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    La Faute à Voltaire
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    3,7
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    45 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 7 mars 2014
    La Faute à Voltaire raconte les tribulations de Jallel, jeune immigré tunisien arrivant sur le sol français où il découvrira la vie en foyer. Au fil des rencontres il prendra conscience de la précarité de sa situation, il tombera sous le charme des femmes et connaîtra l'amitié, celle de personnes délaissés par la société. Une ode à la mixité, à la liberté et à ses petits riens qui font le bonheur, Abdellatif Kechiche, dont c'est le premier film, annonce déjà un style et une rigueur derrière la caméra qui ne cessera de croître durant sa carrière.

    D'une constante recherche de vérité dans son travail, Kechiche dépeint la réalité du quotidien, des parcelles de vie dont il réussi à capter la justesse que ce soit en filmant les corps ou alors dans ses dialogues d'une authenticité rarement égalée, si ce n'est dans ses films suivants. Parce qu'on peut dire ce qu'on veut sur le gars, n'empêche qu'il filme les étreintes comme jamais, que se soit Adèle et Emma dans La Vie d'Adèle récemment où, de manière fantasmée ou non, ( on s'en fout c'est pas le débat qui importe ) elle s'envoient en l'air sans jamais tomber dans la pornographie. Quand on voit les caresses, ses corps qui s'enlacent, cette respiration qui se coupent, quand on prend conscience que le sexe est beau et que Kechiche nous renvoi cette réalité à la figure, sans aucune gêne et bien moi j'applaudis. Dans ce film, ce réalisateur sait déjà capter ça et j'aime voir les prémices de son cinéma qui prendra de l'ampleur par la suite notamment avec L'Esquive où la langue de Molière aura une importance tout aussi importante.

    Les bon mots, le goût de la langue français, la beauté et surtout la valeur de celle-ci. Kechiche lui rend grâce à maintes reprises et vise juste. Quand je vois Sami Bouajila, acteur que j'affectionne, qui déclame Les Amours de Ronsard dans le métro parisien afin de vendre ses roses, y'a pas à discuter, c'est magnifique et on se tait. Et ça s'applique surtout aux répliques mêmes du film. Je ne sais pas si les comédiens improvisaient mais le phrasé de la vie de tous les jours est là. Si je me balade dans la rue et que je tend l'oreilles, nul doute que ce que j'entendrais serait aussi juste que dans ce film.

    La réalisation de celui-ci par ailleurs pour son premier film reste sans esbroufes. A bas les maladresses, qui sont pourtant légions dans les débuts, ce mec ne commet aucune faute de goûts dans ses choix. Chaque scène sert le film et le rythme, ni trop faible, ni trop lourd, parvient à laisser le spectateur portée par le récit. Ample et simple, sa mise en scène ne juge pas ses personnages où l'empathie et la tendresse envers eux se fait par la prestation de ses interprètes, tous impeccables. Une pensée pour Elodie Bouchez que je ne connaissais pas ( La Vie Révée des Anges que je dois voir à tout prix ) et qui donne une performance vraiment étonnante en face d'un Sami Bouajila impeccable.

    Le film pointe du doigt bien évidemment la politique de la guerre contre l'immigration et reste engagé dans le sens où dès la première scène du film, très bonne d'ailleurs, les personnages élaborent une sorte de stratégie quand à l'administration chargée de l'entrée du territoire des immigrés. Kechiche réalise des films ancrés dans leur époque (si on excepte Vénus Noire et encore...) et c'est toujours intéressant de voir un cinéaste raconter une histoire à travers un contexte bien précis et une réalité sociale qui peut tous nous concerner. Une réalité sociale tantôt dépeinte avec gravité, tantôt avec ironie et c'est ce qui fait que son Cinéma reste frais, éloigné de toute surenchère inutile. Jallel, cet arabe qui fera figure de Candide des temps modernes, arpentant cette société et sa réalité en cherchant un monde meilleur. Qu'importe le bonheur quand on a l'espoir? Un très beau film en somme.
    Pascal C
    Pascal C

    9 abonnés 90 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 avril 2011
    Kechiche est un génie et pas assez de gens le savent:
    1) Quelle personalité dans son style!
    2) une direction d'acteurs fantastique : dans chacun de ses films des acteurs alors inconnus, débutants ou moyennement cotés executent des prestations sensationnelles. Dans celui-ci Elodie Bouchez est eblouissante et aurait mérité un Cesar, Bouajila débute sa carrière en fanfare, et tous les seconds rôles sont savoureux.
    3) Une faculté de transformer des histoires de la vie quotidienne avec des gens à priori ordinaire, en aventure humaine boulversante.
    4) Tout est crédible, implacablement réaliste dans ses films, ce qui permet une immersion totale.

