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    Un pays qui se tient sage
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    90 critiques spectateurs

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    Cinememories
    Cinememories

    482 abonnés 1 465 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 mars 2021
    À l’heure où la confusion s’harmonise avec la colère, David Dufresne laisse de la place à un regard et à des voix, à la hauteur des conflits qui préoccupe encore l’hexagone. Le journaliste rompt avec la continuité d’un « sale métier », mais il sait se projeter et il nous accorde un face-à-face avec l’horreur, droit dans les yeux et à travers diverses lentilles, pertinentes ce qu’il parvient à cristalliser. Lui, qui s’est fait la main sur du webdocumentaire, il revient en force sur un grand écran, un grand espace où s’entremêlent des observations, des analyses, des témoignages et des expériences, justifiant un recul sur la collection de vidéos amateures. Nous avançons dans un partage et des questionnements contrastés, où la légitimité de la violence, ou sa nécessité, est au cœur du débat. Il n’est pas question d’empiler les actes impulsifs à l’écran, sans l’accompagnement ludique et pédagogique dont fait preuve cette œuvre, qui libère la parole et donne accès à la clairvoyance dans les coulisses d’une révolution, amorcée par l’épisode des Gilets Jaunes fin 2018.

    Doit-on parler de violence policière ? La réponse est dans les images brutes que l’on nous sert, mais il ne faut bien évidemment pas s’arrêter à un ping-pong d’accusation. Le jeu est ailleurs, le jeu est commun à tous et passe dans la déconstruction d’un mode de vie qui se dégrade. Si un certain contexte est passé sous silence, c’est donc pour mieux appréhender une démarche incisive dans la confusion politique que l’on évoque. À quoi peut-on assimiler l’Etat et quelles seraient les limites de ses pouvoirs ? Nous ne pouvons pas y répondre franchement et directement et les divers intervenants dérive rapidement sur les dommages causés, au corps et à l’esprit des victimes. Le peuple est condamné à pardonner la violence qu’il subit, mais pas la passivité ou l’hypocrisie d’un État qui ne sait pas prendre soin de ses citoyens. Voici un avant-goût de son engagement et sa justification à son droit à l’insurrection. Et le format qu’on lui associe passe dans un collectif et des confrontations productives. Cela ne va pas s’opposer à quelques contradictions à l’écran, car dans ce jeu d’échange, l’analyse reste au crochet de nos rétines.

    Là où la folie a rendu borgnes de nombreuses victimes, la caméra capte encore ce qui restera graver dans les mémoires et quoi de mieux que de se les sonder à coup d’un ton doux et dure, qui ne laisse transparaître que la sincérité des victimes. Mais une fois encore, l’empathie ne compense pas le projet, qui n’existe que pour interpeller dans un premier temps et d’évacuer un profond vertige dans une seconde phase plus douloureuse. Le montage nous aide à apprécier les conversations, car l’irruption de l’image mobilise autant d’outils cinématographique que ses propres valeurs, basées sur l’accessibilité à celle-ci. Il n’est plus question d’ignorer ce qui se fond dans la masse, entre deux vidéos de chatons dans nos réseaux sociaux. Le film impose sa conduite éthique et mène son combat à bien, dans l’intérêt de consolider la conscience de ceux qui se tiennent sages dans leur coin. La sauvagerie et l’abus de langage du mot « violence » doivent avoir un visage, doivent avoir une humanité et l’on ne demande rien plus, si ce n’est la promesse d’une démocratie, souillée dans le sang des manifestants comme des sbires d’un État de plus en plus autoritaire.

    Que retenir d’un tel chaos ? Comment distinguer la légitimité des manifestations des guérillas éprouvantes ? Quel est le statut de la France, comme modèle démocratique, dans son berceau et à l’international ? La vérité est blessante et ce documentaire nous rappelle ô combien nous sommes concernés par notre rapport à l’image. Mais peut-être qu’il ne prend pas assez de temps pour se consacrer à nos responsabilités pour nous laisser le libre-arbitre nécessaire pour mieux convaincre. Et au-delà de cette étape d’accroche, il s’agit avant tout d’unir le peuple et d’unir les citoyens autour d’un rouage trop conséquent pour l’individu. Cela fait mal au cœur, mal à la conscience d’un « pays qui se tient sage », d’un pays qui maintient une certaine distance entre les pensées les plus vives, les plus authentiques, et mêmes les plus réfléchies. Il s’agit d’une œuvre qui accompagne un pays dans sa réflexion et sa division, mais dans l’intérêt de préserver ce qu’il lui reste de démocratie et d’engagement dans la lutte des droits, qui se donne encore pour objectif de procurer liberté, égalité et fraternité.
    Loïck G.
    Loïck G.

