Francis Veber réunissait 2 ans apres "la chèvre" Pierre Richard et Gérard Depardieu pour une comédie familiale, cette fois. Leur duo basés sur les oppositions de caractere fonctionne à merveille, c'est très drole avec des répliques tordantes ("si tous les gamins qui picolent étaient votre fils..." "il a combien de père, ce gosse ?")mais aussi émouvant. Enfin, c'est aussi un portrait plein de justesse sur l'adolescence et son rapport à l'autorité.
Les Compères arrive juste après La chèvre. Deuxième film de Francis Veber, avec Pierre Richard et Gérard Depardieu, il traite de la délicate question de la paternité. Mais différement des Fugitifs car ici elle semble beaucoup moins assumé. Nous avons affaire à un schéma classique chez Veber à savoir deux hommes que tout opposent et qui n'auraient jamais dû se rencontrer vont devoir par la force des choses cohabiter. Les Compéres est un peu moins bien que Les fugitifs en raison du manque d'émotion qui s'en dégage. Les deux hurluberlus courent durant 1h30 après un jeune homme qui nous fait sa crise d'adolescence. Et là où Depardieu et Richard se cognent dessus ou contre des loubards, on s'aperçoit qu'ils se trompent de cible car une bonne gifle ramènerait aisément le garçon dans le droit chemin. Reste qu'à travers ce film, Veber nous dépeint un portrait assez pessimiste de la jeunesse. Une jeunesse qui n'a plus de rêves, plus d'envie, qui se cherche et préfére ressembler à des voyous pour être reconnu. ça reste drôle, ne soyons pas trop sévère et assez juste d'un point de vue réalité sociale car surtout encore d'actualité.
Comment en vouloir à Francis Veber ? Après l'énorme succès public rencontré par "La chèvre" n'importe qui d'autre à sa place aurait été tenté de remettre le couvert. Ce qui fit Veber en prenant soin bien évidemment de reconstituer le duo Richard/Depardieu. Sinon, c'était un coup d'épée dans l'eau. D'ailleurs, on pourra remarquer que ces "Compères" reprend presque le même principe que "La chèvre". En effet, il est aussi question de partir à la recherche d'un môme disparu. Mais ici, point de Mexique. Point d'Amérique du Sud. On reste sur notre territoire. Mais il y a un gros problème: là où "La chèvre" proposait bon nombre de gags et de scènes cultes (les sables mouvants, la piqûre de guêpe, les oeufs trop salés et j'en passe), ces "Compères" ne proposent pas grand chose. Il n'y a vraiment que deux passages drôles: Pierre Richard pris par un fou rire dans la boutique d'une station essence et Pierrot et Gégé qui se mettent sur la poire. Le reste est franchement anecdotique. Et le mec jouant le fils est difficilement supportable. Pas une franche réussite.
L'intrigue est d'une bêtise infinie et d'une répétitivité atterrante. Les quiproquos sont téléphonés, les dialogues imbéciles. Le jeune Tristan, amoureux niais d'une sale gamine, Michelle (Florence Mancini) qui l'humilie et le ridiculise, s'est attaché aux pas d'une bande de racailles dirigée par Stéphane (Patrick Blondel). Il ne cesse de vouloir fuir ses deux prétendus pères qui se croient chacun dotés d'une mission . Le gamin est une rare tête à claques, un gamin qu'on on n'aimerait à aucun prix retrouver dans sa nichée. Mauvais film.
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5,0
Publiée le 30 octobre 2021
En gros Les compères raconte comment le jeune Tristan Martin (Stéphane Bieron) qui se dispute avec ses parents au sujet de sa petite amie s'enfuit avec elle. La mère Christine va retrouver deux anciens petits amis Jean Lucas (Gérald Depardieu) qui est journaliste et Francis Pignon (Pierre Richard) un professeur trop émotif. Elle leur dit à tous deux que Tristan est leur fils et non le fils biologique de son mari Paul (Michel Aumont). Et tous deux séparément se lancent à la poursuite du garçon et se retrouvent bientôt amis mais rivaux dans la question du véritable père du garçon. Les compères a gardé les activités de la comédie du film entre Depardieu et Richard et le confus Tristan. À sa manière ce film de Francis Veber est une ode au pouvoir transformateur de l'amour en particulier de l'amour parental. Au début le journaliste et l'enseignant sont assez figés dans leurs habitudes. En apprenant qu'ils pourraient être le père de quelqu'un ils commencent tous deux à changer et à évoluer et ironiquement ils commencent à se ressembler puisque le reporter découvre un puits inattendu de tendresse en lui tandis que le professeur gagne en cran et en esprit d'entreprise. Vers la fin du film les deux hommes font des projets d'avenir qui leur auraient semblé ridicules ou impensables quelques semaines auparavant...
Un très bon film comique typique de l’humour de Veber avec de superbes dialogues et une belle mise en scène, même très belle dans les séquences extérieures. C’est un comique au ton personnel basé en alternance sur les surprises ou les choses que l’on attend. Les répliques font mouche autant par les voix que par leurs contenus brillants et décalés vers la vulgarité. Le scénario est bourré d’astuces avec une douce musique en contre point. Depardieu et Richard sont parfaits car doués et bien dirigés. Les autres personnages sont moins crédibles, surtout Annie Duperey sans deuxième degré qui avait pourtant un beau rôle. Les compères sont une pure distraction, sans aucun message philosophique, qui nous sort du quotidien, sujet préféré du cinéma actuel qui a trop tendance à nous y ramener.
Francis Veber relance le duo gagnant de La Chèvre dans cette comédie sympathique qui fonctionne surtout grâce au couple aux antipodes Depardieu/Richard. La scène de la leçon du coup de boule est superbe.
Chez Francis Veber la recette est toujours la même, mettre en relation deux personnages que tout oppose, et leur faire vivre une aventure excentrique. Une fois encore, c'est un énorme succès!