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Un visiteur
4,0
Publiée le 24 novembre 2012
En revoyant "les fugitifs", on regrette cette époque où les comédies grand public savait conjuguer efficacité et subtilité, et ne se la racontaient pas pour aborder des sujets de société (la précarité du personnage de Pierre Richard, vraiment bouleversant, ou encore, en filigrane, une famille avec deux hommes) sans jamais tomber dans la démagogie (façon "les petits mouchoirs") ou le pur et simple racolage ("intouchables").
En 1981, avec « La chèvre » Francis Veber entame une série de trois films basé sur un Buddy movie composé de Pierre Richard (le gaffeur étourdis) et de Gérard Depardieu (la brute). « Les fugitifs » referme cette collaboration de piètre manière. L’auteur du « Diner de con » pouvait compter pour le premier opus sur une démonstration efficace de comique burlesque. "Les compères" (1983) avait déjà sérieusement ébranler l'édifice. En effet, « Les fugitifs » est une sorte de vide ordure de la comédie Veberienne. On y suit fastidieusement les dégats causés par François Pigon, personnage crée par Veber et utiliser par ce dernier de nombreuses fois. Si le film est contestable c’est qu’il est révélateur des limites du cinéma de Veber. En misant tout sur le Buddy-movie et la garantis de rendre joyeux ses spectateurs, Veber prend non seulement de gros risques mais s’expose dans le même temps. Ici, vide scénaristique et platitude de la mise en scène ne font qu’un. Alors certes, on ne regarde pas un Veber comme un Woody Allen et encore moins comme un Tarkovski. Pour autant on ne peut être indulgent devant le peu d’originalité des gags et des effets mélos. Face à l’inefficacité d’un Buddy movie en petite forme, le spectateur qui voit ici s’écrouler totalement et lamentablement l’édifice Veberien prendra ses jambes à son coup, et lui aussi fuira.
Je pense que le film a mal vieilli . Certaines scènes pourraient être hilarantes, mais l'histoire comme les blagues demeurent toujours assez plates ... Surement pas le meilleur de la 'saga Pignon' en tout cas !
Réussir un film comique n’est jamais facile mais le doubler d’un film d’amour et de tendresse, c’est exceptionnel. Son contenu est très riche, profond, un peu trop intellectuel cependant pour être apprécié par tous. Le personnage interprété par Depardieu est bouleversant car son talent conjugué à la superbe mise en scène de Veber, qui éclaire constamment l’écran, font des ‘’fugitifs’’ un petit bijou de film français. Il faut prendre le temps de voir Lucas se réveiller avec la petite Jeanne Pignon blottie contre lui pour bien le ressentir. La satire compensée par l’indulgence, la violence compensée par l’humour avec en permanence la coexistence de ces sentiments opposés, font des ''fugitifs'' mon préféré de la trilogie. Ill touche au plus important de l’avenir des hommes, l’enfance, tout en provoquant nos rires. Quoi de plus fondamental pour une société que le devenir de ses enfants ? Que peuvent devenir nos enfants sans la tendresse des adultes?
Rarement vu une comédie si déprimante ! Si le point de départ est bien trouvé et plutôt loufoque, ça ne dure qu'un instant. La suite n'est qu'un requiem de violons de Cosma à chaque apparition de la gamine de Pierre Richard. On rit très peu et mis à part deux-trois bons mots et situations amusantes, on s'ennuie ferme ! Le duo ne fonctionne pas si bien et la puissance comique naturelle de Richard ne suffit clairement pas ici, contrairement à beaucoup d'autres métrages avec lui. Clairement pas le meilleur Veber, loin s'en faut.
Encore un grand classique qui a du mal à vieillir et c'est tant mieux. On rit toujours autant devant le duo Depardieu / Richard qui rempile en 1986 pour cette histoire de bracage qui tourne mal. Encore grâce à la recette bien huilée du buddy movie, l'idée géniale de conjuguer ancien pro en mal de récidive qui devient par hasard l'otage d'un braqueur amateur d'un jour en situation désespérée donne toutes les scènes hilarantes et les quiproquos que l'on connaît bien. La scène avec le vétérinaire par exemple est toujours aussi poilante. Et je ne cite même pas le cameo de Michel Blanc et celui de Jean Benguigui car si vous n'avez pas encore découvert ce Veber il serait dommage de se priver de la surprise. Le rythme s'essouffle dans la dernière partie, mais il faut dire que le débat devient plus sentimentale que drôle donc on perd un peu pied. La relation père / fille est plus maladroite que les sketchs. Mais enfin ça se laisse bien regarder avec toujours le sourire béat et moqueur de Gérard face à celui forcé et perdu de Richard... Des piliers on vous dit.
Quiproquos et courses-poursuites s'enchainent avec un petit air de déjà-vu. Après La Chèvre et Les Compères, ces Fugitifs-là n'inventent rien. Mais le couple Depardieu-Richard fonctionneà merveille sur l'eternel registre du fort et du faible.
Je ne le trouve pas aussi comique que la chèvre ou les compères mais il N'en est PAS pour autant mauvais. Cette fois ci il y a le coté détresse et émotion avec la petite fille qui ne parle plus et son papa désespéré dans la misère. Il est quand même très distrayant et on passe biensur un bon moment.
Film dont on ne se lasse pas de voir et revoir! C'est drôle, surtout au début, l'humour s'essoufflant quelque peu en approche de la fin. Mais nous voyons là un Depardieu et Richard en bonnes formes, et on se prend d'amitiés pour ces anti-héros! Tout est gentil, sans prétention, si ce n'est celle de nous faire passer un bon moment : c'est réussi !
Légèrement moins drôle que la chèvre mais tout de même très réussi. Depardieu et Richard sont un peu plus attendrissant que dans leurs précédentes rencontres. Jean Carmet et Michel Blanc sont hilarants en second personnage. Des films comme cela on en voit malheureusement plus…
"Les fugitifs" est sûrement le film le moins drôle de la saga Pignon (mais je n'ai pas vu "La doublure"), car il est moins appuyé sur le tandem, ce qui limite les gags. Par contre, on appréciera les rôles secondaires, tel que Jean Carmet en médecin-vétérinaire, qui pimentent le film. L'histoire est touchante car on voit la brute qui sort de prison se prendre d'affection pour un raté affublé de sa petite fille.
Après "la Chèvre" et "les Compères", Francis Veber réunit à nouveau le duo Gérard Depardieu, Pierre Richard et ça fonctionne. Le réalisateur rajoute à l'humour une dose de tendresse pour notre plus grand plaisir pour un film à revoir car les bonnes comédies se font rares aujourd'hui. A noter la courte mais géniale apparition de Jean Carmet en vétérinaire déjanté.