    336 abonnés 1 670 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 mars 2021
    Les représentants du pouvoir, de l’ordre , à trois exceptions près, n’ont pas voulu participer à ce documentaire relatif aux derniers mouvements de contestations ( les Gilets Jaunes en particulier ) marqués par des violences policières inouïes . Ce qui le biaise un peu, le rend à charge principalement, mais renvoie tout autant cette fuite en avant vers un aveu d’impuissance . Pour certains, c'est très certainement, une reconnaissance indirecte d’un fonctionnement sécuritaire complètement dévoyé. Des personnalités d’horizons bien divers interviennent au cœur d’un dialogue où les questions multiples, bien encore sans réponse aujourd’hui, posent les règles du pouvoir macroniste. Il n’en peut plus de se définir comme légitime autant dans sa représentation que dans son intervention dite républicaine au sein de ces manifestations. Ce sont ses limites que le film interroge en reprenant des vidéos amateurs, des reportages TV, ces derniers par ailleurs souvent contestés. Le documentaire termine ainsi subrepticement sur le flou médiatique entretenu par les chaînes officielles sur des événements autrement commentés par les intéressés eux-mêmes. C’est seulement à la fin du film que le nom et la qualité des intervenants s’inscrivent sur l'écran. Une faiblesse corrigée dans le dvd . AVIS BONUS Des scènes complémentaires, une avant première avec des témoignages de victimes, et le commentaire du réalisateur
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    LosBibos
    LosBibos

    4 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 novembre 2020
    Un documentaire poignant qui force à se confronter à une réalité et à une vision qu'on a peu l'habitude de voir ou d'entendre dans les mass media. Une analyse complémentaire faite par divers spécialistes du sujet - historiens, avocats, policiers- et quelques face à face pour confronter les points de vues. A voir !
    Beatrice S
    Beatrice S

    1 abonné 33 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 novembre 2020
    Waou c'est un magnifique documentaire qui montre des vidéos très rares et un débat magnifique très très fort et intéressant et le pire, ce n'est pas une fiction mais une réalité atroce
    Ce film m'a vraiment bouleversé, je n'ai pas perdu mon temps et en visionnant ce film, il me semble que je participe un peu au changement,
    Allez le voir pour comprendre le monde d'aujourd'hui et pour encourager la liberté d'expression ou la démocratie qui se ratatine de plus en plus malheureusement ! Dans quel monde vivons-nous ? L'inacceptable est bien dans ce documentaire ! Merci pour votre courage à tous
    Narnet
    Narnet

    28 abonnés 166 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 octobre 2020
    Très bon documentaire, sur les violences pendant les manifestations des gilets jaunes. On est au cœur de l'action : du coup, édifiant, poignant, saisissant ...
    Humphrey Bogart
    Humphrey Bogart

    2 abonnés 2 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 octobre 2020
    Si les bonnes intentions feraient des bons films, cela se saurait.
    Ce documentaire de David Dufresne (qui a pourtant écrit une excellente bio de Jacques Brel :"on ne vit qu'une heure") ne dépasse pas le niveau d'un docu sur France 3.
    Des images déjà connues et vues et revues maintes fois, et des commentaires par des "sachants" (sociologue, philosophe,…) heureusement rehaussés par les 2 avocats et des partie prenants : 3 gilets jaunes (légitimés par le fait d'avoir été blessés) et 2 représentants de syndicats policiers.
    Dommage qu'il n'y avait pas plus de confrontation directe entre les protagonistes en vue des images violentes et choquantes
    Les commentaires des "sachants" passent à côté d'une idée simple : pour que le monopole de la force de la police soit accepté, la police doit être exemplaire. Si des policiers se comportent comme des voyous, et si l'institution police est incapable de les sanctionner et d'exercer une autocritique, elle perd sa légitimité.
    Dufresne a en plus loupé l'occasion d'intégrer dans son documentaire les images des flics, qui tabassent les infirmières (ah oui, c'était avant le Covid…) - on serait un peu plus encore sorti d'un débat sur les gilets jaunes.
    Anne-Marie Meyer
    Anne-Marie Meyer

