Avec son scénario machiavélique et ses acteurs très convaincants, Barry Levinson nous séduit avec son Harcèlement (1995), où trahison, machination, sexe et pouvoir sont les seuls maîtres à bord. Après nous avoir émerveillé ou comblé avec Good morning Vietnam (1988), Rain Man (1989) ou encore Sleepers (1996), il réunit dans ce thriller diabolique, une Demi Moore aussi brûlante que la braise, à la fois manipulatrice et très convaincante, elle se surpasse tout en changeant de registre, ce qui lui permet d’évoluer dans sa carrière. Après d’excellentes prestations dans Ghost (1990) ou encore dans A armes égales (1998), elle endosse le costume de Sharon Stone, afin de lui ressembler au maximum, dans ce rôle si pervers et manipulateur. Avec à ses côtés, celui qui fait figure de victime, accusé à tord d’harcèlement sexuel, Michael Douglas, après ses prestations marquantes dans Basic Instinct (1992), The Game (1997) ou encore Meurtre Parfait (1998) où cette fois-ci, les rôles sont inversés. Sans oublier aussi, certes, un peu en retrait par rapport aux autres acteurs, Donald Sutherland (M.A.S.H. - 1970), égale à lui-même !
Si le scénario et la mise en scène tiennent la route, c’est grâce à la crédibilité des acteurs et des retournements de situations, néanmoins, seul point faible du film et trop présent sur la fin, les scènes en images de synthèse, de piètres qualités et franchement inutiles, voir même, par moment ridicules.