Alala, comme je regrette de ne pas avoir connu cette époque... Avec le recul, cela avait beau être du grand n'importe quoi, comment ne pas avoir un minimum de sympathie pour ces jeunes femmes (et hommes) en adoration totale devant l'un des plus grands groupes de l'Histoire de la musique : j'ai bien évidemment nommé les Beatles. Premier film signé Robert Zemeckis (ce qui est déjà en soi une grosse curiosité), soutenu par Steven Spielberg à la production, « Crazy Day » nous replonge avec un certain plaisir au cœur des 60's, où la Beatlemania battait son plein comme jamais, notamment lors de leur tournée américaine. Dommage qu'au milieu de cette atmosphère vraiment sympa, à l'image de quelques situations délirantes voire quasi-surréalistes, on sent bien que le futur auteur de « Retour vers le futur » manque encore un peu de maîtrise et surtout d'argent, empêchant le film de basculer vers quelque chose de vraiment jubilatoire. Surtout, et pour le coup je pense que Zemeckis est nettement plus responsable : le scénario manque vraiment de consistance. Nous sommes plus dans un enchaînement de scénettes plus ou moins réussies qu'un vrai récit comique, construit du début à la fin. Maintenant, si ce manque d'ambition est regrettable, il n'est pas rédhibitoire non plus. Cela reste sympa à suivre, que ce soit par le contexte, l'époque décrits, le casting, notamment féminin, étant réjouissant, à l'image de l'excellent trio Nancy Allen - Wendie Jo Sperber - Theresa Saldana (la seconde en tête), sans oublier la ravissante Susan Kendall Newman (et fille du grand Paul, pour l'anecdote). Et puis, évidemment, la musique des « Fab Four », pas encore au sommet de leur génie créatif, mais offrant quand même quelques morceaux très plaisants (« Love Me Do » en tête). Énorme échec à sa sortie, projeté en France uniquement après le succès d' « À la poursuite du diamant vert », cet agréable petit film au doux parfum de nostalgie mérite qu'on y jette un coup d'œil. Sympa.