Je n'aime pas toujours les Biopics, surtout ceux qui se vautrent dans le pompeux de circonstance. Ali n'est évidemment pas de ceux-là. Je le savais déjà, c'est toutefois avec beaucoup de plaisir que je le redécouvre en cette après-midi.
J'écris cette critique en écoutant sa B.O, je ne vous explique pas ma joie ! Michael Mann est un fin mélomane et trouve toujours quelques réjouissances à incorporés dans ces somptueux travaux. C'est avec la musique d'ailleurs que tout commence, Sam Cooke n'y plus n'y moins est invoqué, une très belle introduction.
Michael Mann récite sa partition, il la façonne tel un éloge, modeste et intime. La caméra est l'essence, elle continue ces mouvements à la guise de celui qui la maîtrise. Les images sont superbes, les couleurs et cadrages sont parties intégrantes de cette histoire. Une merveille dans le genre, j'insiste.
Coté scénario, on dresse les grandes lignes, 10 ans racontés avec parcimonie. L'Islam, le Vietnam et la Boxe forcément. D'autres sujets sont abordés, sa relation avec son entourage, son légendaire phrasé, rien n'est laissé sur le bas cotés. C'est bien le mélange de tous cela qui est le centre de l'intrigue, sa source. Les ( 150 ) minutes filent, le double aurait très bien pu être envisageable.
Venons-en à son casting. Magnifique, tous. Will Smith signe une composition de son rang. Après avoir revu Sept Vies il y'a quelque temps je me suis rappelé du talent de cet homme. Il est à l'affiche de quelques bons films d'actions dans sa carrière mais c'est bien dans sa veine la plus sensible qu'il témoigne de son talent. Il est littéralement Mohammed Ali. Éblouissant ! Mention spécial pour Jamie Foxx, Mario Van Peebles et consorts. Une grande implication les stimules, cela se voit, s'entend et se démontre pour tous.
Les années passent, le film ne gagne qu'en estime, rien de plus normal. Ali est un long métrage d’esthète fait par des esthètes. Un très grand.