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kibruk
149 abonnés
2 579 critiques
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2,5
Publiée le 25 octobre 2024
"Bad influence" est un triller psychologique plutôt réussi dans sa première partie. Même si l'évolution psychologique du gentil bourgeois semble un peu trop rapide et facile, la mécanique reste plausible. On est curieux de voir jusqu'où son mauvais génie va le conduire et quelles en seront les conséquences. Hélas, l'histoire bascule en milieu de film et réoriente vers une thématique beaucoup moins originale et même banale sans changer quoi que ce soit au rythme et à l'ambiance. Cette deuxième partie est donc plutôt loupée et fait de "Bad influence" une expérience sans saveur particulière.
Bon, c'est au mieux intéressant. Je ne suis pas du tout fan de la dichotomie 'vie rangée normée' versus 'monde de la nuit' surtout avec le message 'le premier est ennuyeux, le second est cool et séduisant' avec le stéréotype du beau gosse insolent et malicieux en guise de représentation du diable, il s'agirait d'aller au-delà de ces clichés vus et réchauffés à outrance mais vu la date de sortie du film c'est à moitié excusé. Outre ce point extrêmement agaçant, le reste est plutôt bien tourné et ça se laisse voir.
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3,0
Publiée le 15 septembre 2022
Tout ce qu'il entreprend dans son travail, Michael Boll le rèussit proprement! Un jour, ce jeune cadre coincè rencontre Alex, sèduisant et machiavèlique, qui va transformer sa vie en vèritable cauchemar! il n'y a rien qui puisse faire pour s'en sortir si ce n'est l'affronter à son propre jeu [...] Avec "Masquerade" (1988), c'est le rôle le plus abouti de Rob Lowe, absolument parfait en dandy manipulateur qui dirige la vie de James Spader comme bon lui semble! La recette est connue, mais l'affrontement entre les deux acteurs tient toutes ses promesses! Un thriller solide, mis en scène dans les règles de l'art par un habituè du genre! C'est très typique du dèbut des annèes 90 (cf. les restaurants branchès, et tout ce qui suit) avec une ambiance nocturne assez rèussie dans ses tonalitès! On notera le premier rôle au cinèma de Marcia Cross, l'une des stars de « Desperate Housewives »...
Un homme énigmatique devient l'ami d'un jeune entrepreneur brillant. L'influence croissante d'un personnage sur l'autre est parfaitement écrite et filmée. Le jeu sur les limites est rapidement atteint et rend le film encore plus intéressant. Rob Lowe est prodigieux dans ce rôle de manipulateur et James Spader dans celui du naif. Un thriller de grande classe.
excellent film, très bien joué, bonne histoire de manipulation. Pour amateur de film de ces années, sinon un peu daté dans son esthétique et ses décors.
Pas si bad que ça dans un premier temps, bien sûr. Notre jeune et timide informaticien, victime chronique et dépourvu du courage de vivre sa vie, réalise sa liberté, sa joie et sa libération, grâce aux conseils avisés, libertaires puis carrément pervers et délinquants d’un pote providentiel, antithèse parfaite du jeune homme, éternel nomade qui semble briller partout où il passe, et qui deviendra vite son mentor. Il devient alors facile et jouissif de se débarrasser de la bêtise ambiante, de la médiocrité et la méchanceté humaine, des hommes comme des femmes, des écraseurs, des menteurs, des patrons, des collègues et de n’importe quel offenseur de rue ou de bistrot. Mais la conscience de devenir un monstre fera réaliser au héros le chemin dangereux et sans retour dans lequel il s’engage, et qui devient franchement infernal s’il s’avise de s’opposer à celui dont il est devenu le pantin et la cible. Suivant le thème du dévoiement de son âme au diable, on assiste ici à une version bien menée par un James Spader toujours aussi à sa place dans un rôle oscillant entre fragilité naïve et force perverse.
"Bad Influence" cède à quelques effets de mode mais la tension entre les deux personnages (James Spader est sous l’emprise d'un manipulateur criminel joué par Rob Lowe), l’atmosphère et le suspense très soutenus rappellent les grandes heures du film noir. Il est intéressant de noter que le film dénonce avant l'heure un goût pour la morbidité chez les jeunes générations à travers la technologie (piratage informatique, meurtres filmés en vidéo). Le climat envoûtant du film (écrit par David Koep, futur scénariste de "Jurassic Park" et de "L'impasse"), la musique de Trevor Jones et le travail sur la lumière en clair-obscur contribuent à faire gronder une sourde menace qui annonce déjà en 1990 notre monde à venir.
