C’est l’histoire de quatre amis, racontée sur quarante ans, en Italie, des années 1980 à aujourd’hui. La chronique de leurs espoirs, de leurs désillusions, de leurs amours, et surtout, de leur amitié.
C’est une réalisation de l’Italien Gabriele Muccino qui aime les films sur l’amitié et la famille à l’image de Père et fille et Encore un baiser. Il a écrit le scénario avec Paolo Costella.
Pour aimer Nos plus belles années, il faut donc apprécier le genre de film s’étendant sur plusieurs années. On va commencer à suivre cette bande d’amis de leurs adolescences jusqu’à leur cinquantaine. Ce style est toujours périlleux dans l’équilibre du récit, mais force est de constater que c’est ici remarquablement bien fait la majorité du temps. Pour aider à ne pas perdre le fil rouge, il y aura la voix-off des différents protagonistes. Ces derniers vont nous guider à travers le dérouler. Dommage cependant que par moments, on a l’impression qu’elle est mise de côté.
Le temps passe incroyablement vite devant cette œuvre. Les passages importants vont bien être mis en valeur. Il est vrai que concentrer quarante ans d’agitation sur deux heures peut paraître beaucoup. Certes, par moments, cela fait un peu too much, mais la plupart du temps, c’est très prenant. Toutefois, certains moments charnières sont mis sous silence, car tout ne peut pas être montré. Les détails des relations secondaires sont moins travaillés. C’est notamment le cas entre Paulo et son fils.
Nos plus belles années va donc être un beau voyage à travers la vie des protagonistes. Tantôt ensemble pour le meilleur, ou séparer quand vient le pire. Cette comédie romantique ne va pas être mélancolique, loin de là. En la regardant, on ressent une joie naturelle. Certes, il y a des passages plus durs que d’autres. Cependant, c’est juste le symbole de la vie. Le vie n’est pas un long fleuve tranquille, mais il faut savoir saisir chaque moment de joie. Que ce soit en amour ou en amitié, le plus beau est toujours devant nous.
La répartition des protagonistes est donc bien équilibrée. Il est agréable de les suivre ensemble, mais c’est aussi le cas quand ils sont séparés. Chacun aura son arc personnel développé. Ils auront leur petit caractère et sont très attachants. À part celui de Gemma un peu plus faiblard, ils seront tous à l’honneur. L’actrice Micaela Ramazzotti n’en démérite pourtant pas pour lui apporter de la poigne. Sans surprise, c’est Pierfrancesco Favino qui se détache le plus. Surement l’acteur du casting le plus connu du public hors d'Italie, son jeu est impeccable. Il faut aussi souligner Claudio Santamaria, le brillant acteur qui était à l’affiche d'On l’appelle Jeeg Robot.