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Redzing
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2,0
Publiée le 26 mai 2024
L'année précédente était sorti "Quelli della calibro 38", un solide poliziottesco où Marcel Bozzuffi incarnait un commissaire montant une équipe d'élite afin de venir à bout d'un criminel retors. Hasard ou opportunisme, non seulement le pitch de "La polizia è sconfitta" est EXACTEMENT le même. Mais en plus on retrouve Marcel Bozzuffi, ainsi que Riccardo Salvino, à peu près dans les mêmes rôles. Sauf que ce film est loin de valoir son modèle... Domenico Paolella n'est pas Massimo Dallamano ! Ca commence bien, avec des racketteur sans scrupule, qui n'hésitent pas à faire sauter des commerces... et leurs occupants. Et puis ça stagne. La fameuse brigade spéciale s'avère profondément inefficace de bout en bout. Donnant au moins raison au titre original (littéralement "la police est défaite"). Le film s'enlise dans sa narration. Par ailleurs je n'ai pas trouvé Vittorio Mezzogiorno particulièrement convaincant en méchant. Il y a bien quelques petites fusillades, cascades, poursuites, et règlements de compte typiques du poliziottesco (dont une émasculation !). Mais un rythme morne. Et des choix étranges, telle cette BO maussade utilisée en plein milieu de poursuites en voiture. Je soulignerai quand même un final très noir, qui va dans le sens du film : la police serait incapable et inefficace face à la nouvelle criminalité, c'est aux citoyens de se prendre en main... Rappelons qu'il s'agissait des années de plomb, période très difficile pour l'Italie.
Dans le genre, limité, du film policier de distraction pure, c'est plutôt réussi. Ce film s'adresse à des adultes avertis. Il intéresse pour sa galerie de personnages, criminels comme policiers. Aujourd'hui, le film a le mérite de rappeler le contexte historique tendu de l'Italie de la deuxième moitié des années 1970.