Martin Scorcese était initialement prévu pour réaliser Clockers, aurait-il fait un meilleur job que Spike Lee ? Ce dernier a t-il manqué d'ambition ou la faute revient à une nouvelle pas assez accrocheuse ? Ce sont quelques questions qui surgissent après le visionnage de ce film. Car si l'histoire est plutôt intéressante et portée par un bon casting malheureusement sous-exploité, elle manque d'intensité pour espérer susciter une réelle implication du spectateur. Les scènes s'enchainent dans une certaine monotonie et un manque de relief forcément préjudiciable, et la progression dramatique est extrêmement faible pour ne pas dire quasi inexistante. On n'est donc jamais captiver par cette chronique et les longueurs du scénario n'arrangent rien. On pourrait aussi regretter un montage un peu bancal avec des insertions de flashbacks et autres pas vraiment pertinentes. Bref, dans le genre film sur les ghettos américains, d'autres ont su bien mieux dépeindre, avec plus de poigne notamment, le quotidien de ces quartiers, à l'image d'un Menace II Society.
Pas le chef d'oeuvre de Spike Lee. Mais un très bon film malgré tout. Car Mr Spike cerne magnifiquement les milieux défavorisés en proie au trafic de drogue. On lui reprochera toutefois quelques longueurs et une certaine redondance qui font perdre à "Clockers" un peu de son immense attrait...
Il faut le dire, Clockers a très mal vieilli...Long, lent, avec une mise en scène plus que douteuse et un scénario simpliste, le film est loin d'attiser notre curiosité. Mais le pire reste sans aucun doute la musique tout bonnement insupportable et complètement inappropriée...
Un polar sombre qui nous plonge dans l'univers des clockers, les dealers des ghettos noirs américains. Un film à la réal assez stylée, porté par une interprétation excellente, mais également agaçant car l'histoire est trop longue et le message de justice sociale assez pompeux.
FRERES DE SANG. Les balles résonnent à nouveau dans Brooklyn. Le devoir de Spike Lee reprend. Une demonstration racoleuse dans le fond et la forme. L'héritage de la haine comme passeport pour dénoncer sans se renouveler. Le châtiment du crime comme malaise social. Malcolm X a aimé.
Un Spike Lee énervé et tendu et donc un très bon Spike Lee. Clockers c’est une plongée dans un ghetto noir dans les années 90, entre deal de crack, reproduction sociale, descente de flics, trahisons, mensonges, une jeunesse qui sans perspective peut se retrouver pervertie par les rares qui s’intéressent à eux même si ce sont de mauvais exemples. Pour un de ses premiers rôles Mekhi Phifer trouve sûrement son meilleur, il est parfait comme l’ensemble du casting (dans un rôle secondaire Harvey Keitel crève l’écran). La mise en scène est nerveuse et inspirée, la photo colle à son sujet. En fait j’ai tout trouvé remarquable à part quelques choix musicaux que je n’ai pas compris.
Au moins avec Spike Lee on voit qu'il y a un travail en amont sur le scénario et la photographie ça change de l'ordinaire, il y a de l'épaisseur dans cette petite intrigue. Le jeu des acteurs principaux est plutôt bon même si leurs motivations restent parfois obscures.
Un film intelligemment filmé, émouvant et bien interprété. Une plongée bien faite dans les quartiers blacks à New York par Spike Lee. Harvey Keitel et Mekhi Phifer forment un très bon tandem.
Spike Lee est un bon metteur en scène et il le sait. C'est le principal défaut de ce film qui est beaucoup trop long et l'on vient à penser lors de la vision que certaines scènes ne sont là que pour montrer la virtuosité de son réalisateur.
Classique du genre !!! Harvey keitel diriger par SPIKE Lee, tout simplement comme on l'imagine même mieux, visuellement rafraîchissant même pour l'époque