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Nicolas L.
90 abonnés
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3,5
Publiée le 28 août 2019
Film très crépusculaire. Réalisme cru et romanesque lyrique composent ce film étrange et captivant finalement. On y voit les débuts de Binoche et Lambert Wilson dans une histoire d'amour décalé et pleines de souffrance et de passion. À voir même si ça déroute un peu.
Un bon Téchiné qui nous fait découvrir Juliette Binoche dans un de ces premiers grands rôles! Son personnage de fille libérée des années 80 assez légère mais qui en même temps subit un peu cette légèreté, est très subtile. Lambert Wilson et Wadeck Stanczak accompagnent parfaitement Juliette Binoche dans le bien et le mal. Le personnage de Jean-Louis Trintignant n'est pas assez développé à mon goût malheureusement. En revanche des rôles secondaires restent très agréables et donnent un peu plus de légerté au film comme Dominique Lavanant.
Rendez-vous d'André Téchiné est un film qui a vielli avec des hommes aussi détestable les uns que les autres mais le film est assez bien raconté pour faire abstraction des ces ordures
Il y a quelque chose qui donne le cafard dès l’intro du film, une ambiance morne qui ne semble pas vouloir nous lâcher. L’arrivée par le biais du personnage de Nina va nous permettre de voir la manière dont son existence sera contaminée par une forme de violence inhérente à la masculinité mais également au milieu théâtral. La prestation de Juliette Binoche s’avère dès lors remarquable, surtout en opposition avec l’interprétation amenée par ses collègues.
Il est donc déchirant de voir cette avancée narrative, notamment par l’opposition qui se joue entre le milieu théâtral et le monde extérieur, instaurant un certain conflit d’idées chez notre héroïne. Quelle est sa place en tant qu’aspirante comédienne ? Comment ne pas être aspiré par une forme de magnétisme destructeur, comme si l’annihilation attirait sans possibilité de s’en écarter ? Plusieurs questions sur la vie se dessinent avec cette sensation que la mort est toujours présente, prête à nous appréhender avec son inéluctabilité que l’on ne peut qu’accepter, au risque de jouer son jeu.
André Téchiné nous amène donc par la force de sa mise en scène dans un chemin de croix où l’innocence n’a plus lieu d’être et où le refuge artistique n’amène qu’à se confronter à nos propres interrogations personnelles. Écrit en collaboration avec Olivier Assayas, « Rendez-vous » amorce des questions intimes avec un tel sinistre et une telle ambiance proche du funèbre qu’on en sort largement affecté mais néanmoins fasciné, bien aidé par la prestation de Juliette Binoche.
A voir uniquement pour Juliette Binoche, admirable déjà. Quant au reste, l'histoire ne tient pas debout, Lambert Wilson est totalement ridicule et ne paraît pas s'en rendre compte, J.L Trintignant fait du Trintignant, et Wadeck Stanczak est tellement insignifiant qu'il en devient presque crédible. Heureusement, André Téchiné a fait beaucoup mieux auparavant (Les soeurs Brontë, Hôtel des Amériques) ainsi, naturellement que par la suite.
Romeo et Juliette ou l'amour impossible est aussi l'histoire d'une jeune femme inexpérimentée jetée dans les feux de l'amour tantôt brutal, tantôt romantique ou fantasmé: "j'étais venu chercher Roméo et j'ai trouvé ma Juliette". Un rendez-vous douloureux pour mieux comprendre "pourquoi ils s'aiment!?"
Une Juliette Binoche éperdue pour un de ses premiers grands rôles. Elle a ici rendez-vous avec Téchiné pour sur-jouer l'étendu de ses talents. Car même si oui, elle en fait trop, c'est aussi par cette maladresse que l'on tombe amoureux d'elle. Ils sont deux à y prétendre, mais comme toujours, le coeur flanche vers l'irrationnel et la complexité. De l'autre côté, il y avait pourtant Wadeck Stanczak, jeune trublion novice dans l'immobilier, cherche en elle une folie qu'il lui manque tant. Elle ne fera rien de lui si ce n'est devenir un confident contre son gré : de nos jours diront nous la "friendzone". Mais la roue tourne, et le personnage de Paulot sait qu'on ne joue pas avec des sentiments aussi important.
Un rendez-vous manqué avec Techiné. Ce film est profondément ennuyeux. Les dialogues frisent parfois le ridicule. Et le jeu des trois jeunes acteurs (à l'époque) n'est pas là pour relever le niveau.
12ème Film compétition Festival Cannes 1985 : André Téchiné signe un film d'une durée relativement courte sur le parcours d'une jeune fille provinciale venue à Paris s'émanciper dans sa vie professionnelle (en l'occurrence le théâtre) et sa vie affective, le tout incarnée par une Juliette Binoche juvénile, libre et assez lumineuse, dont c'était le premier rôle principal au cinéma. Si l'évolution de la vie d'actrice de l'héroïne apparait assez sommaire, c'est que le sujet qui semble intéresser le réalisateur et son scénariste est l'apprentissage amoureux de la jeune Nina, découvrant les différences entre le sexe et l'amour ainsi que les affres et bonheurs de la passion, confrontées à l'amour sérieux du jeune Wadeck Stanczak, l'amour écorché vif de Lambert Wilson et l'amour paternaliste de Jean-Louis Trintignant. Le film reste plutôt plaisant malgré son côté un peu démonstratif et théâtreux (avec un Lambert Wilson excessif) et des visions fantastiques voulant susciter le trouble de l'héroïne mais qui apparaissent parfois incongrues. Cela permet en tout cas de voir l'éclosion d'une actrice importante, touchante dans son insouciance et un portrait ambivalent d'une jeune femme dont la candeur et la soif de liberté vient bousculer la psyché sentimentale de certains hommes, avec un renversement qui ne la fait plus se soumettre aussi docilement au désir masculin. La brièveté du film atteint néanmoins sa limite dans l'absence de caractérisation approfondie des personnages.
Ce drame passionné, centré sur un triangle amoureux, illustre l'intensité et la complexité des relations humaines façon Téchiné. La performance des acteurs rend chaque moment palpable et réel, tangible.