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lecoin_popocorn
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1,5
Publiée le 4 avril 2022
Un film décevant qui malheureusement est actuel mais ne parvient pas à intéresser car c'est un film qui ne reste que dans le théorique et on retombe sur le prévisible. J'ai pas trouvé les acteurs très bon, je les ai même trouvé mou. D'habitude ce genre de film sur les lanceurs d'alerte m'intéresse beaucoup mais alors là je dois dire que je suis passé à côté et c'est dommage car c'est un film qui aurait pu bien fonctionner si il ne restait pas que sur du théorique et que le film s'appuyer un peu plus sur de réel arguments
Pour aborder enfin le problème des usines polluantes , le cinéma français retombe malgré tout dans son péché mignon qui est de recentrer son sujet autour de la famille. Une jeune infirmière est embauchée grâce à son papa syndicaliste dans une usine qui ne se préoccupe guère des mesures de sécurité. Elle découvre des irrégularités dans les dossiers médicaux et un directeur habile pour répondre aux questions des commissions d’enquête. Farid Bentoumi dresse le catalogue des malversations, irrégularités et magouilles habituelles au sein de ce genre d’entreprise, et mêle à la doctrine sociale, les sentiments et la famille. Le récit devient alors simpliste , et surtout pathétique quand les coups de gueule entre père et fille se parent d’arguments larmoyants. Sur un sujet quasiment identique, ("Dark Waters") à la sensiblerie, Todd Haynes opposait le droit et l’honneur, tels des notions d’Etat. En France malheureusement, notre cinéma se passe toujours en famille ! Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Malgré d’indéniables qualités cinématographiques et la prestation remarquable de Zita Hanrot et Sami Bouajila, ROUGE laisse un goût de facilité. Une énième indignation, jouant sur des ressorts connus, et dont la persistence ne survit pas au générique.
“Rouge” a du bon sur la forme, moins sur le fond. Mené par des acteurs crédibles, dont le duo père/fille entre Nour (Zita Hanrot) et Slimane (Sami Bouajila) qui montre à la fois une complicité et une dualité incroyable, un plaisir à l’écran. La problématique autour de la pollution de cette usine chimique est rapidement posée, mais je regrette qu’on aborde le problème de très loin, sans forcément appuyer sur les détails techniques et scientifiques. D’un point de vue externe, on a l’impression que personne ne sait ce que fait l’entreprise, ni ses employés. Les postes et rôles de chacun ne sont pas bien identifiés à part celui de Nour [Infirmière] et Stephane Perez (Olivier Gourmet) [PDG]. Nous l’avons compris, Arkalu, cette industrie, cette entreprise de chimie lourde (classée Seveso ?) pollue. Mais quel est son rôle ? Que transforme-t-elle ? Pourquoi ? Ce genre de détail rend crédible une œuvre, notamment quand il est indiqué avant le générique de fin “inspirés de fait réels”. La pollution est le thème central, mais cette usine ne pollue pas par envie. Les termes techniques sont vite flous, Greg (Henri-Noël Tabary) dit d’ailleurs à un moment : “On mélange de la soude liquide avec du CO2, ça craint rien c’est inerte”, la soude est incolore, le CO2 est gazeux incolore et inodore, donc pourquoi les boues sont rouges ? Le mot “inerte” n’a pas sa place car c’est quelque chose qui ne réagit pas avec son environnement, ça ne veut pas dire grand chose, “Toxique” parle bien mieux. D’ailleurs, il fait quoi Greg dans l’entreprise ? La chute se termine spoiler: rapidement et en queue de poisson en expliquant qu’il s’agissait de boues composées d'oxydes métalliques potentiellement radioactifs. OK, mais ces boues, elles sont issues de la transformation de quoi ? Elles viennent d’un procédé de l’usine ? Bref, c’est pas clair et ça rend le film approximatif. Dommage car l’intention est là et les acteurs y mettent du cœur, ça se ressent.
Très bon film. Maîtrisé de bout en bout. Une histoire édifiante, malheureusement classique et inspirée de faits réels. La réalisation est tendue, humaine, palpitante, sans manichéisme et illustre parfaitement la réalité. Un bon film de cinéma dans le fond et la forme.
Film poignant sur le plan politique et émotionnel. J'y suis allée sans connaître le synopsis et sortie renforcée par la puissance de l'histoire et du jeu des acteurs.
