés éculés qu'ils illustrent, et de crédibilité dans leurs décisions et leurs actions, incohérentes et erratiques, tout au long du film. Si "In the Cut" échappe in extremis à l'étiquette de nanar qui lui pend au nez, c'est quand même grâce à l'élégance et à l'intelligence de la mise en scène de Jane Campion, une véritable... "championne" en la matière. A noter aussi que l'utilisation de Meg Ryan - assez médiocre - dans un contre-emploi total, s'avéra à la sortie du film un simple truc publicitaire pour créer l'évènement, mais n'aura pas sauvé le film du flop commercial. La prétendue crudité - plutôt dérisoire - du traitement du sexe confirmait aussi (une fois de plus) combien le monde anglo-saxon est retranché dans sa pudibonderie, mais c'est finalement son happy-end improbable - incroyable trahison de la fin éprouvante, voire insoutenable, du livre de Susanna Moore -, qui montrait à quel point tout cela manquait vraiment de courage.
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3,5
Publiée le 9 octobre 2013
Avec son look d'èternelle gamine blonde, on la croyait condamnèe aux comèdies romantiques! Virage à 180 degrès car en 2003 Meg Ryan rèvèle une nouvelle facette d'actrice dans le thriller èrotique "In the Cut" signè Jane Campion, la rèalisatrice de l'inoubliable "The Piano". Pour cet univers glauque à souhait, la petite fiancèe de l'Amèrique se rebiffe et s'est mise à nu èmotionnellement, mais aussi physiquement! Les deux constituent un sacrè challenge pour Meg Ryan mais les deux sont liès car "In the Cut" est avant tout un film sur l'intimitè! En effet, le personnage de Frannie se montre courageuse en ouvrant son univers à cet inconnu jouè par l’excellent Mark Ruffalo! Ryan devait donc aussi être courageuse en acceptant les scènes de nu qu'elle n'aurait peut-être pas pu faire avant...et qui se rèduit finalemment à des scènes en pènombre! Avec la manière dont elle exprime l'intèrioritè fèminine et la manière dont elle se rèinvente visuellement à chaque fois, Campion sème le trouble chez le spectateur et n'a pas eu peur que la cruditè de son film ne choque son public! Son mètrage n'est finalement qu'une oeuvre intense et charnelle avec de belles scènes où les pistes sont savamment brouillèes et confuses! Avec des seconds rôles prestigieux tels que Kevin Bacon et Jennifer Jason Leigh qui complètent la distribution! Les dètracteurs de "In the Cut" se rèveilleront que pour une scène de fellation vu à travers les yeux de Meg Ryan! Reste qu'en dehors de cette gâterie, le film de Campion demeure un thriller èrotique supèrieur à la moyenne où tout est mystère et obscuritè, fantasmes et troubles obsessionnels! On notera ègalement le travail remarquable d’une photo très sophistiquèe...
Dans la très courte filmographie de Jane Campion, "In the cut" fait office selon les exégètes de la réalisatrice de seule concession au cinéma commercial. La réalisatrice néo-zélandaise propose à travers l'observation de Frannie (Meg Ryan) une jeune professeure de littérature dépressive, un thriller érotique très particulier filmé au plus près des corps dans un style mélangeant le vérisme de la caméra au poing et la confusion des formes et des couleurs liée à une mise au point volontairement diffuse. L'intrigue qui vient en contre point pour souligner le malaise de Frannie accentue encore le sentiment de malaise, le détective chargé de l'enquête joué par un Mark Ruffalo débutant relooké façon Burt Reynolds étant particulièrement ambigu. C'est cette confusion dont s'est délectée Jane Campion qui a profité de l'occasion pour permettre à Meg Ryan (c'est Nicole Kidman qui initialement devait être au casting) de sortir de ses rôles de jeune fille romantique qu'elle multipliait depuis le succès de "Harry rencontre Sally" treize ans plus tôt (Rob Reiner, 1989). La performance de l'actrice méconnaissable est proprement sidérante de sincérité et c'est sa performance qui donne tout son prix à ce thriller innovant mais sans doute pas inoubliable.
