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Mathias Le Quiliec
59 abonnés
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4,0
Publiée le 20 août 2013
Wong Kar Wai signe un nouveau chef d'oeuvre visuel dans la ligné d'In the Mood for love et s'inscrivant comme l'un des tout meilleur metteur en scène asiatique. Fabuleux. Bravo Monsieur !
2046 m'a chamboulé dans mon adolescence, aujourd’hui encore, ce film me bouleverse ! Le film de Wong Kar-Wai que je préfère, celui-ci sonne et résonne comme une parfaite synthèse de son art et utilise tout les stratagèmes possible pour incité à revoir les autres qui ne m'on pas toujours conquis loin sans faux ... La beauté est au centre de ce film, celle-ci fascine, envoûte et séduit parfois de façon violente ou bien inattendu. Wong Kar-Wai filme les femmes comme personne ou presque, François Truffaut et Pedro Almodovar sont les seuls pendant du cinéaste à mes yeux. Les multiples facettes de ces dames me subjugue par la sensualité et la poésie qu'elles émanent, rien n'a plus de sens ici que ces actrices et notamment Zhang Ziyi qui électrise toute la première partie de ce long métrage. Tony Leung le charismatique est lui aussi éblouissant, son audace et sa classe trouve pleine mesure dans la construction bien spécifique de ce 2046. La mise en scène est quand à elle magnifié par les décors et costumes et surtout par la musique qui est l'une des plus magistral jamais entendu, toute ces notes se confondent dans le volcan d'émotions servi !
Bien mieux que le soporifique et surestimé In The Mood For Love dont 2046 est le segment évanescent opiumesque, perdu dans les limbes d'un écrivain inspiré par les rencontres féminines, et que Wong Kar Wai filme avec une délicatesse et une élégance rare. De toute beauté, majestueux, fétichiste, tout à la gloire de la gente féminine (et les femmes qui entrent dans 2046 sont effectivements superbes) le film véhicule nostalgie mais propose également une vision encanaillée des rapports hommes-femmes qui donne des bouffées d'air frais bienvenues dans l'univers mélancolique de WKW. L'histoire est parfois nébuleuse et la partie futuriste moins réussi mais il faut se laisser porter par les images...
Dans la continuité de "In the mood for love", Wong Kar-Wai signe ici ce qui restera sans doute dans les mémoires comme son chef-d’œuvre et la sublimation suprême de son style. Dans une chambre d'hôtel à Hong-Kong en 1966, l'écrivain Chow Mo Wan tente de finir son livre de science-fiction intitulé "2046" et se souvient des femmes qui ont marqué sa vie. Sur le plan du scénario, à part l'idée brillante du monde de 2046, on ne peut pas dire que l'histoire brille par son originalité, ayant déjà été racontée maintes fois. Mais le style de Wong Kar-Wai est si précis, si stylisé qu'il donne vie à ces histoires déjà racontées de manière nouvelle en leur insufflant une véritable émotion qui transpire dans toute la mise en scène, que ce soit à travers les décors ou la musique envoûtante. Histoire d'une vie traversée par des fulgurances de bonheur et des strates de malheur, "2046" est un hymne à la vie, à l'amour et à la mélancolie, se devinant dans le regard de l'excellent Tony Leung qui compose à lui seul un homme qui nous ressemble tous, dans toute sa complexité.
Si j’ai trouvé l’intrigue sentimentale assez banale dans son style, je dois par contre reconnaître que la mise en scène de Wong Kar Wai est d’une très grande élégance – grandement aider il est vrai par une magnifique photographie. Côté casting, on a la chance de retrouver des comédiens hyper talentueux comme Tony Leung Chiu Wai, Gong Li ou encore Zhang Ziyi. Ces actrices illuminent d’ailleurs véritablement de leurs présences chaque plan où leurs personnages apparaissent. Une œuvre asiatique qui dégage donc énormément de sensualité et de finesse et que j’ai pris bien plus de plaisir à visionner lors de ce second visionnage.
Un film qui ne manque pas de classe. 2046 réunit le gratin du cinéma chinois, pour une plongée dans l'univers fantasmé et relationnel d'un écrivain en plein processus créatif. Gentil petit moment de cinéma.
