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Caine78
6 796 abonnés
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1,0
Publiée le 5 juillet 2009
Une bonne idée de départ, certes. Mais après??? Comme il est agaçant parfois de voir des films promettant un moment agréable et intelligent avant que le bats blesse presque immédiatement. Et nous voila alors dans une comédie des plus banales, pour ne pas dire consternante à plusieurs moments. On ne ressent en effet aucune envie de créer, de raconter quoi que ce soit, le film se réduisant la plupart du temps à une suite de sketches sans âme et de gags lourdauds... On sourit certes de temps à autre, mais on est en définitive loin, très loin de la méchanceté et du cynisme que Veber semblait vouloir proposer au départ, et qui eut sans nul doute fait du bien à ce "Jouet" terne et sans intérêt. A éviter.
Avec pareil titre et pareille affiche, on pouvait s'attendre à une satire sociale doté une réflexion profonde sur la société de consommation ou sur la "valeur humaine"... Que nenni ! Si c'était peut-être l'idée de départ de Veber, il l'a probablement perdu en cours de route car nous sommes ici dans le nanard français des années 70 dans toute sa splendeur: absurde totalement désintellectualisé se rapprochant beaucoup plus de la pitrerie , scénario inconsistant et dialogues nuls. Seuls les seconds rôles sont impeccables, ce qui n'est pas très surprenant quand on regarde la belle brochette de grands acteurs qui les composent. Sans intérêt.
En 1976, Pierre Richard est déjà un acteur comique très célèbre en France, popularisé notamment par les dialogues cultes de Francis Veber. C'est donc tout naturellement qu'il donne un coup de pouce à ce dernier pour son premier long-métrage en tant que réalisateur, "Le Jouet". Encore une fois dans la peau du fameux François Perrin, il interprète un journaliste pris pour un jouet par un enfant qui n'est autre que le fils de son patron. Un sujet qui promettait des cascades de rires mais qui s'en restera au stade de monotonie. Malgré une métaphore évidente sur la dignité humaine, voire la condition des travailleurs, "Le Jouet" peine en effet à remplir sa fonction de comédie et arracher un éclat de rire. Avec un texte davantage creusé, la distribution aurait largement pu faire prendre la mayonnaise ; Michel Bouquet excelle en milliardaire glacial. Mais dans le tandem Richard-Veber, le premier n'a pas encore constitué le personnage maladroit et naïf qui culminera avec "La Chèvre".
Le jouet est un film divertissant de Francis Veber même s’il n’a rien d’exceptionnel. La mise en scène du célèbre réalisateur est irréprochable, l’humour fonctionne bien et les acteurs comme Pierre Richard, Michel Bouquet ou encore Fabrice Greco sont convaincants. Néanmoins le scénario est peut être à revoir et le film manque de rythme.
Un excellent film qui traite de façon cynique le jeu du pouvoir. Il faut bien croire que ça existe. Et sous couvert d'une comédie plutôt amère on tombe de plus en plus dans une mélodrame assez sombre sur le malheur d'un enfant mal aimé. Pierre Richard l'a compris très vite et c'est ce qui fait la force du film. Il s'attache à l'enfant pour le sauver et l'enfant s'attache à lui car il perçoit son besoin d'amour. La fin est particulièrement touchante. Elle se rapporte aux fugitifs où la fille parle à Pierre Richard. Très belles scènes.
"Le Jouet", comédie française réalisée et écrite par Francis Veber, sortie en 1976. Premier film réalisé par Francis Veber, avec Pierre Richard dans le rôle de François Perrin, nom habituellement donné au personnage principal dans les films de Veber. Une comédie qui n'est pas si légère que ça, c'est aussi un film avec une tonalité grave et sérieuse. C'est à la fois burlesque, mais aussi dérangeant. Avec aussi l'excellent Michel Bouquet, Jacques François, Michel Aumont, Daniel Ceccaldi, Charles Gérard et Michel Robin. Très bonne prestation du jeune acteur Fabrice Greco. Un premier film très bien réalisé. Un classique des comédies populaires des années 70. Un remake américain "The Toy", réalisé par Richard Donner, sortira en 1982. Une version actualisée, "Le Nouveau Jouet", réalisée par James Huth est sortie en 2022 avec Jamel Debbouze et Daniel Auteuil.