Téléfilm basé sur une seule idée, le dilemme père-fille. Le dilemme est patent dès l'embauche de l'infirmière. Tout est caricatural et binaire. Le vilain patron d'une entreprise filiale d'une vilaine grande compagnie, appuyées par de vilains politiques (maire, préfet). Les acteurs père-fille sont très bons avec la scène très émouvante du discours pour le mariage de la soeur... Mais la volte-face in extrémis du père immature est tellement capillotractée... Bouh c'est un scandale d'état!
Farid Bentoumi s’était fait remarquer en 2015 avec un film plutôt réussi, Good Luck Algéria. Avec ces 88 minutes, changement de registre puisqu’il plonge dans le thriller politique. Nour vient d’être embauchée comme infirmière dans l’usine chimique où travaille son père, délégué syndical et pivot de l’entreprise depuis toujours. Alors que l’usine est en plein contrôle sanitaire, une journaliste mène l’enquête sur la gestion des déchets. Les deux jeunes femmes vont peu à peu découvrir que cette usine, pilier de l’économie locale, cache bien des secrets. Entre mensonges sur les rejets polluants, dossiers médicaux trafiqués ou accidents dissimulés, Nour va devoir choisir : se taire ou trahir son père pour faire éclater la vérité. Voilà du cinéma solide, bien écrit, bien joué mais sans originalité particulière. Ce film vaut pour son thème et son casting impeccable. A voir sans crainte. Entre Erin Brockovich et Dark Waters, ce genre de film a fait ses preuves et a donc du mal à nous surprendre. Moins courant dans le cinéma français, il faut louer cette tentative inspirée de plusieurs affaires réelles et en particulier celle de l’usine Péchiney de Gardanne qui continue de jeter impunément ses déchets toxiques en Méditerranée. Cela fait plusieurs années que le gouvernement et la préfecture leur demandent d’arrêter de polluer la mer. Mais cette usine, c’est aussi 500 emplois à la clé, ce qui n’est pas rien, pratique le chantage au chômage avec un cynisme écœurant. L’argent roi pollue largement autant que les boues rouges. Le choix du rouge est ici hautement symbolique à la fois de la salissure, du sang, mais aussi de la couleur politique de l’engagement syndical. La couleur rouge n’est d’ailleurs présente que sur les murs de l’usine, le lac de rejets toxiques et la robe de l’héroïne. Autre atout du film, le scénario évite les écueils du sexisme ou de la stigmatisation d’une famille d’origine arabe, tout en restant centré sur son sujet politico-social. Un beau film sur le rôle crucial des lanceurs d’alerte. Zita Hanrot, à la fois fragile et déterminée, sait nous faire partager les affres du dilemme qu’elle affronte. A 31 ans, elle confirme tout le bien qu’on pense d’elle après La Fête est finie, L’Ordre des médecins ou encore La Vie scolaire. Une belle actrice ! Sa confrontation avec Sami Bouajila, - comme toujours parfait et crédible – reste un des atouts du film, tout comme les participations puissantes de Céline Salette et Olivier Gourmet. Dénoncer les pratiques scélérates d’industries pollueuses restera toujours un des rôles fondateurs du cinéma. En voilà un parfait témoignage. On ne s’étonnera pas de trouver le nom des Frères Dardenne parmi les producteurs. Dommage que ce thriller sorte en plein été alors qu’il devait être présenté à Cannes en 2020.
Rien a redire sur l'actrice très bien mais ce film aurait mérité des acteurs inconnus pour cette histoire inspirée de faits réels Et trop cinématographique, ce film aurait du être plus proche d'un documentaire.
Voilà une proposition de cinéma dont le fond est peu commun dans le paysage cinématographique tricolore. En effet, les films d’investigation et/ou de lanceurs d’alerte qui mettent en garde face aux dangers que font planer des industries et grosses sociétés (qu’elles soient pétrolières, pharmaceutiques, agro-alimentaires, d’électricité, d’eau ou encore de métaux lourds comme ici) sur notre santé et notre environnement sont plutôt une denrée rare dans les contrées francophones. On s’attaque donc à « Rouge » avec beaucoup de curiosité mais aussi une certaine appréhension, ce type de films étant souvent la chasse gardée de nos cousins américains avec des œuvres réussies comme le récent « Dark Waters » ou le culte « Erin Brockovich ». Côté hexagone, on peut se souvenir du « Nouveau Protocole » avec Clovis Cornillac, plutôt bon et passé inaperçu, qui dénonçait les compagnies pharmaceutiques. Un film en avance sur son temps mais aussi un cas d’école en France tant les œuvres prenant ces sujets de front ne sont pas légion dans la langue de Molière.