    Alors Evidament si on cherche du cinéma d'action, du fantastique, des gros gags, qu'on ne supporte pas les films de plus de 1h30 avec des dialogues omniprésents, il faut aller voir autre chose.
    Si on est raciste, on atrappe vite des boutons, par ce que l'un des défauts de ce génie de Kechiche est de se cantonner à la description des malheurs (et des bonheurs aussi) de pauvres immigrés. Kechiche décrit sans doute ce qu'il connait, mais certaines personnes pourraient décrire son oeuvre comme "communautariste" ou taxer ses films comme étant des oeuvres "éthniques" Ce serait injuste car on sent bien un message profondément humaniste et universailiste dans son oeuvre, mais on voit quand meme surtout pas mal d'arabes exclus de la société. Je pense que c'est une vision déscriptive, mais beaucoup percevront cela comme une action revendicative. (d'ailleurs peut etre l'est-ce et je suis naif).
    Et dans cette "faute à Voltaire" c'est le plus gros défaut du film : La fin est simpliste et ambigue (enfin ambigue... :o) ) et on quitte la sociologie pour le message politique ...simpliste.

    Enfin Bravo, le Policier En Centre de Rétention que je fus a vibré pour cette poignante histoire.
    Laurent Boutonnat
    Laurent Boutonnat

    8 abonnés 255 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 novembre 2023
    Un film humaniste sur les marginaux, immigrés sans papiers et autres laissés pour compte. Ils sont présentés comme des personnes dignes, qui ont besoin d'amour, comme tout le monde. L'histoire est centrée sur un immigré d'origine tunisienne qui cherche à gagner sa vie en France. Si au début du film on le voit en train d'essayer de s'insérer dans la société, ce thème n'est plus vraiment présent ensuite. Le film se centre sur la rencontre qu'il fait dans un hôpital psychiatrique : en effet, il y rencontre une jeune femme paumée, un peu enfantine, qui aime s'envoyer en l'air. C'est son seul but dans la vie. Peu à peu, ils vont se rapprocher pour former un couple touchant. Plusieurs scènes érotiques sont au rendez-vous. Un film sur la différence et la tolérance, pour résumer.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 3 août 2011
    J'ai beaucoup aimé les personnages et la sensibilité de Jallel vis-à-vis de Lucie. Cette gentillesse et le fait de ne pas s’arrêter aux apparences ; de ne pas fuir devant les problèmes psy de la jeune fille (apparemment un peu attardée de prime abord et qui a une dépendance au sexe qui n’est autre qu’une forme d’appel à l’aide) Il réussit à rendre un peu de sérénité à Julie et a créé une belle histoire d’amour et d’amitié, même si les obstacles de la vie le malmène.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    "La faute à Voltaire" est un assez bon film, même si je mets qu'une étoile. La raison pour laquelle je mets une seule étoile est simple. Le film commence bien, on est tout de suite dans l'intrique, Jallel essaye de vivre en France. On n'essaye de pas nous faire un détour par ci par là, on est tout de suite dans l'intrigue principal. Ensuite s'enchaine plusieurs petites histoires, par exemple sa connaissance avec les types du foyer, son désir pour une jeune femme dans un bar etc ...
    Au bout de 50 min le film commence à se détourner du chemin initial, un chemin qui me semble peu crédible, et surtout long. Cette seconde intrigue m'a semblé long, inutile. Pour faire simple, Jallel va rencontrer une nouvelle femme, est-ce qu'il y aura une relation entre eux? Cela me parait peu crédible , j'ai du mal à croire qu'un type sans papier, habitant dans un foyer , essayant de construire une histoire d'amour.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 11 juillet 2011
    Gros coup de coeur pour ce film sans chichi, qui à l'intelligence de ne pas tombé dans les clichés sur l'immigration. On s'attache beaucoup aux personnages qui nous ressemblent , qui ressemble à la vie. Ovation spéciale pour Samy Bouadjila exellent dans ce rôle d'immigré Tunnisien qui à soif de bonheur et de liberté comme tout un chacun .
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 5 mai 2011
    Sans militantisme ni tricherie, le cinéma vérité de Kechiche montre enfin un visage souriant et humain de l'immigration en France : un regard optimiste qui tranche avec les sempiternels discours alarmistes et mensongers des médias. En ces temps d'égarements politiques de plus en plus inquiétants, Abdellatif Kechiche est plus que jamais un auteur à découvrir d'urgence.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 18 novembre 2014
    Finir un film de Kechiche, c'est souvent osciller entre : « Quel génie ! » et « Oh le salaud ! », car il faut le dire, la fatalité est la marque de commerce du réalisateur et il en joue avec une cruauté exquise.