    1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 25 octobre 2020
    Ce film n'apporte rien, il cherche à démontrer que les flics sont les méchants.
    Il n'est pas objectif.
    Une succession de violence gratuite.
    Je n'ai pas du tout aimé
    Ciné2909
    Ciné2909

    69 abonnés 1 638 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 octobre 2020
    L’escalade des violences policières durant les mouvements des Gilets Jaunes a marqué le journaliste David Dufresne. Il s’est d’abord exprimé à travers son roman Dernière sommation et maintenant avec ce film réunissant témoignages et vidéos chocs. Des images parfois très dures (ce n’est pas conseillé à tous les publics) dont la majorité ont déjà été diffusé à travers réseaux sociaux et télévision. De même, ce sujet sensible n’a pas échappé à de nombreux débats et ce documentaire n’apporte pas beaucoup plus à nos interrogations. En dehors de témoignages poignants et de son intention louable de vouloir rétablir le dialogue, Un pays qui se tient sage ne fait que, à mes yeux, remettre une pièce dans la machine.
    Lucky-9
    Lucky-9

    4 abonnés 9 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 octobre 2020
    Un très bon documentaire, très important. Un film historique à voir, à analyser et à partager. Merci au réalisateur !
    FredricT
    FredricT

    7 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 octobre 2020
    Une claque, à voir absolument. Nous avons tous vu ces images, petites vignettes d’horreur. Mais le récit de david dufresne remet en perspective la monstruosité du traitement des manifestations dans notre pays ces dernières années.
    A Vrn
    A Vrn

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 octobre 2020
    Excellent documentaire faisant un état des lieux fidèle de la répression à laquelle font face les manifestants
    SebLefr3nch
    SebLefr3nch

    187 abonnés 687 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 octobre 2020
    Un documentaire assez intéressant qui parle de la place de la police dans notre société. En montrant les violences policières des derniers mois subies par les Gilets Jaunes, des sociologues, historiens, spécialiste du droit, journaliste, victimes et un policier témoignent échangent de la conception et l'idée de ce que doit être la Police dans la République. Il est intéressant de se rendre compte que depuis des décennies, les dérives d'une partie de la Police montent en puissance face à un peuple de plus en plus en colère contre les illégalités qu'il subit et comment la technologie, notamment les smartphones et les réseaux sociaux, facilitent la dénonciation de ces violences. Il est aussi intéressant d'avoir le point de vue de spécialistes de la démocratie, du droit et des sociologues qui démontrent que ces violences sont aussi un signe de démocratie que d'autres pays, soit disant démocratiques comme la Russie et la Chine, ne les permettent pas. Le documentaire est vraiment intéressante sur ces interrogations. Il est dommage que les dirigeants du côté de la Police n'ont pas ou pas voulu y participer car ça aurait sûrement moins stigmatiser leur métier et aussi de les comprendre.
    Dominique H
    Dominique H

    4 abonnés 9 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 18 octobre 2020
    un film totalement manichéen .. inimaginable ce parti pris ..des mensonges quand on dit que les vitrines brisées ne sont que des banques et des agences immobilières !!!! je ne nie pas les violences policières mais quid des violences des manifestations ...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 13 octobre 2020
    des discussions philosophiques presque qu'anonyme autour de scènes de violences, un film qui nous des éléments de réflexion sur cette "légitimité" de la violence, il faut le voir.
    Yves G.
    Yves G.

    1 460 abonnés 3 488 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 octobre 2020
    "Un pays qui se tient sage" documente les violences policières qui ont émaillé la crise des "Gilets jaunes".

    Son réalisateur, David Dufresne, sait de quoi il parle. Journaliste à "Libération" et à "Médiapart", il suit depuis trente ans les questions de police auxquelles il a consacré en 2007 un livre ("Maintien de l’ordre") dont il a tiré en 2019 un roman "("Dernière sommation"). En 2007, il a réalisé son premier documentaire sur les émeutes de 2005 "Quand la France s’embrase". Pendant la crise des Gilets jaunes, il a recensé sur son compte Twitter les témoignages des manifestants blessés par la police sur son compte Twitter « Allo @Place_Beauvau, c’est pour un signalement ».

    Un pays qui se tient sage collationne les images de ces violences. Certaines ont déjà été vues des millions de fois comme celles de l’Arc de Triomphe, du sac du Fouquets ou de la charge musclée du boxeur Christophe Dettinger sur la passerelle Leopold-Sédar-Senghor ; d’autres sont inédites, comme celles de ces manifestants pris au piège dans leur voiture ou de Jérôme Rodrigues blessé à l’œil place de la Bastille. Charges violentes, matraquages au sol, matricules dissimulés, entraves au travail de la presse…. Le malaise est à son comble avec ces élèves d’une classe de Mantes-la-Jolie agenouillés, les mains en l’air filmés en décembre 2018 par un CRS goguenard qui félicite une « classe qui se tient sage ».