Scénariste de renom et auteur de deux pièces de théâtre plutôt réussies, Francis Veber passe pour la première fois derrière la caméra en 1976 sous l'impulsion de son ami Claude Berri et sort Le Jouet, une comédie déjantée et originale avec Pierre Richard, alors star omniprésente sur les écrans français. Et bien que le succès ne soit pas vraiment au rendez-vous, le film marque non seulement la première collaboration entre Veber et Richard mais aussi les débuts d'un grand nom de la comédie française... L'histoire est dingue : un journaliste phobique du chômage se retrouve acheté par un gosse de riche, fils de son propre patron, et doit devenir son "jouet", sa chose avec qui le sale gosse va s'amuser. Renommé, humilié, engueulé de toutes parts, ce pauvre François Perrin va prendre plein la gueule dans cet immense terrain de jeu qu'est la maison familiale des Rambal-Cochet. Toutefois, outre l'aspect comique de certaines situations, nous faisons surtout face à un drame assez poignant où notre héros va percer à jour la nature angélique de ce petit diable qui n'est autre qu'un enfant seul, délaissé par un père absent qui n'assume pas réellement son rôle de paternel. Plus touchant qu'il n'y parait, Le Jouet est une surprise drôle et attendrissante, à la mise en scène dynamique et aux dialogues fins, menée par la complicité naturelle de Pierre Richard et du jeune Fabrice Greco. Viennent compléter le casting les excellents Michel Bouquet et Jacques François, entre autres. Satire du monde du travail (en particulier celui de la presse et/ou des grands magnats), fable touchante sur l'éducation française et comédie rigolote avec un Pierre Richard au sommet, Le Jouet reste l'un des meilleurs films de Francis Veber, alors véritable conteur en son temps, et les débuts d'un personnage qui deviendra culte au fil des longs-métrages.
Une comédie qui peut paraître démodée avec ses défauts de jeunesse mais le talent de Francis Veber est déjà la pour son premier film et nous annonce des œuvres bien plus abouties .
Dans ce premier film de Francis Veber, nous découvrons François Perrin (personnage fétiche du réalisateur avec celui de François Pignon) sous les traits de Pierre Richard, l’acteur comique en vogue dans les années 70. Dans « Le jouet » il y a moins de gags que dans les autres films du comédien. Mais ceux-ci viennent renforcer le côté absurde de la situation. L’humour est acerbe. Certaines scènes humiliantes ne sont pas drôles du tout (le PDG en bout de table qui tire la nappe vers lui, laissant ainsi des employés manger avec leurs assiettes sur les genoux ; l’arrivée de François Perrin en pyjama devant des convives à table…). On rit jaune. Car le film est une satire sociale sur le pouvoir et l’argent. Argent qui permet à ceux qui en ont d’asservir leurs prochains. Ici, les caprices d’un gosse de riche constituent une forme moderne d’esclavage. L’enfant est vraiment odieux donc excellent dans le rôle. Pareil pour son paternel qui n’hésite pas à licencier un de ses employés (Gérard Jugnot) parce qu’il a les mains moites. Plus loin, il demande à son rédacteur en chef de se déshabiller et de faire le tour des bureaux tout nu... J’ai beaucoup aimé le gamin dans le magasin de jouet (« Je veux ça ! » en montrant François Perrin) ; la visite à l’intérieur de la riche demeure en petite voiture de course et l’accident avec un plateau repas ; ou encore l’achat d’une propriété par le riche PDG qui invite les propriétaires, au milieu d’un repas, à partir sur le champ moyennant une grosse somme d’argent. En revanche, la fin du film, trop abrupte, m’a déçu. J’ai l’impression que Francis Verber n’a pas su comment terminer son histoire. Sinon, sur la forme, « Le jouet » a vieilli comme beaucoup d’autres films des années 70. Mais son sujet est toujours d’actualité avec la menace omniprésente du chômage.