Jane Campion poursuit inlassablement son exploration de la féminité dans ce qu’elle a de plus intime, sans concession ni exhibitionnisme. Apparemment et au vu de certaines critiques, cela excite ou dérange, voire les deux à la fois… Ayant la chance de n’être dans aucun des cas précédemment cités, je vais essayer le coup de la critique « objective »… Meg Ryan accepte donc de détruire sa légende d’actrice de comédie new-yorkaise et ne s’en sort pas trop mal, la réalisation est solide et efficace, la référence à Klute saute en effet aux yeux à plusieurs reprises (Mark Ruffalo, qui évoque discrètement Donald Sutherland et surtout les scènes de rue), le scénario n’a pas beaucoup d’importance car ce qui est au cœur du propos est cette relation amoureuse minutieusement décrite, tentant de remonter au vertige de la question lacanienne de ce qu’est une femme. Même s’il manque (à mon sens) cette étincelle qui fait les chefs-d’œuvre, c’est un film de femme sur la femme, convaincu et honnête. À déconseiller aux voyeurs qui le confondraient avec un porno et seraient déçus !
In The Cut est un excellent film. Visuellement parlant, le film est magnifique car la photo sert l'atmosphère trouble et dérangeante du film à la perfection. Meg Ryan et Mark Ruffalo jouent à la perfection et citent leurs dialogues avec un naturel plus que troublant. Quant à la mise en scène, Jane Campion est très douée pour créer des scènes torrides et malsaines. Vraiment, In The Cut est un film assuré à la perfection qui ne laissera personne indifférent.
Un film charismatique tant par son aspect sombre à l'esthétique irréprochable que pour ses multiples scènes angoissantes et glauques. On pense souvent à SEVEN et même au SILENCE DES AGNEAUX pour son côté dérangeant mais le film n'en est pas impersonnel pour autant. Meg Ryan dans un rôle aussi profond face à un serial killer atroce joue incontestablement bien. Mark Ruffalo nous surprend aussi dans ce registre dont les dialogues sont souvent crus et ouvertement sexuels. Un très bon suspense mené pendant deux heures pour un film efficace à la lame de rasoir hyper tranchante.
Jane Campion étale une fois de plus ses fantasmes sur l'écran, ne se demandant à aucun moment si cela peut intéresser les autres. Ce film n'est donc qu'un long fantasme à deux balles pour quadragénaire frustrée. On aurait pu attendre de la sensualité de la part de cette cinéaste du désir, mais on ne trouve encore qu'une oeuvre lisse, dénuée de charme. A défaut d'avoir su créer une ambiance trouble, Campion filme flou. Comme à son habitude, elle multiplie les bizarreries esthétiques (premiers plans flous, décadrages, caméra tremblée sans raison, filtres de couleurs). C'est parfois joli (l'apparition du titre sur la glace suivi d'une trainée de sang), mais c'est souvent raté et sans intérêt par rapport au sujet qui n'est jamais traîté de front. Au lieu de cela, Campion filme du vide et des dialogues insipides en oubliant constamment son histoire, dont on se contrefiche d'ailleurs. Que dire de Meg Ryan, sinon que ceux qui ne pensent pas grand-chose d'elle ne seront pas plus convaincus (elle est simplement sans maquillage et plus bouffie que d'habitude, c'est tout !). Vraiment, aucun intérêt.
Superbe thriller érotique dominé par la magnifique meg ryan. Campion on le sait, est portée sur l'érotisme , et réalise là , l'un de ses meilleurs films. L'ambiance glauque à souhait terrifie autant qu'elle envoûte. Un très bon film à voir ou à revoir.
Film merveilleusement bien filmé et très bien réalisé avec une Bo qui colle parfaitement à l'ambiance. Un thriller plein de passion c'est pas peu dire!!