    "Un pays qui se tient sage" ne se contente pas d’aligner les images. Il les confronte à un panel d’intervenants, réunis deux par deux : une juriste (Monique Chemillier-Gendreau), un avocat (William Bourdon), un sociologue, qui fut mon camarade à Sciences Po et dont les ouvrages sur le maintien de l’ordre font référence (Fabien Jobard), une historienne (Ludivine Bantigny) mais aussi le président d’un syndicat de policiers et un général de gendarmerie. Le documentaire a la bonne idée de ne pas les identifier avant le générique de fin pour éviter que leurs paroles soient immédiatement assignées. Avec une mesure que le débat public, dans les médias et sur les réseaux sociaux, n’a pas su garder, ils analysent les images et évitent les postures démagogues. Le policier syndicaliste concède que les actes commis à Mantes-la-Jolie sont inadmissibles ; l’avocat inlassable défenseur des droits de l’homme reconnaît la nécessité dans une démocratie d’une force publique.
    Une séquence, filmée à l’angle des Champs et de l’avenue Montaigne, fait l’objet d’une double lecture. On y voit un groupe de cinq policiers motorisés débordés par les manifestants. L’un des intervenants insiste sur le déséquilibre des forces et la retenue des cinq policiers (un dégaine son arme de service mais la rengaine immédiatement) ; l’autre au contraire souligne la retenue de la foule qui aurait pu lyncher les policiers mais se bornent à les faire fuir.

    Les intervenants discutent longuement de la formule célèbre de Max Weber : l’État détient le monopole de la violence physique légitime. Ils pointent les contre-sens dont elle est souvent entachée. Il ne s’agit pas de reprocher à l’État d’être violent par essence mais au contraire d’encadrer la violence en en interdisant l’exercice à des acteurs privés et en la réservant au seul État.

    Il n’est pas question de remettre en cause l’adage wéberien. La violence privée, celle qu’ont exercée certains Gilets jaunes n’est pas acceptable. Le discours consistant à justifier cette violence comme la réponse légitime aux violences symboliques exercées par l’État à travers les politiques inégalitaires qu’il mettrait en œuvre n’est pas défendable.

    La question posée doit être celle des limites de l’usage de cette violence d’État soumise au double principe de nécessité et de proportionnalité. Les images de ce documentaire montrent qu’elles ne sont pas toujours respectées. La circonstance, comme le plaide un syndicaliste de la police, que les images montrées aient pu être précédées d’heures d’affrontements où les objets et les insultes auraient plu sur des forces de l’ordre poussées à bout ne constituent pas une excuse valable : les professionnels du maintien de l’ordre sont tenus, en tous lieux et en tout temps, au respect de leurs consignes. Et les manquements à ces consignes doivent être sanctionnées : le documentaire évoque d’un mot trop rapide, pour se plaindre moins de leur partialité que de leur lenteur, les enquêtes internes de l’IGPN pour « usage illégitime de la force » et les instructions en cours devant le juge pénal.

    L’inconvénient de ce pénible catalogue est de pointer les dérapages et de renvoyer l’image d’une police systématiquement violente. "Un pays qui se tient sage" évite cette dérive à la fois par la parole donnée aux policiers et aux gendarmes – en regrettant que les autorités (préfet de police, DPN, DGGN…) aient refusé l’opportunité qui leur avait été donnée de témoigner elles aussi – et le rappel de quelques faits. Les violences policières sont rares, si on les compare à l’ensemble des interventions de forces de police ; elles ne sont guère meurtrières (la mort d’une Marseillaise en décembre 2018 et d’un Nantais en juin 2019 ont été imputées à la police). Une utile mise en perspective internationale relativise les choses face à des régimes autrement plus policiers tels que la Russie.

    Le principal défaut du documentaire est dans son titre. Emprunté on l’a dit à l’expression inadmissible d’un CRS à Mantes-la-Jolie, il sous-entend que les violences policières sont l’expression d’un projet plus systématique d’asservissement du pays tout entier. L’existence même de ce documentaire démontre que la France n’est pas tout à fait encore une dictature liberticide.
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