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KaabIbnAchraf
12 abonnés
38 critiques
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5,0
Publiée le 17 août 2021
Je sors de la séance au MK2 Odéon (côté St Michel) de 19h40 où nous n'étions que quatre... C'est dommage, le film mérite mieux ! Le thème du fils sur le père qui va disparaître peut paraître déjà bien exploré mais là il y a le plaisir de retrouver un peu de l'humour israélien, cette façon de se montrer ridicule que l'on retrouvait aussi chez le documentariste Avi Mograbi... Là, le réalisateur crée un dispositif pour atténuer la douleur de la séparation, il montre un double créer une fiction avec des acteurs pour lui, son père, l'entourage, mais cela se complique aussi dans ce monde créé afin de s'adapter aux complications de la réalité. On retrouve aussi son père dans les court-métrages du réalisateur... Un vrai voyage où fiction et réel s'entremêlent comme pour rappeler le jeu de cache-cache avec la mort tout simplement. Cela m'est paru à la fois drôle, fin, et très touchant!
L'autofiction, littéraire ou cinématographique, a ses limites et même si chercher absolument à vouloir démêler le vrai du fictif peut s'avérer ludique, avec un auteur inspiré. Emmêler les pinceaux narratifs n'est pas nécessairement voué à l'échec mais il faut tout de même quelques aspects clairs, sinon l'exercice devient non seulement narcissique mais aussi et surtout ennuyeux à mourir pour le lecteur ou le spectateur. Ce qui n'est pas loin d'être le cas de La mort du cinéma et de mon père aussi de l'israélien Dani Rosenberg, long-métrage qui semble aller dans toutes les directions, dans un désordre plus ou moins organisé qui laisse pour le moins circonspect. C'est le cas sur la forme avec des images d'archives et de courts-métrages en format VHS qui se mêlent à une réalisation plus classique mais aussi sur le fond, entre le tournage du film du réalisateur avec son père et des images plus documentaires du même homme, qui ne va pas tarder à mourir (dans la vie réelle). Bref, il y a une certaine confusion qui règne et il est bien difficile de se passionner pour tel ou tel aspect du film qui prend une tournure très personnelle et a du mal à avoir valeur universelle, comme c'est certainement son but, ou en tous cas, très israélienne avec la paranoïa ambiante de la société, qui est autrement mieux retranscrite dans d'autres films tournés à Tel Aviv comme le dernier Eytan Fox, Sublet, toujours inédit dans les salles françaises. Faute de repères, La mort du cinéma et de mon père aussi fait se demander si la réalité ne rejoint pas l'affliction.
Le réalisateur fait une sorte de long métrage de famille. On est du côté de Gondry, dans l'accumulation de scènes totalement bricolées, dans l'invention aussi. On y rajoutera bien sûr cet événement tragique mais l'émotion ne suffira pas pour éprouver une lassitude permanente et des images d'une banalité fatiguante.
Asaf est un jeune réalisateur. Son prochain film prédit que Tel-Aviv est sur le point d’être bombardé. En parallèle, son père est sur le point de mourir. Dans une tentative de figer le temps, Asaf offre un rôle à son père dans le film. Offrir est un grand mot, car le vieux père a juste envie que son fils le laisse tranquille et qu’il trouve un vrai boulot. Voici ce que nous avons cru comprendre de “La mort du cinéma et de mon père aussi”. En effet, il n’est pas tout à fait simple de suivre l’intrigue du long-métrage qui combine des scènes d’archives, des cassettes vidéos de courts métrages, la réalité de la fiction et les rushs du film tourné dans le film. A force de balader dans tous les sens, l’histoire perd en intimité et la tragédie familiale perd toute son essence. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com