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    Les Affluents
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    Dois-Je Le voir ?
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    328 abonnés 1 709 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 février 2022
    C’est une réalisation du français Jessé Miceli. Les Affluents a été sélectionné au Festival de Cannes - Sélection ACID.



    Le film va aborder la misère au Cambodge. Ce pays d'Asie du Sud-Est est peuplé d’environ 17 millions d'habitants. Son histoire moderne n’est pas reluisante entre guerre civile et dictature sanguinaire. Depuis l’explosion du tourisme, le taux de pauvreté a certes diminué, passant de 34% à 17%, mais les inégalités sont encore flagrantes. Le seuil est fixé à 2.7$ par jour et par personne. De plus, le pays reste encore très rural et la population grandissante fait que le marché du travail commence à saturer. Les jeunes sont donc en première ligne de la précarité.



    Les Affluents nous propose une histoire touchante car justement, elle va aborder de plein pied les problèmes sociaux de ce pays. On va voir comment plusieurs personnes vont être impacté par la pauvreté, soit en voulant s’en sortir ou bien en la subissant. C’est donc en accompagnant ces différents personnages que l’histoire va se dérouler. Durant 90% du film, ils n’auront pas de lien entre eux. Cela peut être perturbant au départ, surtout pour une question de rythme, mais on s’y fait. Il faut dire que chaque axe est intéressant.



    Chaque personnage va être une facette de la misère Cambodgienne. Il est aussi important de noter qu’on aura des gens de la ville et d’autre la campagne. Ce panorama complet va être large entre un qui est obligé de se prostituer, un autre devant faire le Uber avec des clients plus ou moins sympatoche et le plus jeune qui doit aller travailler en ville sans avoir son mot à dire. Les acteurs sont globalement d’un bon niveau. Une homogénéité qui aide à bien vivre ce récit.



    Il va être extrêmement émouvant. C’est prenant de les voir face à ces difficultés. Ils s’en sortent comme ils peuvent. On espère qu’ils vont tous s’en sortir grandi mais on se doute dès le départ que les choses ne vont pas fonctionner de cette manière. Heureusement, Les Affluents ne veut pas tomber dans la facilité du dramatique excessif. Le but étant de montrer que même si le chemin est pavé d’embuche, une porte de sortie est disponible. La tâche sera plus dure pour certains que pour d’autre. Ce drame souligne donc aussi l’inégalité de la vie.
    Yann C.
    Yann C.

    26 abonnés 65 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 février 2022
    Les portraits de ces trois jeunes dans leur réalité quotidienne est une belle réussite. C’est un chef-d’œuvre pour la douceur, la sensibilité et la sincérité qui en ressort. La réflexion sur l’attitude des étrangers par rapport à ces jeunes est également très intéressante.
    traversay1
    traversay1

    3 248 abonnés 4 682 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 février 2022
    Un serveur dans un club gay, un vendeur de vêtements en tuk-tuk, un chauffeur de taxi : trois jeunes garçons qui survivent tant bien que mal dans Phnom Penh tout en rêvant plus grand pour leur avenir. Après White Building, Les Affluents nous transportent à nouveau dans la capitale cambodgienne en pleine mutation où des rues misérables débouchent sur de grandes places illuminées par des écrans géants. Le premier film de Jessé Miceli, Français et tombé amoureux du Cambodge, mène parallèlement trois intrigues qui se rejoindront, ou pas. Une façon intelligente d'illustrer le chaos d'une ville, ses touristes, ses lieux branchés, ses motos vrombissantes mais aussi la précarité de la vie quotidienne pour ses habitants. Étonnamment, grâce à une mise en scène fluide, Les Affluents est une œuvre plutôt douce d'aspect, limitant la violence à quelques plans. S'il y a des trous dans le récit ou des absences d'explications, c'est assurément volontaire et ils n'entravent en rien le cours tranquille d'un film qui choisit de montrer plutôt que de démontrer. Avec une sorte de sens de la poésie urbaine et en sous-texte la perte d'identité commune à beaucoup de villes qui ont rejoint la course folle de la mondialisation. Dans un pays qui a vécu de longues et atroces années de guerre civile, cette transformation radicale est-elle une bonne nouvelle ? A cela, le film n'a pas l'ambition d'y répondre mais il a le grand mérite de faire réfléchir à la question.
    HomoLibris
    HomoLibris

