Bon, temps qu’on est dans le nanar, poursuivons avec Diesel. J’avais déjà vu Terminus, pas mémorable, mais finalement, je n’avais pas trouvé cela aussi pathétique. Diesel, c’est vraiment de la SF de très très bas étage.
En fait, rien ne marche. Alors certes, la SF des années 80 ça n’a pas forcément bien vieilli, hormis quelques pointures du genre. Mais parfois c’est sympathique. Là, ça peine même à l’être tellement on s’ennuie. Dialogues pompeux, action sacrifié sur l’autel de la philosophie de bas étage, image tellement médiocre qu’on ne voit pas la moitié des décors, acteurs tantôt placide comme une moule tantôt sérieux comme Hamlet, Diesel est un ramassis de choses qui pèsent sur l’estomac.
Klein n’a aucun charisme, aucune présence, des dialogues ineptes, une coupe de cheveux débile, et c’est clair qu’il n’était pas du tout indiqué pour ce rôle à la base. Agnès Soral est un peu meilleur, mais au final elle ne sert vraiment à rien. Richard Bohringer est égal à lui-même, le souci c’est que sa prestation dans une réussite peut avoir fière allure, dans un nanar elle crée un décalage cocasse. Pour le reste, Arestrup cabotine comme un beau diable, mais j’ai presque été étonné, car c’est de loin l’acteur que l’on mémorise le mieux finalement. Preuve de l’indigence du reste, car il n’apparait pourtant pas énormément.
Le scénario est inepte. Très mal narré, passé les dix premières minutes le métrage s’enlise. On comprend vaguement le point de départ (très simple, histoire de vengeance), mais ensuite ça s’enlise. L’action est à 0, les personnages discutent, discutent, même les méchants discutent ! Il n’y a plus rien de passionnant. Ça se traine mollement, et le film d’1 heure 15 hors générique semble durer le triple, tant rien ne décolle. En fait il n’y a pas d’émotion, de tension, de vigueur, même lorsque ça pourrait devenir intéressant, les dialogues pontifiants et la déclamation paresseuse des acteurs finissent par tuer le film.
Quant à la forme, c’est affligeant ! Dans un univers qui peut rappeler Hardware, c’est le désastre ! Les éclairages sont pourris, si bien qu’on peine à voir les décors, souvent largement plongé dans le noir ou la pénombre, probablement pour cacher la misère ambiante. Ok c’est un monde plus ou moins post-apocalyptique, mais ça n’excuse pas de ne pas avoir un peu de lumière ! Le réalisateur n’a aucun génie. Il n’y a quasiment aucun plan ambitieux, il rate les rares scènes d’action du film, et dès que la lumière illumine des détails du film, c’est cocasse ! SF cheap et ringarde, vous allez vous marrer devant les tenues des acteurs ! A souligner une bande son inutile.
Diesel est une calamité. C’est même pire que des post-nuke italien ou philippins. Parce qu’au moins dans ces films il y a de la violence gratuite, de la nudité racoleuse, bref, ça essaye au moins de divertir un minimum le public de façon très roublarde. Là, c’est juste mou, laid, ennuyeux. 0.5