Ici, l’histoire se déroule dans une petite ville où se trouve une usine d’aluminium qui fait vivre ses habitants... Habitants qui ne se doutent pas (ou font l’autruche) que cette usine pollue les sols et surtout détruit la santé de ceux qui y travaillent. « Rouge » se propose à la fois de dénoncer les agissements de ces grandes compagnies (dont l’une, inventée, à laquelle appartient l’usine) ainsi que les petits arrangements politiques et financiers permettant de fermer les yeux sur ces pratiques interdites. Et ce n’est pas tout : le personnage principal qui va découvrir cela devra trancher entre sa morale et ses valeurs personnelles ou se mettre à dos toute sa famille qui vit grâce à cette usine par le prisme d’un dilemme cornélien. Cela tout en tentant de passer un message social sur les manques dans les hôpitaux et la difficulté des ouvriers à se reclasser. Vaste et alléchant programme donc; mais bien trop fastueux pour un film d’à peine une heure et demie. Rendons grâce à Farid Bentoumi de s’aventurer sur ses terres mais il semblerait qu’il a eu les yeux plus gros que le ventre et que trop de thèmes parcourent son second long-métrage. Conséquemment, son film manque de développements en s’avérant bien trop court.
Si on ne le ressent que par strates, de manière sporadique, cette impression que tout va trop vite et du survol de certaines choses est bien présente. Les liens entre les personnages auraient pu être plus creusés tout comme l’aspect social bien trop survolé mais bizarrement ça passe, le film se suit sans problème. Il captive véritablement même. Des premières images jusqu’aux dernières on ne quitte quasiment pas une Zita Hanrot concernée et investie. « Rouge » réussit donc sans souci son aspect suspense mais il reste trop en surface sur le reste de ses engagements pour acquérir le statut de bon film. Et la réalisation très pauvre de Bentoumi n’arrange pas vraiment les choses. Triviale, approximative et parfois même, disons-le, moche, elle ne rend pas honneur à ce beau sujet et aux velléités narratives qui vont avec. Pas mal de défauts d’un premier film se retrouvent ici pour un résultat parfois maladroit mais intéressant, bien documenté (c’est inspiré de faits réels) et surtout prenant de bout en bout.
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Privilégier sa santé ou privilégier son emploi ? C'est le dilemme que présente ce film de Farid Bentoumi. Nour est la fille de Slimane, le délégué syndical d'une usine d'aluminium. Infirmière, elle vient d'être engagée dans l'usine où son père travaille depuis des années. Petit à petit, Nour va non seulement prendre conscience que son père lui a menti sur la pollution générée par cette usine, sur les problèmes de santé qu'elle engendre chez les travailleurs et sur les populations qui habitent à proximité, mais elle va se décider à agir. Slimane aimerait bien que sa fille se tienne tranquille, qu'elle ne fasse pas de vague et surtout, qu'elle cesse de rencontrer Emma, une journaliste qui enquête sur ce sujet de la pollution. Pour lui, un chien ne mort pas la main qui le nourrit. Cette main, c'est un peu celle de Stéphane Perez, le directeur de l'usine, lequel partage l'avis de Slimane à propos de Nour. Le scénario de "Rouge" a été inspiré par ce qui s'est passé durant des années à Gardanne, près de Marseille, avec le rejet dans la Méditerranée, pendant de nombreuses années, de boues rouges très toxiques. Il est dommage que ce film pêche parfois par des schématisations et des approximations qui font perdre de la crédibilité au film. Par contre, la distribution est superbe avec deux des meilleures comédiennes de notre pays, Zita Hanrot dans le rôle de Nour et Céline Sallette dans celui de Emma, avec le toujours excellent Sami Bouajila interprète de Slimane et l'incontournable Olivier Gourmet dans le rôle du directeur.
Réussi et très bien interprété. Quelques situations ou attitudes un peu trop marquées mais l'idée est là. Un drame qui glisse doucement dans la tension (sans être un thriller). Court mais efficace, pas de temps morts et les intérêts de chacun bien posés. A découvrir ! 4/5 !!!
Un drame social engagé et prenant, qui repose plus sur son interprétation irréprochable, que pour son scénario trop didactique et manquant de crédibilité.
Sobre et bien joué, le film parvient à capter l'attention, sur un sujet dans l'air du temps. Mais il évite par les écueils du cinéma démonstratif et politiquement correct.