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Christoblog
825 abonnés
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3,0
Publiée le 2 septembre 2022
D'abord disponible sur la plateforme d'Arte, ce film d'animation du Danois Jonas Poher Rasmussen sort aujourd'hui en salle.
Il est original à plusieurs titres.
Dans sa forme d'abord. Il mélange différentes techniques, suivant l'effet recherché : animation classique pour la trame principale, images d'archive en prise de vue réelle pour contextualiser les séquences, dessin au fusain pour les scènes les plus marquées par l'émotion. Ce mix fonctionne bien et apporte beaucoup au film.
Par son contenu ensuite. Si les films sur les migrants sont assez nombreux, on n'avait jamais vu au cinéma une filière qui conduit des réfugiés d'Afghanistan en Europe, en passant par la Russie et les pays Baltes. Cet aspect est vraiment original, et les longs passages qui relatent la vie de la famille afghane dans un Moscou enneigé sont très réussis. Le héros enfin est homosexuel : cela ajoute évidemment à la complexité de sa situation.
L'histoire est celle d'un ami du réalisateur. Cela rend encore plus attachant ce film délicat, qui possède de plus une intrigue pleine de suspense. Flee a été primé à Annecy, et a réalisé un exploit me semble-t-il unique : être nommé aux Oscars dans trois catégories différentes (Meilleur film en langue étrangère, Meilleur documentaire, Meilleur film d'animation).
Le multi-primé "Flee" retrace le parcours d'un migrant afghan qui a fuit son pays enfant pour arriver au Danemark adolescent à cause de la guerre. Son témoignage à son ami réalisateur sur les différentes étapes difficiles et douloureuses que lui a infligé son parcours est extrêmement touchant. Tout ceci accompagné de la découverte de son homosexualité... L'animation associée à des images d'archives ajoute de l'authenticité et de la force au propos. "Flee" est un très beau film très touchant à ne pas manquer.
Un super film d'animation qui partage sous forme de thérapie, mieux qu'aucun film ne le pourrait, le récit d'une vie bousculée et marquée par le conflit qui a touché son pays, sa ville, par l'exile qui s'en suit et puis par les conséquences de l'un et l'autre. L'utilisation intelligente de vidéos d'archives renforce l'aspect réaliste et historique de ce qui nous est raconté. A voir absolument !
Un documentaire d’animation, à teneur biographique. Ce genre, hybride, est original. Hybrides, la narration et le style graphique le sont aussi. La narration mixe une série d’interviews, des reconstitutions de souvenirs (tout cela en animation) et des images d’archives en prises de vue réelles. Le style graphique alterne entre ligne claire et envolées abstraites. Il y a donc beaucoup de variété et d’inventivité dans ce film qui demeure, sur le fond, simple et sensible. Le déploiement de différentes lignes de fuite (to flee, en anglais) restitue un parcours collectif et individuel : parcours de migrants fuyant la guerre civile en Afghanistan puis la corruption et la violence en Russie ; parcours d’un jeune homme fuyant l’expression de son homosexualité (culturellement inadmissible), avant de pouvoir l’affirmer grâce au soutien des siens. Ces récits, en mode introspectif et souvent douloureux, dessinent aussi la trajectoire d’une catharsis, d’un dépassement des traumas, d’une renaissance. On n’atteint peut-être pas des sommets d’intensité dramatique, mais l’ensemble, captivant, est de qualité constante.
« Flee », c’est une histoire personnelle à priori simple racontée par un jeune homme mais la vie de ce réfugié afghan n’est pas linéaire, loin de là. « Flee », ce sont deux chemins : le premier, celui très concret de son parcours géographique, nous offre sa vision de certains pays qu’il a traversés ainsi que de l’évolution de son propre pays. Ce très beau témoignage vaut tous les reportages sur le terrain des journaux télévisés. A cela s’ajoute son chemin intérieur sur son homosexualité qu’il a, au départ, du mal à accepter par son éducation et l’absence de mot dans sa langue pour caractériser cette orientation sexuelle, qui en dit long sur l’étendue du chemin intérieur à parcourir pour s’accepter. Le film mélange animation et images d’archive pour une réalisation rythmée du plus bel effet.
Primé dans de nombreux festivals, ce long-métrage d’animation danois raconte l’histoire vraie d’Amin, un ami du réalisateur Jonas Poher Rasmussen qu’il connaît depuis son adolescence. Venu d’Afghanistan seul et sans famille dans les années 90, celui-ci n’avait jusqu’ici jamais raconté son histoire et son douloureux parcours d’exilé. Ce film émouvant et dramatique nous plonge dans les abysses de l’âme humaine et dans les tragédies de la guerre, et raconte des moments terribles où l’on ne peut plus compter sur rien ni sur personne. Ce témoignage bouleversant montre aussi que lorsque le mensonge est la condition sine qua none de sa survie, il est difficile de ne pas y laisser son âme et une grande part de soi-même. Graphiquement très beau, un long-métrage poignant et nécessaire.