    La faute à Voltaire est le premier long-métrage de Kechiche, un film vivant et vibrant d’humanité, à l’esthétique d’un réalisme confondant. On y suit le parcours de Jallel (l’excellent Sami Bouajila), immigrant illégal qui vient de Tunisie et qui cherche à creuser sa place dans un Paris à la fois hostile et chaleureux. Je salue aussi le jeu touchant et bluffant d’Élodie Bouchez qui interprète Lucie, jeune femme qui souffre d’un certain retard mental. Les personnages de Kechiche sont paumés, parfois écorchés et souvent à vif. Ils interagissent, se lient, s’écharpent. Les dialogues sont toujours savoureux. On dirait presque qu’il n’existe pas de script, qu’on assiste au quotidien de Jallel en catimini, mais le génie de Kechiche va plus loin que ça. Je faisais allusion à la cruelle fatalité de ses œuvres quelques lignes plus haut, il faut que je précise que c’est justement l’enchaînement des évènements jusqu’à leur aboutissement inéluctable qui est la grande force du réalisateur. La fin se dessine dans les premières minutes du film, répandue en indices subtiles, en évènements anecdotiques et en rencontres. L’enchaînement est à la fois logique et invisible. On se laisse prendre par l’intrigue jusqu’à oublier le fil conducteur. C’est vers la toute fin qu’il apparaît et qu’on comprend qu’il a toujours été là.

    C’est un film à voir et à revoir, un long-métrage finement joué et orchestré, que seules quelques longueurs vers le milieu me gardent de lui donner cinq étoiles.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 14 janvier 2008
    Difficile de reprocher quelquechose à ce film. L'histoire est touchante, les personnages ont tous des facettes différentes qui nous font rire ou nous émeut, le message est clair mais pas clamé toutes les 5 minutes. Un très bon moment.
    Je rajoute un bravo supplémentaire pour Élodie Bouchez qui a joué des scènes tellement difficiles et ne nous a jamais fait douter de sa sincérité.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 12 avril 2011
    Une histoire touchante qui me fera regarder d' un autre oeil les vendeurs à la sauvette. Des acteurs excellents avec en plus une mention spéciale pour Sami Bouajila. Une bonne bande originale. Encore ou plutôt déjà un film essentiel signé Kechiche. Un petit bémol pour le raccourci final.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 11 mars 2011
    Oui, pourquoi pas. Un peu lent même si on passe un bon moment.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 22 janvier 2008
    Décidément, A Kechiche a fait 3 films, dont 3 chefs d'oeuvre . J'ai adoré "l'Esquive" et "La graine et le mulet", ce qui m'a poussé à aller voir "la faute à Voltaire". Un film magnifique plein de vérité, de sentiment, de joie et de douleur. Ce qui m'a surpris c'est que, lorsqu'il vend ses journaux dans le metro , il parle de "la graine et le mulet" alors que ce dernier ne sort que maintenant. Etait il dejà en preparation en 2001? En tous les cas, un grand bravo à ce grand realisateur
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 31 mars 2008
    Après avoir vu et adoré la Graine et le mulet, j'ai décidé de regarder le 1er film de Kechiche, réalisé 7 ans auparavant . La barre était donc placé très haute et j'attendais beaucoup de la Faute à Voltaire. Et je n'ai pas été déçu! Mis a part quelques maladresses (c'est son premier film en même temps!) le charme opère à nouveau, cette façon propre a Kechiche de filmer ses acteurs,qui justement nous fait oublié que ce sont des acteurs...je tire mon chapeau à Elodie Bouchez dont j'ai découvert le talent dans ce film et qui je crois ne mérite pas les remarques que j'ai pu lire plus bas!
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 6 septembre 2007
    Beaucoup de sensibilité dans l'approche des personnages.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 4 juillet 2007
    Les acteurs comme Élodie Bouchez, Sami Bouajila et Aure Atika m´ont le plus étonnée. Mais tout les acteurs étaient fabuleux. L´histoire et le scnénario est marquant, touchant mais tres triste car l´histoire fini mal. Avant de regarder ce film, j´avais vu "L´esquive" qui m´avais aussi beaucoup plus. Abdellatif Kechiche, qui vient lui-même du maghreb, raconte l´histoire d´un jeune maghrébin qui vient vivre en France et rencontre toutes sortes de personnes différentes qui m´ont toutes marquée. Apres avoir vu "La faute a Voltaire" je me suis interessée d´avantage aux immigrés et leurs histoires. Ce film fait réfléchir. J´ai vraiment adoré et il est vraiment, vraiment a voire.
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