    25 abonnés 126 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 février 2022
    Un joli titre pour une œuvre délicatement opaque (Sylwish). Mais titre ô combien adapté ! Les affluents : Songsa, vendeur de vêtements en tuk-tuk ; Phearum, serveur "escort" dans un club gay ; Thy, chauffeur de taxi ; un jeune garçon et deux jeunes hommes qui vivent à (ou aux alentours immédiats de) Phnom Penh et rêvent d'avenir plus luxueux.
    On ne peut pas dire qu'ils survivent, ce serait faux ; ils ont des vêtements corrects, des smartphones dernier cri, semblent bien nourris, … mais ils vivent dans une société traditionnelle alors que s'ouvre sous leurs yeux une ville qui se mondialise à grande vitesse.
    Cette rencontre de deux mondes ne se fait pas sans heurts, sans confrontation, sans combat, sans violence même (larvée ou franche), ni sans envie, mépris, désillusion, rejet, abus, emprise, réussite, entraide, pardon, soutien, etc. C'est, je pense, ce que veut montrer le réalisateur, avec sensibilité et sincérité, mais maladresse ; illustrer le chaos de cette ville, ses habitants autochtones au mode de vie ancestral, au rythme nonchalant, ses quartiers centenaires, parfois vétustes, … et ses lieux branchés, ses motos vrombissantes, ses touristes, et les nouveaux investisseurs, mais en insistant beaucoup, hélas, sur les facettes négatives. Plus que la précarité de la vie quotidienne des habitants, je pense que le film montre les pertes de repères et d'identité d'une population traditionnaliste et patriarcale confrontée à l'avance invasive d'une mondialisation agressive, inhumaine, égoïste, et clinquante, mais technologique, ludique, permissive, jouissive, qui attire ces jeunes comme la lumière les papillons.
    Les acteurs jouent à peine ; la mise en scène est minimaliste ; la caméra à l'épaule, bien maîtrisée (chose rare), remplit sa fonction, mais l'image est plutôt morne, passée (effet voulu ?!). Le réalisateur s'intéresse au quotidien de ses personnages, mais souvent de façon répétitive, parfois lassante, voire inutilement longuette (scène de volley, de karaoké, etc.). Trop de trous dans le récit, trop d'absences d'explications, trop de non-dits, de scènes abstruses spoiler: (après l'accident, les deux jeunes hommes rencontrent le frère du jeune garçon pour régler l'affaire ; mais rien ne se passe ; ils sont tous les quatre autour d'une table, arrivent deux hommes dont on ne sait qui ils sont, qui s'assoient avec eux, personne ne parle. Plan suivant la table est jonchée de bière. Point !!!)
    .
    Quant à la réflexion du comportement, non "des" étrangers, mais de quatre expats, touristes, investisseur (n'oublions pas le Chinois), elle n'est qu'à charge, et beaucoup de ces comportements pourraient être ceux d'indigènes... spoiler: que dire de l'attitude du frère de Phearam qui lui soutire cinquante dollars, sachant comment il gagne cet argent
    ?!
    Alors oui, le spectateur se laisse bercer nonchalamment, parfois avec ennui, au rythme lent du film, au fil de ces trois tranches de vie qui finissent par, non pas se rencontrer vraiment, mais se croiser. On souffre un peu du remplissage inutile et des non-dits nébuleux.
    J'ai également eu l'impression de regarder un documentaire, et au final je me demande si ce format n'aurait pas été moins abscons.
    norman06
    norman06

    324 abonnés 1 624 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 avril 2022
    Une chronique attachante sur une jeunesse cambodgienne en situation de précarité, entre style elliptique et volonté de dénonciation sociale. Le long métrage est réussi et fait écho au récent film taïwanais "Moneyboys", confirmant une certaine tendance du cinéma asiatique.
    Sylwish
    Sylwish

    7 abonnés 79 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 février 2022
    Un bien joli titre pour une œuvre délicatement opaque. J'ai eu, souvent, comme l'impression de regarder un documentaire. On se laisse porter par ce récit poreux, on suit ces trois destins avec nonchalance, presque. Le film avait pourtant commencé de la pire des manières : un adulte demande à un adolescent de prendre un poulet pour lui éclater la tête contre un mur. Le poulet, toujours conscient, agonise sur le sol. On se demande bien pourquoi filmer ça - peut-être cela sert-il d'épilogue au film car celui-ci traite des diverses formes de violence qui règnent à Phnom Penh. La violence est traitée avec lenteur, elle est souvent suggérée, tout du moins au début du film. Les acteurs jouent à peine - le réalisateur ne vise pas la performance, il s'intéresse au quotidien de ses personnages, au quotidien répétitif et lassant (on boit, on chante au karaoké, on fait des petits boulots, on est déjà usé...). La vision d'un monde assez glauque et sans espoir.
    Blackstar
    Blackstar

    19 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 avril 2023
    portraits croisés de trois jeunes cambodgiens dans la capitale. Violence et arnaque au quotidien. souffrances et galères avec de nombreux clichés .
    Oracline Z.
    Oracline Z.

    1 abonné 1 critique Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 avril 2022
    Très beau film, produit et réalisé par un amoureux du pays qui le connait sur le bout des doigts.
    Un voyage non touristique dans la réalité du Cambodge d'aujourd'hui, en mutation vitesse v, loin des évocations beaucoup vues sur la tragédie Khmer rouge.
    Des acteurs non professionnels qui crèvent l'écran, mystérieux et attachants comme leur pays.
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