Film d’animation singulier qui nous retrace le « parcours du combattant » d’un jeune afghan encore enfant, jusqu’à l’âge adulte.Il quitte son pays, avec sa Maman, frère et soeur, mais l’aventure est individuelle et le renoncement à sa famille une nécessité. On vit avec lui les aléas du voyage de Kaboul à la Russie, de la Russie vers les pays nordiques et les hasards qui le font « devenir danois »
Entre dessin et images d’archives, la réalité de l’Histoire, remonte à notre mémoire. Une histoire « individuelle » bouleversante dans l’Histoire tourmentée tout autour de nous. On nous raconte la peur, le mensonge, jusqu'à la confiance qui permet de raconter son histoire; plusieurs vies en une seule….
Et nous, on ne posera plus jamais la question: « pourquoi ne restent-ils pas, dans leur pays »
Un film puissant qui personnalise l actualite en individualisant avec beaucoup de justesse le destin de ces migrants condamnés à vie à la fuite et au déracinement. Le mélange entre animation et pages d archives est tout à fait réussi et convaincant.
‘Flee’ fait le pari de marier animation et documentaire pour retracer le parcours d’“Amin’, un ami du réalisateur Johan Rasmussen qui a fui l’Afghanistan dès les années 90 et la chute du gouvernement communiste. Bien que les éléments soient rassemblés pour un tableau à charge de l’obscurantisme qui ravage le pays depuis trois décennies - Amin est homosexuel, sa famille n’est pas religieuse - le réalisateur cherche plutôt, à travers le parcours de son ami pour gagner une terre où il pourra vivre comme il l’entend et tous les mensonges et les compromissions auxquels il devra se livrer pour y parvenir, d’interroger la notion de “foyer” : est-ce le lieu d’où on vient, celui où on se trouve à un moment précis pour autant qu’on soit entouré de ses proches ou celui, à l’horizon, où on souhaite arriver ? C’est la question que le réalisateur et Amin se poseront tout au long de l’histoire ; pour l’Afghan, il s’agit même d’une confession, peut-être même d’une psychothérapie : a-t-il eu raison de renoncer aux liens familiaux “officiels” pour mieux asseoir son statut de réfugié ? N’est-ce pas une trahison vis-à-vis de ceux qui l’ont soutenu et aidé dans son périple ? A ces dilemmes se mêlent les souvenirs lancinants de la honte qu’il a longtemps éprouvé en raison de son attirance “anormale” pour d’autres hommes, ou de l’angoisse permanente qui a marqué leur séjour en Russie post-soviétique où ils étaient à la merci d’une police corrompue et violente. Pour retracer un parcours de vie aussi terrible qu’ordinaire en ce début de 21ème siècle, le film recourt à l’animation traditionnelle, mais aussi aux esquisses et à la représentation figurative lors des événements les plus douloureux du récit, ainsi qu’à quelques vidéos d’archive illustrant les étapes qui furent le lot de milliers de migrants afghans ces trente dernières années.
Le pitch du film m’avait pas mal intéressé, me rappelant « Persepolis » mais au final je n’ai pas accroché à Flee. Pourquoi ? Car on est dans du pur drame déprimant de À a Z dont la seule chose qui ressort est le désespoir. Alors évidemment la situation du narrateur n’a rien de joyeuse mais faire un film 100% dramatique comme ça, je trouve ça juste lourdingue et je n’ai pas accroché.
Ce documentaire raconte l’histoire vécue d’un immigré afghan homosexuel qui quitte son pays avec sa famille. Le réalisateur a choisi avec bonheur la technique de l’animation de bonne qualité pour retracer le périple de ce jeune immigré sous la forme d’interviews introspectifs. C’est intéressant à suivre mais sans être très passionnant.
Le récit magnifique de Amin, jeune garçon afghan qui est contraint de fuir son pays et qui va vivre l’enfer de la clandestinité. Au fil des années, il va se découvrir et comprendre son intérêt pour les garçons. Un film important sur la question des réfugiés, des LGBT+ dans ces territoires où l’homosexualité est persécutée. Film animé bouleversant.
Ai vu "Flee" le magnifique documentaire dessin animé de Jonas Poher Rasmussen. D'après une vraie interview ce documentaire très original dans sa forme (dessin animé et images d'archives) suit la fuite d'Afghanistan d'Amin jeune garçon homosexuel et de toute sa famille vers le Danemark. Le dessin parfois onirique est original, la mise en scène discrète laisse place à la narration de ce parcours inhumain. Nous suivons Amin pendant une quinzaine d'années et son récit tout en pudeur est bouleversant et déchirant. A voir assurément.
Un bouleversant récit d'exil qui nous touche de bout en bout et qui est magnifié par la mise en scène simple, travaillée et intelligente. Le propos novateur qui s'intéresse aux conséquences psychologiques des traumatismes est nécessaire et important et redonne une humanité aux réfugiés trop souvent traités en masse indistincte.