J’espère bien plus pour les personnages DC que cette médiocrité artistique, sans cohérence, avec un scénario pompé sur le premier Avenger’s Marvel, et le dernier, mais sans la construction humaine des personnages...
Des méchants, avec zéro charisme, mal construits, en CGI dégueulasses.
Des super-héros écrits à la truelle, les pires étant Flash et Cyborg.
Un Batman, Aquaman, WonderWoman inexistants.
Un Superman qui sert juste de deus ex machina.
Après il reste la forme, qui est parfois exceptionnelle...mais qui est surtout, souvent exaspérante avec une overdose de ralentis jusqu’à la nausée.
La forme ne fait pas un bon film.
Avec le recul, je trouve finalement que Whedon s’en est très bien sorti, vu justement les contraintes du studio, mais aussi et surtout vu la médiocrité, à la base, du scénario, il ne pouvait pas faire grand-chose… On peut pas faire de la farine avec du charbon.
Vu les 4 heures de cette version, en ajoutant des scènes qui soit ne servent à rien, soit sont grotesques, et mal construites : avec des méchants, particulièrement mal écrits, en CGI degueulasses, des tenants et aboutissants médiocres ou incompréhensibles, des super héros qui n’ont aucune interactions autre que de l’action bête, aucune complicité, aucune humanité, aucune cohérence, et un humour d’ado pré pubère, un traitement du deuil toujours à côté de la plaque...
Les personnages en ont a peut près rien à faire de la mort de Superman. Et ceux qui s’en font semblant de s’en émouvoir sont neurasthéniques et amorphes.
D’ailleurs le monde entier semble s’en foutre de la mort de Superman.
Bref c’est boursouflé, incohérent rempli de deus ex machina en veux tu, en voilà ! (Les boites, Flash, Superman, pour ne citer qu’eux).
Honnêtement Whedon remonte dans mon estime quand je vois les quatre heures. Sa version avait le mérite de durer 2 heures et donc d’être bien plus digeste, même si elle était aussi médiocre…
Après je pense que cette analyse est plutôt très pertinente :
« Je pense que c'est très simple - les personnages ne sont pas cinématographiques et je le dis en tant qu'immense fan de DC qui préfère leurs personnages à ceux de Marvel", explique à Yahoo le scénariste à qui l'on doit notamment Kick-Ass, Kingsman ou l'excellent comic book "Red Son", mini-série uchronique dans laquelle Clark Kent n'a pas atterri aux Etats-Unis mais en Union Soviétique, dont il est devenu l'icône. "Superman, Batman et Wonder Woman font partie de mes favoris mais je pense que ces personnages, à l'exception de Batman, ne reposent pas sur leur identité secrète mais sur leurs super pouvoirs respectifs. Alors que les personnages de Marvel sont conçus autour des personnalités de Matt Murdock, de Peter Parker ou de l'individu derrière chaque X-Men, tout tourne autour du personnage.
"En-dehors de Batman, ça n'est pas le cas chez DC. Vous pouvez comprendre Batman et vous inquiéter pour lui, alors qu'un Green Lantern a cette bague qui lui permet de créer des apparitions physiques en 3D et du plasma vert à partir de ses pensées, mais il est allergique à la couleur jaune ! Comment voulez-vous faire un film à partir de ça ?
Cela faisait parfaitement sens en 1952 mais, aujourd'hui, le public ne comprendra pas ce dont il est question. Les gens vont me descendre pour avoir dit ça, mais je pense que l'évidence est là. Nous avons vu des grands réalisateurs, des grands scénaristes et des grands acteurs à qui l'on a confié des tonnes d'argent, mais les films ne fonctionnent pas."
"Je pense que [les héros] sont trop éloignés de l'époque à laquelle ils ont été créés. Il y a quelque chose chez eux qui les rend vieux, et les enfants qui les regardent ne considèrent pas qu'ils sont cool. Même Superman, que j'adore, mais qui appartient à une Amérique qui n'existe plus. Il représente les Etats-Unis du XXème siècle, et c'est là qu'il a atteint son sommet." Des propos qui font sens de la part d'un auteur qui a travaillé pour Marvel et DC, et ne crache pas sur Batman, Wonder Woman et consorts pour autant.