Un cadre timide et manquant de charisme rencontre un parasite social séducteur, qui va lui apprendre à avoir confiance en lui et à prendre des risques, jusqu'à ce que les choses tournent cours. "Bad Influence" bénéficie en premier lieu de deux acteurs principaux de talents : James Spader, malheureusement sous-exploité dans les 90's, et Rob Lowe, qui enchaînera plusieurs rôles de play-boy machiavélique par la suite. La réalisation de Curtis Hanson, jouant sur les ombres et l'obscurité, est simple mais efficace, et le scénario apporte son lot de bonnes surprises. Ainsi, parmi le très grand nombre de thriller des 90's, "Bad Influence" se situe plutôt dans le haut du panier.
Ce thriller cousu de fil blanc ne brille ni par son originalité, ni par la finesse de son écriture, ni par la tenue de sa mise en scène. Malgré une thématique intéressante, cette vampirisation d’un jeune yuppie naïf par un séducteur psychopathe n’ouvre pas sur l’abîme (ou le trouble) escompté : le rapport au double est survolé et loin de creuser un possible retour du refoulé, le film ne sort pas de sa poussive mécanique scénaristique, reprenant sans surprise tous les passages habitués du genre (séduction/manipulation/menace/retournement salvateur du héros). James Spader s’en tire bien mieux que Rob Lowe qui ne parvient pas à susciter l’effroi. Quant à la mise en scène du jeune Curtis Hanson, elle est bien fade, tout juste fonctionnelle. Bref, rien de honteux mais rien de particulier à signaler non plus.
Un remarquable thriller, bien que totalement made in 90's. Les acteurs sont formidables, le scenario nous trimballe comme il faut et la photo et la bande son sont remarquables. Je savais que Curtis Hanson était un metteur en scène de talent, en voilà la preuve en image...
Un bon film peu connu, les deux acteurs principaux jouent très bien, le scénario est également plutôt bien ficelé avec ces deux personnages que rien ne prédestinait au fait qu'ils se rencontrent, et pourtant...
Avec une esthétique "fin des années 80", Bad influence est un film noir et plaisant. Certes, il n'est pas spécialement cohérent, mais Curtis Hanson donne de la tenue à l'ensemble. Avec un excellent Rob Lowe dans le rôle du méchant qui vous veut du bien ...
Réalisé par le encore trop inconnu Curtis Hanson (et mal connu pour ceux qui n'ont vu que L.A. Confidential), ce "Bad Influence" sait très rapidement se placer au-dessus des films lambdas qui sillonnent le genre habituellement. En effet, cette sorte de "J.F. partagerait appartement" au masculin sait tout de suite nous séduire par son sens de la mise en scène et par son étrange beauté, tout en couleurs nuancées permettant au film d'avoir une atmosphère aussi enivrante qu'inquiétante. Les relations entre les deux protagonistes sont ainsi tout aussi bien fouillées et ce jeu du chat et de la souris s'avère des plus convaincants. On pourra alors toujours regretter que le changement du personnage principal se fasse un peu trop rapidement, mais Hanson saura néanmoins nuancer son propos dès la deuxième partie. De plus, le film évite de tomber dans le prévisible et nous réserve de jolies surprises tant la mécanique est bien huilée et bien construite. Enfin, impeccable interprétation, que ce soit de la part du séduisant et inquiétant Rob Lowe que de James Spader, acteur au potentiel assez incroyable et pourtant bien trop méconnu. Et tant pis alors si la fin peut paraître un peu déja vu : on en ressort ravi et c'est bien là l'essentiel. Une belle réussite du genre.
Ce bon thriller, bien interprété, joue sans peine sur l’opposition entre les personnages et leur styles de vie : le monde du travail face au monde de la nuit, ou à celui de la drogue, de l’inactivité, ou encore du sexe et de l’infidélité à celui du mariage. Ces univers qui n’ont, en apparence seulement, rien en commun, s’entrecroisent par la volonté d’Alex qui, sous l’apparence d’un playboy qui graduellement s’avère diabolique, mène le jeu en faisant d’un honnête et naïf informaticien son jouet en pâte à modeler. Il le conseille et l’oriente dans ses choix, pour briser l’hypocrisie qui consiste à ne pas accepter ce que l’on est et ce que l’on veut réellement. La tension monte, le suspense aussi, et les premières gouttes de sang commencent à pleuvoir.