Avec 2046, Wong Kar-Wai nous livre un film des plus étrange, voguant entre deux eaux, pour un résultat des plus réussi. Racontant l'histoire de Chow et ses histoires d'amours, le film nous entraîne dans sa tête à travers des scènes de SF des plus... intéressante. Le film est teinté d’érotisme, transformant les relations de Chow en longues étreintes langoureuses, traduisant, comme son roman, ses désirs. Un film intéressant par bien des aspects et qui mérite de s'y intéresser.
Suite indirecte, sequel ou spin-off d'In The Mood For Love, on ne saurait clairement définir 2046. Et c'est bien là tout le problème. Là où "In The mood" touchait, interpellait et bousculait par sa poésie, 2046 n'inspire que recyclage et même ennui par moment. Les couleurs, la musique, les effets, les mots de l'auteur sont là, mais le film ne marche pas. Dommage.
Wong-Kar Wai est un cinéaste qui sait sublimer à peu près tout, chaque plan est un voyage, de l'inconscient et du visuel. Son art est une poésie du temps qui passe, de son goût amer et de sa mélancolie. Œuvre au cœur riche et douloureux, 2046 nous ouvre les portes d'une Chine à la fois rétro et moderne, où les personnages vont et viennent, se perdent et se retrouvent. Voici donc l'histoire d'un séducteur invétéré qui aime les femmes, mais au fond qui ne sait faire autrement que de jouer avec elles. Le réalisateur nous emmène dans le labyrinthe des passions dont on ne ressort pas indemne. Filmée avec une virtuosité qui n'appartient qu'à Wong-Kar-Wai la mise en scène laisse toute la place à la sensation, les plans forment un sorte de valse langoureuse où les êtres se perdent et s'abîment. L'esthétique aboutie de ce film est marquée par une sensualité feutrée et poétique. Peut être peut on reprocher à Wong-Kar-Wai un trop grand maniérisme dans la mise en scène. Les décadrages nombreux n'ont pas toujours une grande pertinence narrative car le réalisateur, partisan de « l'art pour l'art », fait de son film une œuvre plastique, en perpétuelle recherche du beau. Les couleurs sont magnifiques et les actrices d'une étincelante beauté. C'est peut être cette perfection esthétique qui oublie parfois la simplicité mais au fond ce film dégage le même parfum que des fleurs fanées, un parfum si particulier, un parfum enivrant et désuet.
Thème musical lancinant parmi différentes musiques, des scènes bouleversantes filmées avec minutie autour de la voix-off de Tony Leung, cette fois en instable écrivain dont les conquêtes s'affichent à des moments précis dans des lieux caractéristiques (le balcon de l'hôtel par exemple). Très beau, lent à se dévider, on peut se lasser de ce déballage, ne retenir que les scènes les plus bouleversantes, il y en a... Le stylo court sur le papier tandis que d'autres images continuent de se superposer. En plus de l'esthétisme enchevêtré, reviennent des effets labyrinthiques, un genre d'ascenseur entre 2046 et l'antériorité, ce puits de souvenirs que Wong Kar Wai remonte. Autant de femmes dont l'une, à bouche marquée de rouge baiser, qui semble la douleur faite femme... Les effets spéciaux, les prouesses de montage, tous les empêchements qui ont contribué à retarder la sortie du film n'empêchent pas qu'on puisse le trouver hormis l'aspect technique admirable, surchargé de personnages, bavard, bref nettement moins accessible et abouti que "In the Mood for love".
Magistral! Sublime! Magnifique! Les mots ne manquent pas pour décrire ce chef-d'oeuvre. Autant j'ai détesté "In the Mood for Love", autant je suis entré avec quelques difficultés dans ce "2046", véritable film sensuel, romantique. Ça c'est ce que j'appelle du romantisme. Les personnages se parlent sans retenues et on suit dans le livre de l'écrivain un japonais tombant amoureux d'Androïdes femelles. Les acteurs ont de la classe autant dans leur démarche que la façon de se parler ou encore de s'habiller. La caméra fait des merveilles et empêchent de s'endormir. Il y a de la magie dans ces images, la musique (du classique je pense) permet d'entrer carrément dans cette histoire d'amour entre un écrivain et d'autres couples (pas beaucoup). Un génie ce réalisateur!
Un film subtil, complexe avec une réalisation minutieuse parfaitement amené par la bande sonore doublé d'une esthétique soignée, bref c'est un vrai régal d'autant plus que l'intrique nous emporte. On se perd un petit peu vers la fin qui s'étale un peu mais peu importe. Très beau!