Le postulat de départ est audacieux et entre les mains d'un F. Veber débutant, on est en droit d'en attendre le meilleur. Le film met longtemps avant d'aboutir à la situation de départ, le héros acceptant difficilement sa condition (et on le comprend) ce qui n'empêche pas certains excellents gags. P. Richard est parfait et en face de lui, le gamin est on ne peut plus insupportable. M. Bouquet et l'autre pièce du trio gagnant, glacial et sans expression mais (un peu) touchant. Quand le film assume son pitch, il est énorme. Quand il explore la psyché de ses personnages, il est impeccable. Mené avec entrain mais manquant parfois de folie et de gags (je trouve) malgré quelques tentatives mais ceci évite au film de tomber dans l'empilement de sketches. Une bonne comédie, avec des seconds rôles parfaits et un propos qui gratte un peu et qui reste d'actualité. D'autres critiques sur
Un journaliste (Pierre Richard) est en passe d’être embauché par un gros journal dirigé par un Nabab que tous appellent Président (Michel Bouquet). Lors d’un reportage dans un grand magasin de jouetsappartenant au-dit Président, François Perrin (le 1er des Perrin cher à Weber) est choisi comme jouet par le fils même du Président, si craint et si redouté que le directeur du magasin, convainc notre journaliste de se prêter au « jeu ».
C’est là la première réalisation de Francis Veber qui commençait donc là une carrière s’il en est émaillée de succès nombreux, qui enchaînera avec la fameuse trilogie « La chèvre », « Les compères », « Les fugitifs », puis signera « le dîner de cons » (gloire à Jacques Villeret), « le placard » ou encore « Tais-toi »… excusez du peu ! Alliant Box- office et comédies de qualité, pas toutes mais tout de même.
Il débute donc avec ce jouet et que nous dit-il sous le prétexte incongru de prendre un humain pour jouet ? Que notre société, alors encore en plein essor mais avec des signes avant-coureurs de crise, manipule ses travailleurs, qu’elle les considère de peu, qu’ils sont interchangeables et quantité négligeable…
Alors que pendant ce temps le fils du Patron se conduit comme un dictateur soumettant l’entourage à ses désirs. Des scènes cocasses bien servies par un Pierre Richard aux petits oignons, un jeune comédien glaçant de réalité et un Michel Bouquet toujours un peu inquiétant nous donnent une belle distribution. Le film n’a de cesse d’opposer en parallèle les deux facettes: le comique du « Jouet »et la dure réalité de ce qui se joue au sein de notre société. En cela le film est réussi et sans prétention, Weber y développe déjà toute son acuité, un Weber qui aurait lu tout son Simenon.
Je l’ai vu à l’âge de 11 ans et je l’avais beaucoup aimé. Film rempli d’émotions tendres, drôles et tristes donc humaines. Et il a bien vieilli car en 2012 on s’y retrouverait presque
Sur un sujet totalement irréel – un père, qui est aussi le grand patron de plusieurs sociétés, offre à son fils comme jouet l’un de ses employés –, le film critiquait tous azimuts notre société capitaliste. Et le pire, c’est que ce film, sorti il y a près de 40 ans, est toujours d’actualité aujourd’hui ! Pêle-mêle, on y voit un patron qui fait passer ses intérêts personnels avant ceux de ses sociétés, des petits chefs, lâches, qui appliquent sans sourciller les ordres, voire anticipent des désirs de leur patron, même si ceux-ci sont contraires aux lois, des employés soumis qui ne se révoltent pas contre les nombreuses injustices subies par leurs collègues de travail, etc. Le film se passant dans le monde des médias, on y voit aussi un rédacteur en chef qui a le titre mais qui n’assume pas sa fonction en laissant son patron décider des sujets à traiter, comme c’est le cas de certains journaux de presse écrite ou dans des chaines de télévision de nos jours encore. spoiler: Il y a quelques scènes clés dans le film dont l’une qui résume bien les forces en présence : lors d’un repas d’entreprise, le patron tire la table vers lui au lieu de rapprocher sa chaise de celle-ci et aucun des employés ne pipe mot. Tout un symbole ! Il y a aussi la scène où le « jouet » comprend qu’il pourra plus efficacement mener sa lutte de l’intérieur plutôt que de participer à la manifestation organisée par les syndicats à l’extérieur de la propriété, manifestation qui sera dissoute d’un claquement de doigts.
Un film qui a fait réfléchir tous les salariés-spectateurs de ces 38 dernières années et qui fera encore réfléchir tous les salariés du monde pendant encore de nombreuses décennies tant les choses changent peu et particulièrement lentement dans certains domaines…